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« Les lois doivent favoriser la liberté de la presse»
Professeur Brahim Brahimi, directeur de l'Institut national supérieur de journalisme et des sciences de l'information, au Midi Libre :
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 05 - 2011

Midi Libre : Comment qualifiez-vous le métier de journaliste en Algérie ?
Brahim Brahimi : le métier de journaliste en Algérie est défini par les différents statuts. Le premier c'est Ben Yahia qui l'a donné avec le décret de 1968 qui est un décret très riche. Il y avait beaucoup de protection sociale mais malheureusement il y avait le parti unique et il y avait les articles 02 et 05 qui étaient mauvais dans la mesure où l'article 02 précise que les journalistes sont ceux qui travaillent pour le parti et pour le gouvernement. Pour l'article 05, on disait que le journalisme était du journalisme militant.
Evidemment, militant par rapport à quoi ? Même si on dit militant en faveur de la révolution algérienne, celle-ci chacun la comprend à sa manière.
Donc à partir de cet article qui était mauvais, le décret de Ben Yahia a même évoqué la clause de conscience. Il a dit qu'un journaliste qui travaille pendant plus de trois ans avait droit à trois mois de salaire en cas de démission ou faillite et à 50% du salaire pendant un certain temps.
Il a également prévu les clauses concernant les zones de guerre et à risque. Il avait aussi prévu les 15 jours divers. Je vous parle de ça parce que lorsqu'on a fait les propositions concernant le statut de 2008, il y a eu tout un problème au niveau du ministère du Travail parce qu'il fallait que le statut soit conforme aux législations du travail. Voilà un peu la première ordonnance qui a défini le journalisme.
Dans cette définition il y avait un problème dans la mesure où il était dit que le journaliste était celui qui travaille dans la presse gouvernementale ou dans le parti. Il n'y avait pas de presse privée. Pour ce qui de la loi de 1982, toujours sous le parti unique, elle n'a pas changé grand-chose. Mais dans la loi de 1990 il y avait un changement positif parce qu'elle s'est faite avec l'ouverture car il y avait la presse privée et la problématique du droit à l'information avait totalement changé dans la mesure où la notion de droit à l'information qui était comprise dans le sens étroit du parti unique, était en 90 dans la cadre du pluralisme.
C'est important et il y avait également beaucoup d'acquis au niveau de la loi de 90 à l'image de l'article 71 qui définit d'une façon moderne le journalisme tout en ajoutant les traducteurs et les photographes-journalistes. Evidemment, comme en 1968, les spécialistes de la publicité n'étaient pas compris car il fallait faire la différence entre la publicité qui peut constituer un danger pour la presse et les traducteurs qui ont été intégrés, mais les gens qui s'occupent de la publicité n'étaient pas intégrés parce que si on mêle la publicité à la presse il risque d'y avoir confusion. Ce qui est nouveau en 2010, c'est qu'on a enfin reconnu les droits d'auteur aux journalistes et on a reconnu, pour les journalistes qui travaillent dans la presse privée, la collaboration dans d'autres journaux.
Pour ceux de la presse publique, le Conseil supérieur de l'information (SCI) les avait autorisé à condition de demander l'accord du directeur.
Donc il y avait un vide qui a été comblé. Cela dit, c'est un statut qui n'a pas réglé tous les problèmes dans la mesure où sur 61 articles proposés par le CSI, et nous-même parce qu'on les a aidés, à peine 24 articles ont été retenus. Maintenant la grande bataille c'est les conventions internes au niveau de chaque journal et la grande convention collective nationale. Je crois que les journalistes doivent se bagarrer parce qu'ils sont mal payés et souvent exploités par les entrepreneurs de presse.
Ce que je sais c'est qu'actuellement il y a un groupe de travail au niveau du ministère pour actualiser la directive d'avril 1973 sur les 5 niveaux et les différents grades du journaliste.
Il faut reconnaître que c'est un travail fabuleux parce que les grades étaient très précis et c'était un peu comme un statut des fonctionnaires. Les journalistes anciens bénéficient d'une prime d'ancienneté et tous les 3 ans ils passent d'une échelle à celle supérieure.
Une seule critique qu'on pouvait faire à ce classement, il n'y avait pas la clarification entre le grade et la fonction.
C'est-à-dire que quelqu'un qui est au plus haut grade atteint le summum du classement en quelques années. En plus, entre le journaliste qui est brillant et produit beaucoup et celui qui ne travaille pas du tout il n'y avait presque aucune différence.
Le brillant passait au summum après 19 ans et l'autre après 23 ans et c'est mauvais et il faut revoir. Grosso modo, je pense que c'est une classification qui est bonne et il faut juste ajouter les choses qui n'existaient pas, en 1973, telles que l'infographie.
Un parcours du combattant ?
Evidemment ça ne peut pas se faire si les syndicats et les associations ne participent pas à ce débat.
Il faut aujourd'hui qu'en plus du Syndicat national des journalistes (SNJ) qui active depuis 1998 et qui a réussi à organiser les assises et le congrès de novembre 1999 et qui a réussi à organiser un débat sur l'adoption de la charte d'éthique en 2000, maintenant l'enjeu c'est la convention nationale.
C'est vrai que les nouveaux syndicats qui viennent de naître, il y a 3 mois, il faut qu'ils définissent comme priorité la signature d'une convention collective et celle interne. A l'exception des 5 quotidiens publics un seul privé a réussi à signer une convention interne.
L'enjeu actuellement pour les 4.500 journalistes est la convention interne au niveau des journaux et la convention nationale. Je pense, dans ce contexte, que l'Etat doit jouer son rôle de régulateur en fixant un salaire minimum qui soit garanti pour le journaliste. Il n'y a aucune raison pour que les autres secteurs soient ajustés en fonction de la cherté de la vie et que le journaliste soit toujours mal payé.
Justement quelle est votre lecture quant aux dernières déclarations de la tutelle, notamment la nouvelle loi sur l'information ?
D'abord, je pense que tout le monde est d'accord que la loi organique est faite pour 100 ans.
Elle dicte les grands principes et grandes lignes à l'image du droit de réponse, la définition du journaliste, ainsi que le grand principe qui est de passer du droit de l'information au droit de la communication. Il est, par ailleurs, évident qu'il y a des lois qui vont changer tous les 5 ans comme la loi sur l'audiovisuel. Ce sont des lois qui changent avec les progrès. C'est pour ça que si cette loi se fait sans la participation du journaliste, ça va être encore un code de l'information et non pas loi sur la liberté de la presse. Il faut préciser que si on fait une loi c'est pour favoriser la liberté de la presse et pas un nouveau code de l'information qui va contrôler la presse. Il faut également maintenir les acquis surtout l'article 14 qui dit qu'un citoyen, une entreprise ou un parti politique peut lancer un journal un mois après avoir déposé le dossier au niveau du procureur de la République et pas au niveau de l'administration. Pour ce qui de commission la carte, nous avions dit qu'il y a un texte moderne que nous pouvons adapter facilement.
C'est celui du CSI instituant la commission de la carte. Celle-ci est composée uniquement de 6 journalistes et 6 éditeurs élus. Même si le CSI n'existe plus ladite commission peut être installée au niveau duministère de la Communication.
Comment voyez-vous, en tant que spécialiste, l'ouverture du champ audiovisuel ?
J'ai toujours été pour. En 1998 on avait proposé l'ouverture de la radio et pas de la télévision. A l'époque, on avait peur des interventions étrangères non seulement américaines ou françaises mais aussi arabes. Au niveau de la présidence, du gouvernement et de l'APN on a opté pour une solution plus intelligente. L'article 56 dit que les fréquences appartiennent à l'Etat mais il peut accorder des autorisations aux privés. C'est un article positif mais qui n'a pas été appliqué. A la veille de la dissolution du CSI il y avait 20 projets de radio privée et 4 de télévision. Je dis que je suis pour l'ouverture de l'audiovisuel mais à condition de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Je crois qu'il faut faire en sorte que les intellectuels maghrébins s'expriment librement dans une chaîne maghrébine qui soit ouverte à tous les Maghrébins.
Midi Libre : Comment qualifiez-vous le métier de journaliste en Algérie ?
Brahim Brahimi : le métier de journaliste en Algérie est défini par les différents statuts. Le premier c'est Ben Yahia qui l'a donné avec le décret de 1968 qui est un décret très riche. Il y avait beaucoup de protection sociale mais malheureusement il y avait le parti unique et il y avait les articles 02 et 05 qui étaient mauvais dans la mesure où l'article 02 précise que les journalistes sont ceux qui travaillent pour le parti et pour le gouvernement. Pour l'article 05, on disait que le journalisme était du journalisme militant.
Evidemment, militant par rapport à quoi ? Même si on dit militant en faveur de la révolution algérienne, celle-ci chacun la comprend à sa manière.
Donc à partir de cet article qui était mauvais, le décret de Ben Yahia a même évoqué la clause de conscience. Il a dit qu'un journaliste qui travaille pendant plus de trois ans avait droit à trois mois de salaire en cas de démission ou faillite et à 50% du salaire pendant un certain temps.
Il a également prévu les clauses concernant les zones de guerre et à risque. Il avait aussi prévu les 15 jours divers. Je vous parle de ça parce que lorsqu'on a fait les propositions concernant le statut de 2008, il y a eu tout un problème au niveau du ministère du Travail parce qu'il fallait que le statut soit conforme aux législations du travail. Voilà un peu la première ordonnance qui a défini le journalisme.
Dans cette définition il y avait un problème dans la mesure où il était dit que le journaliste était celui qui travaille dans la presse gouvernementale ou dans le parti. Il n'y avait pas de presse privée. Pour ce qui de la loi de 1982, toujours sous le parti unique, elle n'a pas changé grand-chose. Mais dans la loi de 1990 il y avait un changement positif parce qu'elle s'est faite avec l'ouverture car il y avait la presse privée et la problématique du droit à l'information avait totalement changé dans la mesure où la notion de droit à l'information qui était comprise dans le sens étroit du parti unique, était en 90 dans la cadre du pluralisme.
C'est important et il y avait également beaucoup d'acquis au niveau de la loi de 90 à l'image de l'article 71 qui définit d'une façon moderne le journalisme tout en ajoutant les traducteurs et les photographes-journalistes. Evidemment, comme en 1968, les spécialistes de la publicité n'étaient pas compris car il fallait faire la différence entre la publicité qui peut constituer un danger pour la presse et les traducteurs qui ont été intégrés, mais les gens qui s'occupent de la publicité n'étaient pas intégrés parce que si on mêle la publicité à la presse il risque d'y avoir confusion. Ce qui est nouveau en 2010, c'est qu'on a enfin reconnu les droits d'auteur aux journalistes et on a reconnu, pour les journalistes qui travaillent dans la presse privée, la collaboration dans d'autres journaux.
Pour ceux de la presse publique, le Conseil supérieur de l'information (SCI) les avait autorisé à condition de demander l'accord du directeur.
Donc il y avait un vide qui a été comblé. Cela dit, c'est un statut qui n'a pas réglé tous les problèmes dans la mesure où sur 61 articles proposés par le CSI, et nous-même parce qu'on les a aidés, à peine 24 articles ont été retenus. Maintenant la grande bataille c'est les conventions internes au niveau de chaque journal et la grande convention collective nationale. Je crois que les journalistes doivent se bagarrer parce qu'ils sont mal payés et souvent exploités par les entrepreneurs de presse.
Ce que je sais c'est qu'actuellement il y a un groupe de travail au niveau du ministère pour actualiser la directive d'avril 1973 sur les 5 niveaux et les différents grades du journaliste.
Il faut reconnaître que c'est un travail fabuleux parce que les grades étaient très précis et c'était un peu comme un statut des fonctionnaires. Les journalistes anciens bénéficient d'une prime d'ancienneté et tous les 3 ans ils passent d'une échelle à celle supérieure.
Une seule critique qu'on pouvait faire à ce classement, il n'y avait pas la clarification entre le grade et la fonction.
C'est-à-dire que quelqu'un qui est au plus haut grade atteint le summum du classement en quelques années. En plus, entre le journaliste qui est brillant et produit beaucoup et celui qui ne travaille pas du tout il n'y avait presque aucune différence.
Le brillant passait au summum après 19 ans et l'autre après 23 ans et c'est mauvais et il faut revoir. Grosso modo, je pense que c'est une classification qui est bonne et il faut juste ajouter les choses qui n'existaient pas, en 1973, telles que l'infographie.
Un parcours du combattant ?
Evidemment ça ne peut pas se faire si les syndicats et les associations ne participent pas à ce débat.
Il faut aujourd'hui qu'en plus du Syndicat national des journalistes (SNJ) qui active depuis 1998 et qui a réussi à organiser les assises et le congrès de novembre 1999 et qui a réussi à organiser un débat sur l'adoption de la charte d'éthique en 2000, maintenant l'enjeu c'est la convention nationale.
C'est vrai que les nouveaux syndicats qui viennent de naître, il y a 3 mois, il faut qu'ils définissent comme priorité la signature d'une convention collective et celle interne. A l'exception des 5 quotidiens publics un seul privé a réussi à signer une convention interne.
L'enjeu actuellement pour les 4.500 journalistes est la convention interne au niveau des journaux et la convention nationale. Je pense, dans ce contexte, que l'Etat doit jouer son rôle de régulateur en fixant un salaire minimum qui soit garanti pour le journaliste. Il n'y a aucune raison pour que les autres secteurs soient ajustés en fonction de la cherté de la vie et que le journaliste soit toujours mal payé.
Justement quelle est votre lecture quant aux dernières déclarations de la tutelle, notamment la nouvelle loi sur l'information ?
D'abord, je pense que tout le monde est d'accord que la loi organique est faite pour 100 ans.
Elle dicte les grands principes et grandes lignes à l'image du droit de réponse, la définition du journaliste, ainsi que le grand principe qui est de passer du droit de l'information au droit de la communication. Il est, par ailleurs, évident qu'il y a des lois qui vont changer tous les 5 ans comme la loi sur l'audiovisuel. Ce sont des lois qui changent avec les progrès. C'est pour ça que si cette loi se fait sans la participation du journaliste, ça va être encore un code de l'information et non pas loi sur la liberté de la presse. Il faut préciser que si on fait une loi c'est pour favoriser la liberté de la presse et pas un nouveau code de l'information qui va contrôler la presse. Il faut également maintenir les acquis surtout l'article 14 qui dit qu'un citoyen, une entreprise ou un parti politique peut lancer un journal un mois après avoir déposé le dossier au niveau du procureur de la République et pas au niveau de l'administration. Pour ce qui de commission la carte, nous avions dit qu'il y a un texte moderne que nous pouvons adapter facilement.
C'est celui du CSI instituant la commission de la carte. Celle-ci est composée uniquement de 6 journalistes et 6 éditeurs élus. Même si le CSI n'existe plus ladite commission peut être installée au niveau duministère de la Communication.
Comment voyez-vous, en tant que spécialiste, l'ouverture du champ audiovisuel ?
J'ai toujours été pour. En 1998 on avait proposé l'ouverture de la radio et pas de la télévision. A l'époque, on avait peur des interventions étrangères non seulement américaines ou françaises mais aussi arabes. Au niveau de la présidence, du gouvernement et de l'APN on a opté pour une solution plus intelligente. L'article 56 dit que les fréquences appartiennent à l'Etat mais il peut accorder des autorisations aux privés. C'est un article positif mais qui n'a pas été appliqué. A la veille de la dissolution du CSI il y avait 20 projets de radio privée et 4 de télévision. Je dis que je suis pour l'ouverture de l'audiovisuel mais à condition de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Je crois qu'il faut faire en sorte que les intellectuels maghrébins s'expriment librement dans une chaîne maghrébine qui soit ouverte à tous les Maghrébins.


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