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Témoignage vivant de l'histoire de l'Algérie
Paris, exposition "Gardiennes d'images"
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 12 - 2010

A peine le seuil de la galerie d'art du palais de Tokyo à Paris franchi, que l'artiste photographe Zineb Sedira donne le ton par son exposition vidéo "Gardiennes d'images" portant sur le travail de mémoire et la préservation du souvenir dans l'histoire de l'Algérie. A travers cette exposition, l'artiste, une Algérienne, s'attache à proposer une revalorisation et une diffusion du travail photographique sur la guerre de libération nationale de Mohamed Kouaci, en s'appuyant sur le témoignage vivant de sa veuve Safia en tant que travailleuse de l'ombre et gardienne de la mémoire vivante. Sous le regard attentif du public, cette vieille dame frêle et le regard inquiet, déroule, d'une voix presque éteinte, le fil de ses souvenirs où la douleur, nourrie par la solitude, le dispute à la déception. Depuis la disparition de son époux, en 1996, Safia s'efforce de préserver des archives photographiques d'une valeur inestimable sur la guerre de Libération nationale et la période post-indépendance, récupérées après la vente du studio de photos du défunt situé sous les arcades du boulevard Zighout-Youcef à Alger. Elle espère que tous ces trésors, aujourd'hui soigneusement rangés dans des cartons, puissent être livrés à la connaissance du grand public. "Les archives ne sont prises au sérieux chez nous", a-t-elle regretté. "Les personnes changent, mais les archives sont immuables, elles ne doivent être ni jetées, ni écartées car elles sont le témoin vivant de notre histoire", a estimé Safia. Organiser une exposition, éditer un ouvrage compilant toutes les photos réalisées entre 1958 et 1962 par Kouaci, quelle que soit la forme que prendra la prise en charge de ces documents d'une grande valeur historique, retraçant les hauts faits d'armes de l'Armée de libération nationale (ALN) et l'impressionnant travail d'organisation dans les maquis, il est urgent de réveiller la mémoire avant que les derniers témoins ne soient décimés par le temps. Tel est le message que dévoile, non sans pudeur, Safia Kouaci, véritable collaboratrice et témoin privilégié de nombreux événements historiques, en sortant de l'ombre pour devenir la figure centrale du projet de l'artiste Zineb Sedira. Combinant documentaire filmé et installation, l'artiste souligne la force des liens qui perdurent au-delà de la mort des êtres chers ou de la solitude de ceux qui restent, ainsi que l'importance de la voix des aînés et la fragilité de la mémoire qui a besoin d'être sans cesse ressuscitée. Présentée sur deux écrans, l'exposition vidéo, parallèlement au témoignage de Safia Kouaci, dévoile les photos dont elle s'est faite une gardienne farouche de la mémoire. Cette inestimable collection comprend des photographies en noir et blanc de format 30 cm x 40 cm et de format en panoramique, retraçant de belles tranches de l'histoire de l'Algérie. Elle évoque la vie des réfugiés en Tunisie, les classes d'écoles organisées pour les familles de réfugiés, les écoles de formation professionnelle et de transmissions de l'ALN, les services de santé et l'impression des premiers numéros du journal El Moudjahid. Elle comporte aussi une série de portraits de personnalités tels que Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, Boumediene, chef d'état-major de l'ALN, des portraits de militants connus dont Lakhdar Bentobal, Krim Belkacem, Abdelhafid Boussouf, M'hamed Yazid, Pierre Chaulet et Ferhat Abbas ainsi que des militants anonymes. Le photographe a également réalisé des portraits de militants étrangers amis de l'Algérie dont, Ernesto Che Guevara, Patrice Lumumba et Fidel Castro. Considéré comme l'un des pionniers les plus prestigieux de la photographie algérienne et un exemple de l'engagement d'un artiste au service de la guerre de libération, Mohamed Kouaci a, en outre, immortalisé la célébration de la fête de l'indépendance nationale, à travers des photographies mettant en exergue la liesse de la population défilant dans les rues d'Alger en portant l'emblème national. Distinguée par le prix Sam Art Project 2009 pour son úuvre "Gardienne d'images", Zineb Sedira a organisé plusieurs expositions à travers le monde en utilisant les ressources de la vidéo, de la photographie et des nouvelles technologies dans ses projets. La même année en France, la plasticienne a été nommée au grade de Chevalier dans l'ordre des arts et des lettres
A peine le seuil de la galerie d'art du palais de Tokyo à Paris franchi, que l'artiste photographe Zineb Sedira donne le ton par son exposition vidéo "Gardiennes d'images" portant sur le travail de mémoire et la préservation du souvenir dans l'histoire de l'Algérie. A travers cette exposition, l'artiste, une Algérienne, s'attache à proposer une revalorisation et une diffusion du travail photographique sur la guerre de libération nationale de Mohamed Kouaci, en s'appuyant sur le témoignage vivant de sa veuve Safia en tant que travailleuse de l'ombre et gardienne de la mémoire vivante. Sous le regard attentif du public, cette vieille dame frêle et le regard inquiet, déroule, d'une voix presque éteinte, le fil de ses souvenirs où la douleur, nourrie par la solitude, le dispute à la déception. Depuis la disparition de son époux, en 1996, Safia s'efforce de préserver des archives photographiques d'une valeur inestimable sur la guerre de Libération nationale et la période post-indépendance, récupérées après la vente du studio de photos du défunt situé sous les arcades du boulevard Zighout-Youcef à Alger. Elle espère que tous ces trésors, aujourd'hui soigneusement rangés dans des cartons, puissent être livrés à la connaissance du grand public. "Les archives ne sont prises au sérieux chez nous", a-t-elle regretté. "Les personnes changent, mais les archives sont immuables, elles ne doivent être ni jetées, ni écartées car elles sont le témoin vivant de notre histoire", a estimé Safia. Organiser une exposition, éditer un ouvrage compilant toutes les photos réalisées entre 1958 et 1962 par Kouaci, quelle que soit la forme que prendra la prise en charge de ces documents d'une grande valeur historique, retraçant les hauts faits d'armes de l'Armée de libération nationale (ALN) et l'impressionnant travail d'organisation dans les maquis, il est urgent de réveiller la mémoire avant que les derniers témoins ne soient décimés par le temps. Tel est le message que dévoile, non sans pudeur, Safia Kouaci, véritable collaboratrice et témoin privilégié de nombreux événements historiques, en sortant de l'ombre pour devenir la figure centrale du projet de l'artiste Zineb Sedira. Combinant documentaire filmé et installation, l'artiste souligne la force des liens qui perdurent au-delà de la mort des êtres chers ou de la solitude de ceux qui restent, ainsi que l'importance de la voix des aînés et la fragilité de la mémoire qui a besoin d'être sans cesse ressuscitée. Présentée sur deux écrans, l'exposition vidéo, parallèlement au témoignage de Safia Kouaci, dévoile les photos dont elle s'est faite une gardienne farouche de la mémoire. Cette inestimable collection comprend des photographies en noir et blanc de format 30 cm x 40 cm et de format en panoramique, retraçant de belles tranches de l'histoire de l'Algérie. Elle évoque la vie des réfugiés en Tunisie, les classes d'écoles organisées pour les familles de réfugiés, les écoles de formation professionnelle et de transmissions de l'ALN, les services de santé et l'impression des premiers numéros du journal El Moudjahid. Elle comporte aussi une série de portraits de personnalités tels que Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, Boumediene, chef d'état-major de l'ALN, des portraits de militants connus dont Lakhdar Bentobal, Krim Belkacem, Abdelhafid Boussouf, M'hamed Yazid, Pierre Chaulet et Ferhat Abbas ainsi que des militants anonymes. Le photographe a également réalisé des portraits de militants étrangers amis de l'Algérie dont, Ernesto Che Guevara, Patrice Lumumba et Fidel Castro. Considéré comme l'un des pionniers les plus prestigieux de la photographie algérienne et un exemple de l'engagement d'un artiste au service de la guerre de libération, Mohamed Kouaci a, en outre, immortalisé la célébration de la fête de l'indépendance nationale, à travers des photographies mettant en exergue la liesse de la population défilant dans les rues d'Alger en portant l'emblème national. Distinguée par le prix Sam Art Project 2009 pour son úuvre "Gardienne d'images", Zineb Sedira a organisé plusieurs expositions à travers le monde en utilisant les ressources de la vidéo, de la photographie et des nouvelles technologies dans ses projets. La même année en France, la plasticienne a été nommée au grade de Chevalier dans l'ordre des arts et des lettres

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