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Honneur à Lounis Aït Menguellet
Kalila, revue publiée par le centre culturel algérien à Paris
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 05 - 2011

Le centre culturel algérien à Paris a procédé, dernièrement, à la publication du dixième numéro de la revue "Kalila".
Le centre culturel algérien à Paris a procédé, dernièrement, à la publication du dixième numéro de la revue "Kalila".
Cette dernière traite de différents sujets ayant trait à l'actualité algérienne, mais la Une et l'éditorial ainsi qu'un dossier spécial ont été consacré exclusivement au grand chanteur kabyle Lounis Aït Menguellet.
Dans l'éditorial, signé Yasmina Khadra, écrivain et directeur du CCA, vous trouvez des mots émouvants regroupant la sensibilité d'un poète hors normes « Si je devais mettre une figure sur l'Algérie de nos prières, je m'inspirerais de celle de Lounis Aït Menguellet : la figure de l'enfant du pays. Tout, chez cet artiste emblématique, m'apaise et me réconforte dans mon algérianité. Son charisme droit sorti de la sagesse ancestrale, sa hauteur étincelante de neiges djurdjuraennes, son amour indéfectible pour les siens font de son chant une rédemption. Je crois avoir adhéré à cet homme avant même de le rencontrer. Je ne comprenais pas ses paroles, mais je me reconnaissais dans ses chansons, et sa voix de chantre tranquille m'insufflait un sentiment de plénitude comme lorsque le vent du désert balaie mes angoisses.», dira Khadra de Aït Menguellet. Ainsi que toute personne ayant une fois dans sa vie écouté les chansons d'Aït Menguellet, Yasmina Khadra s'y inspire en continuant une description magique voire féerique du grand poète « Lounis Aït Menguellet est un havre de paix, une oasis féerique qui transcende, à elle seule, ces espaces mortifères que sont devenus nos silences tandis que nos rêves menacent de s'effilocher au gré des désillusions. Il sait dire ce que nous taisons par crainte d'être entendus : notre fierté égratignée, nos joies chahutées, nos aspirations laminées. Plus qu'un barde, Lounis est ce refus viscéral de céder devant l'adversité, l'impératif devoir de renouer avec la beauté au cœur même des laideurs abyssales qui ont failli nous défigurer. Lorsqu'il chante, Lounis, les aigreurs retiennent leur souffle car, d'un coup, nous sommes en phase avec ce que nous croyons avoir perdu de vue, à savoir le goût de la fête.» Puis les rédacteurs de la revue n'ont pas omis de traiter d'autres sujets d'actualités. De surcroit l'événement de 8 Mai 1945 ou encore le 5 Juillet. La revue aborde ces thèmes de manière particulière.
Nous voyons bien le lien indélébile entre ces événements historiques et leur impact sur la vie quotidienne des artistes qui transparaît d'ailleurs à travers leurs œuvres, que cela soit des œuvres romanesques, des œuvres picturales ou même des textes dramatiques. D'ailleurs de prime abord, une épigraphe nous montre la volonté de faire de la revue Kalila un outil certes d'informations, mais également un support de libre débat et de contributions diverses. « Kalila s'inscrit dans cette volonté de nous ouvrir les uns aux autres, de dépoussiérer les ponts censés nous rapprocher dans un monde souvent intolérant et injuste ».
Ce numéro est donc une véritable opportunité d'échanges entre notamment les universitaires et les chercheurs, mais encore des acteurs de la guerre de Libération à l'instar de Djoudi Attoumi, ancien officier de l'ALN et écrivain. Ce dernier explique que « les massacres du 8 mai 1945 laissèrent dans le cœur des Algériens de la douleur, mais aussi de la haine, car ils vécurent l'horreur. Désormais, ils savent que l'indépendance doit s'arracher par les armes. Et ce fut la réponse qu'ils apportèrent au gouverneur général Naegelen qui disait aux nationalistes : « l'indépendance de l'Algérie est dans la bouche du canon ! » Et c'est ainsi que les massacres du 8 mai 1945 constituèrent le déclic du déclenchement du 1er novembre 1954. Pour certains Historiens, la guerre de libération avait débuté en 1945 ! ».
Cette dernière traite de différents sujets ayant trait à l'actualité algérienne, mais la Une et l'éditorial ainsi qu'un dossier spécial ont été consacré exclusivement au grand chanteur kabyle Lounis Aït Menguellet.
Dans l'éditorial, signé Yasmina Khadra, écrivain et directeur du CCA, vous trouvez des mots émouvants regroupant la sensibilité d'un poète hors normes « Si je devais mettre une figure sur l'Algérie de nos prières, je m'inspirerais de celle de Lounis Aït Menguellet : la figure de l'enfant du pays. Tout, chez cet artiste emblématique, m'apaise et me réconforte dans mon algérianité. Son charisme droit sorti de la sagesse ancestrale, sa hauteur étincelante de neiges djurdjuraennes, son amour indéfectible pour les siens font de son chant une rédemption. Je crois avoir adhéré à cet homme avant même de le rencontrer. Je ne comprenais pas ses paroles, mais je me reconnaissais dans ses chansons, et sa voix de chantre tranquille m'insufflait un sentiment de plénitude comme lorsque le vent du désert balaie mes angoisses.», dira Khadra de Aït Menguellet. Ainsi que toute personne ayant une fois dans sa vie écouté les chansons d'Aït Menguellet, Yasmina Khadra s'y inspire en continuant une description magique voire féerique du grand poète « Lounis Aït Menguellet est un havre de paix, une oasis féerique qui transcende, à elle seule, ces espaces mortifères que sont devenus nos silences tandis que nos rêves menacent de s'effilocher au gré des désillusions. Il sait dire ce que nous taisons par crainte d'être entendus : notre fierté égratignée, nos joies chahutées, nos aspirations laminées. Plus qu'un barde, Lounis est ce refus viscéral de céder devant l'adversité, l'impératif devoir de renouer avec la beauté au cœur même des laideurs abyssales qui ont failli nous défigurer. Lorsqu'il chante, Lounis, les aigreurs retiennent leur souffle car, d'un coup, nous sommes en phase avec ce que nous croyons avoir perdu de vue, à savoir le goût de la fête.» Puis les rédacteurs de la revue n'ont pas omis de traiter d'autres sujets d'actualités. De surcroit l'événement de 8 Mai 1945 ou encore le 5 Juillet. La revue aborde ces thèmes de manière particulière.
Nous voyons bien le lien indélébile entre ces événements historiques et leur impact sur la vie quotidienne des artistes qui transparaît d'ailleurs à travers leurs œuvres, que cela soit des œuvres romanesques, des œuvres picturales ou même des textes dramatiques. D'ailleurs de prime abord, une épigraphe nous montre la volonté de faire de la revue Kalila un outil certes d'informations, mais également un support de libre débat et de contributions diverses. « Kalila s'inscrit dans cette volonté de nous ouvrir les uns aux autres, de dépoussiérer les ponts censés nous rapprocher dans un monde souvent intolérant et injuste ».
Ce numéro est donc une véritable opportunité d'échanges entre notamment les universitaires et les chercheurs, mais encore des acteurs de la guerre de Libération à l'instar de Djoudi Attoumi, ancien officier de l'ALN et écrivain. Ce dernier explique que « les massacres du 8 mai 1945 laissèrent dans le cœur des Algériens de la douleur, mais aussi de la haine, car ils vécurent l'horreur. Désormais, ils savent que l'indépendance doit s'arracher par les armes. Et ce fut la réponse qu'ils apportèrent au gouverneur général Naegelen qui disait aux nationalistes : « l'indépendance de l'Algérie est dans la bouche du canon ! » Et c'est ainsi que les massacres du 8 mai 1945 constituèrent le déclic du déclenchement du 1er novembre 1954. Pour certains Historiens, la guerre de libération avait débuté en 1945 ! ».


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