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La pêche, un secteur moribond
Béjaia, ressources halieutiques
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 03 - 2011

La sardine à 350 - 400 DA n'est pas une vue de l'esprit. Ce poisson par excellence du pauvre est devenu un objet d'envie que le badaud évite du regard pour ne pas être tenté par ce qui s'apparente à une folie.
La sardine à 350 - 400 DA n'est pas une vue de l'esprit. Ce poisson par excellence du pauvre est devenu un objet d'envie que le badaud évite du regard pour ne pas être tenté par ce qui s'apparente à une folie.
Malgré les déclarations à l'emporte-pièce de certains responsables plus soucieux de protéger leurs positions que de se sacrifier au devoir de vérité, le secteur de la pêche est en pleine déconfiture à Béjaia. L'extension du terre-plein du port de pêche de 1,4 ha, le projet de construction de 140 cases pour pêcheurs sur le site qui remonte aux années 50 du siècle dernier, l'augmentation de la flottille par l'apport de dizaines d'embarcations qui vont du petit métier au chalutier, sont autant d'opérations qui ont fait choux blanc car loin d'améliorer quantitativement les prises, elles ont a contrario favorisé une crise gravissime. Sur une quantité théorique de 10.000 tonnes, le port de pêche n'assurait, bon an mal an, qu'à peine 3.000 tonnes. Aujourd'hui, il est bien en deçà de ces quantités dérisoires. La sardine à 350 - 400 DA n'est pas une vue de l'esprit. Ce poisson par excellence du pauvre est devenu un objet d'envie que le badaud évite du regard pour ne pas être tenté par ce qui s'apparente à une folie. Les premiers concernés se justifient par la raréfaction de la faune marine. Ce qui est totalement faux pour la simple et bonne raison que notre pays est l'un des rares au monde où l'on parle de sous-exploitation et non de surpêche avec encore une marge de progression halieutique importante. L'autre raison est à rechercher du côté des pêcheurs, sans formation, et qui continuent avec des méthodes empiriques à écumer des zones de pêche, traditionnelles, sans oser s'aventurer loin des côtes. Mais l'aspect le plus condamnable se situe plutôt du côté des barons du poisson. La connivence entre les puissances de l'argent et les patrons de pêche, propriétaires des outils de production ne sera réalité tant que la criée n'est pas instaurée au niveau de la halle prévue pour cette opération de première importance dans la chaîne de distribution. Des indiscrétions font état de prix très élevés offerts par ceux qui ont réalisé un OPA sur les ressources de la mer : 4.000 DA pour la caisse de 23 kg de sardine bougiote contre la moitié pour celle qui vient d'ailleurs. Cette différence n'apparaît pourtant jamais sur le marché dans les caisses, tous les poissons sont identiques, et bien malin celui qui pourra établir la moindre différence.La malhonnêteté des grossistes est à ce point tangible qu'ils mettent sur le marché la quantité qui leur permettra de maintenir les cours à la hausse. Autre facteur à n'occulter sous aucun prétexte, l'abandon par les chalutiers de leur vocation première : la pêche en eau profonde du poisson dit noble. Tous font dans la sardine. Les pouvoirs publics devraient surveiller cette activité de très près. En attendant, l'abondance promise n'est pas pour demain.
Malgré les déclarations à l'emporte-pièce de certains responsables plus soucieux de protéger leurs positions que de se sacrifier au devoir de vérité, le secteur de la pêche est en pleine déconfiture à Béjaia. L'extension du terre-plein du port de pêche de 1,4 ha, le projet de construction de 140 cases pour pêcheurs sur le site qui remonte aux années 50 du siècle dernier, l'augmentation de la flottille par l'apport de dizaines d'embarcations qui vont du petit métier au chalutier, sont autant d'opérations qui ont fait choux blanc car loin d'améliorer quantitativement les prises, elles ont a contrario favorisé une crise gravissime. Sur une quantité théorique de 10.000 tonnes, le port de pêche n'assurait, bon an mal an, qu'à peine 3.000 tonnes. Aujourd'hui, il est bien en deçà de ces quantités dérisoires. La sardine à 350 - 400 DA n'est pas une vue de l'esprit. Ce poisson par excellence du pauvre est devenu un objet d'envie que le badaud évite du regard pour ne pas être tenté par ce qui s'apparente à une folie. Les premiers concernés se justifient par la raréfaction de la faune marine. Ce qui est totalement faux pour la simple et bonne raison que notre pays est l'un des rares au monde où l'on parle de sous-exploitation et non de surpêche avec encore une marge de progression halieutique importante. L'autre raison est à rechercher du côté des pêcheurs, sans formation, et qui continuent avec des méthodes empiriques à écumer des zones de pêche, traditionnelles, sans oser s'aventurer loin des côtes. Mais l'aspect le plus condamnable se situe plutôt du côté des barons du poisson. La connivence entre les puissances de l'argent et les patrons de pêche, propriétaires des outils de production ne sera réalité tant que la criée n'est pas instaurée au niveau de la halle prévue pour cette opération de première importance dans la chaîne de distribution. Des indiscrétions font état de prix très élevés offerts par ceux qui ont réalisé un OPA sur les ressources de la mer : 4.000 DA pour la caisse de 23 kg de sardine bougiote contre la moitié pour celle qui vient d'ailleurs. Cette différence n'apparaît pourtant jamais sur le marché dans les caisses, tous les poissons sont identiques, et bien malin celui qui pourra établir la moindre différence.La malhonnêteté des grossistes est à ce point tangible qu'ils mettent sur le marché la quantité qui leur permettra de maintenir les cours à la hausse. Autre facteur à n'occulter sous aucun prétexte, l'abandon par les chalutiers de leur vocation première : la pêche en eau profonde du poisson dit noble. Tous font dans la sardine. Les pouvoirs publics devraient surveiller cette activité de très près. En attendant, l'abondance promise n'est pas pour demain.


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