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Le défi de la préparation technique et financière
Développement des énergies renouvelables en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 01 - 2011

La réussite du nouveau programme de développement des énergies renouvelables en Algérie, qui porte notamment sur une soixantaine de projets, nécessite une bonne préparation en matière d'études et de mobilisation des financements, estiment des experts.
La réussite du nouveau programme de développement des énergies renouvelables en Algérie, qui porte notamment sur une soixantaine de projets, nécessite une bonne préparation en matière d'études et de mobilisation des financements, estiment des experts.
Le ministre de l'Energie et des Mines,Youcef Yousfi, avait récemment annoncé l'existence de 60 projets dans de développement des énergies renouvelables (solaire et éolien), devant porter la production d'électricité à partir de ces énergies alternatives à 3.000 MW à l'horizon 2020. L'Algérie prévoit aussi, à travers ce même programme, de produire 40% de ses besoins d'électricité en 2030, selon M. Yousfi. Pour autant, aucun détail n'a été encore donné par les pouvoirs publics sur la nature, la réalisation et les financements de ce programme. "L'Algérie est un pays continent disposant de sources potentielles importantes" en matière d'énergie alternatives même si la contribution de ces dernières ne représente pour le moment pas plus de 2% de l'ensemble de la production électrique nationale, estime le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mékidèche. Pour lui, ce nouveau programme est "très intéressant, mais il faudra d'abord se focaliser sur ses coûts, les conditions de réalisation et d'exploitation, ainsi que ses retombées industrielles sur le pays". Le vice-président du CNES a rappelé, rapporte l'APS, de l'expérience algérienne dans le domaine du dessalement de l'eau de mer, une expérience jugée, selon lui, "une réussite" à la faveur d'un long processus de préparation technique, humaine et économique. "Les premiers séminaires technico-économiques avaient été initiés vingt ans avant le démarrage des premiers investissements (dans le domaine du dessalement). Cela fait de l'Algérie d'aujourd'hui l'un des premiers pays en la matière dans la région Afrique du Nord et Moyen Orient", a-t-il rappelé.
"Le tout est de bien préparer ces projets", a-t-il, dans ce sens, insisté, en mettant l'accent sur la nécessité de bien maturer les projets inscrits dans ce programme et dont les détails n'ont pas encore été divulgués. Estimant, dans la même logique, que la transition énergétique "est bien engagée dans le monde et notamment en Europe", qui cherche à diversifier son bouquet énergétique et ses fournisseurs, M. Mékidèche a fait remarquer par ailleurs que l'Algérie est appelée à "définir ses choix stratégiques en la matière pour les prochaines années, afin de bien anticiper cette transition". Il a, en outre, estimé difficile d'établir une évaluation, même approximative, du coût d'un tel investissement en raison notamment des conditions de développement des différentes technologies liées à l'exploitation des sources d'énergie alternatives. "Si l'on prend comme hypothèse celle d'en produire 80% (d'électricité) à partir du solaire, il est clair qu'il est difficile dans les conditions actuelles de développement de cette technologie, plus récente par rapport à la technologie éolienne, d'en fixer les niveaux d'investissements", a-t-il ainsi expliqué. S'agissant des grands projets de développement des énergies renouvelables annoncés pour la région, comme Desertec et le PSM (Plan solaire méditerranéen), M. Mékidèche a tenu à préciser que ces projets évoluent "encore dans plusieurs champs d'incertitude". Il s'agit, selon lui, "d'incertitude en matière de visibilité à moyen et long terme des marchés d'électricité en Europe en matière de tarification, d'incertitude en matière de technologies de production et de transport et d'incertitude (...) en termes de niveaux d'investissements pour obtenir des financements de long terme". M. Mékidèche a, à cet effet, jugé qu'il serait plus utile que ces projets soient complémentaires et non conflictuels avec les programmes engagés par les pays de la rive sud de la Méditerranée. Pour sa part, M. Chemseddine Chitour, professeur à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger, estime qu'un "état des lieux" des perspectives et des moyens disponibles en matière de production électrique à partir de sources alternatives, qu'elles soient solaires ou éoliennes, demeure la condition primordiale pour la réussite d'un tel programme. Il a estimé plus utile pour l'Algérie d'opter, dans ce sens, pour "une stratégie énergétique bien définie mais aussi réaliste en matière d'objectifs fixés". M. Chitour juge très difficile, voire "impossible" d'atteindre l'objectif de produire 40% des besoins d'électricité du pays à partir des énergies renouvelables à l'horizon 2030. L'Algérie, "qui a beaucoup perdu en matière de savoir faire durant les dix dernières années en raison notamment de la fuite des compétences nationales vers l'étrangers, se trouve ainsi dans l'incapacité de reconstituer dans quelques années son tissu d'industrie et de sous-traitance''. "Connaissant ce qui reste de notre tissu industriel qui a perdu un énorme savoir faire en métallurgie et en industrie mécanique, il est impossible d'y arriver (à cet objectif)", a-t-il déploré. Selon M. Chitour, la mise en place d'un modèle énergétique "viable et cohérent" demeure une nécessité pour que l'Algérie puisse "discuter valablement avec ses partenaires" pour optimiser l'exploitation de son potentiel solaire et éolien. Le plan du gouvernement algérien de développement des énergies renouvelables prévoit, faut-il encore le rappeler, de produire d'ici vingt ans, autant d'électricité à partir des énergies renouvelables qu'elle en produit actuellement à partir de ses centrales alimentées au gaz naturel.Une démarche que d'aucuns qualifient d'immense défi.
Le but principal de cette nouvelle politique est de préparer le pays à l'ère post-pétrolière. Si l'Algérie reste un important producteur d'hydrocarbures, qui constituent actuellement la principale source de devises étrangères pour le pays, sa demande intérieure est en constante augmentation. Des accords de coopération en matière d'énergies alternatives ont déjà été signés avec plusieurs pays, notamment la France, les Etats-Unis, le Brésil, la Russie, la Chine et plus récemment l'Allemagne.
Le ministre de l'Energie et des Mines,Youcef Yousfi, avait récemment annoncé l'existence de 60 projets dans de développement des énergies renouvelables (solaire et éolien), devant porter la production d'électricité à partir de ces énergies alternatives à 3.000 MW à l'horizon 2020. L'Algérie prévoit aussi, à travers ce même programme, de produire 40% de ses besoins d'électricité en 2030, selon M. Yousfi. Pour autant, aucun détail n'a été encore donné par les pouvoirs publics sur la nature, la réalisation et les financements de ce programme. "L'Algérie est un pays continent disposant de sources potentielles importantes" en matière d'énergie alternatives même si la contribution de ces dernières ne représente pour le moment pas plus de 2% de l'ensemble de la production électrique nationale, estime le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mékidèche. Pour lui, ce nouveau programme est "très intéressant, mais il faudra d'abord se focaliser sur ses coûts, les conditions de réalisation et d'exploitation, ainsi que ses retombées industrielles sur le pays". Le vice-président du CNES a rappelé, rapporte l'APS, de l'expérience algérienne dans le domaine du dessalement de l'eau de mer, une expérience jugée, selon lui, "une réussite" à la faveur d'un long processus de préparation technique, humaine et économique. "Les premiers séminaires technico-économiques avaient été initiés vingt ans avant le démarrage des premiers investissements (dans le domaine du dessalement). Cela fait de l'Algérie d'aujourd'hui l'un des premiers pays en la matière dans la région Afrique du Nord et Moyen Orient", a-t-il rappelé.
"Le tout est de bien préparer ces projets", a-t-il, dans ce sens, insisté, en mettant l'accent sur la nécessité de bien maturer les projets inscrits dans ce programme et dont les détails n'ont pas encore été divulgués. Estimant, dans la même logique, que la transition énergétique "est bien engagée dans le monde et notamment en Europe", qui cherche à diversifier son bouquet énergétique et ses fournisseurs, M. Mékidèche a fait remarquer par ailleurs que l'Algérie est appelée à "définir ses choix stratégiques en la matière pour les prochaines années, afin de bien anticiper cette transition". Il a, en outre, estimé difficile d'établir une évaluation, même approximative, du coût d'un tel investissement en raison notamment des conditions de développement des différentes technologies liées à l'exploitation des sources d'énergie alternatives. "Si l'on prend comme hypothèse celle d'en produire 80% (d'électricité) à partir du solaire, il est clair qu'il est difficile dans les conditions actuelles de développement de cette technologie, plus récente par rapport à la technologie éolienne, d'en fixer les niveaux d'investissements", a-t-il ainsi expliqué. S'agissant des grands projets de développement des énergies renouvelables annoncés pour la région, comme Desertec et le PSM (Plan solaire méditerranéen), M. Mékidèche a tenu à préciser que ces projets évoluent "encore dans plusieurs champs d'incertitude". Il s'agit, selon lui, "d'incertitude en matière de visibilité à moyen et long terme des marchés d'électricité en Europe en matière de tarification, d'incertitude en matière de technologies de production et de transport et d'incertitude (...) en termes de niveaux d'investissements pour obtenir des financements de long terme". M. Mékidèche a, à cet effet, jugé qu'il serait plus utile que ces projets soient complémentaires et non conflictuels avec les programmes engagés par les pays de la rive sud de la Méditerranée. Pour sa part, M. Chemseddine Chitour, professeur à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger, estime qu'un "état des lieux" des perspectives et des moyens disponibles en matière de production électrique à partir de sources alternatives, qu'elles soient solaires ou éoliennes, demeure la condition primordiale pour la réussite d'un tel programme. Il a estimé plus utile pour l'Algérie d'opter, dans ce sens, pour "une stratégie énergétique bien définie mais aussi réaliste en matière d'objectifs fixés". M. Chitour juge très difficile, voire "impossible" d'atteindre l'objectif de produire 40% des besoins d'électricité du pays à partir des énergies renouvelables à l'horizon 2030. L'Algérie, "qui a beaucoup perdu en matière de savoir faire durant les dix dernières années en raison notamment de la fuite des compétences nationales vers l'étrangers, se trouve ainsi dans l'incapacité de reconstituer dans quelques années son tissu d'industrie et de sous-traitance''. "Connaissant ce qui reste de notre tissu industriel qui a perdu un énorme savoir faire en métallurgie et en industrie mécanique, il est impossible d'y arriver (à cet objectif)", a-t-il déploré. Selon M. Chitour, la mise en place d'un modèle énergétique "viable et cohérent" demeure une nécessité pour que l'Algérie puisse "discuter valablement avec ses partenaires" pour optimiser l'exploitation de son potentiel solaire et éolien. Le plan du gouvernement algérien de développement des énergies renouvelables prévoit, faut-il encore le rappeler, de produire d'ici vingt ans, autant d'électricité à partir des énergies renouvelables qu'elle en produit actuellement à partir de ses centrales alimentées au gaz naturel.Une démarche que d'aucuns qualifient d'immense défi.
Le but principal de cette nouvelle politique est de préparer le pays à l'ère post-pétrolière. Si l'Algérie reste un important producteur d'hydrocarbures, qui constituent actuellement la principale source de devises étrangères pour le pays, sa demande intérieure est en constante augmentation. Des accords de coopération en matière d'énergies alternatives ont déjà été signés avec plusieurs pays, notamment la France, les Etats-Unis, le Brésil, la Russie, la Chine et plus récemment l'Allemagne.


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