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Il était une fois le 20 Avril…
Témoignages d'anciens détenus
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 04 - 2012

Aujourd'hui, nous sommes loin de l'époque où la langue et la culture amazighes étaient interdites. Tamazight est langue nationale depuis 2003. La langue de Jugurtha est enseignée depuis 1995. Trois universités algériennes sont dotées de départements de langue et culture amazighes. Une chaîne de télévision étatique diffuse quotidiennement ses programmes en tamazight, etc. La liste des acquis est aussi longue que les sacrifices consentis pour que la langue amazighe ne meure pas sur la terre de ses ancêtres. Un devoir de mémoire doit donc impérativement exister. C'est pourquoi, et sous l'initiative de la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, les artisans principaux du combat identitaire amazigh seront là après-demain, vendredi, pour témoigner. Pour la énième fois certes mais pour l'histoire, il n'est jamais assez de dire comment tamazight est passée de l'interdiction à la constitution et dans les institutions. Pour la journée de vendredi donc, deux recueillements auront lieu sur les tombes de Mouloud-Mammeri et de Matoub-Lounès à Taourirt-Mimoun et Taourirt-Moussa. Puis, dans l'après-midi, d'anciens militants et figures de proue du combat identitaire animeront une table ronde au niveau de la grande salle de spectacle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri pour raconter le 20 Avril 1980 dans ses moindres détails. Les anciens détenus de 1980 seront présents ainsi que des militants de la première heure comme Saïd Boukhari, Arezki About, Mouloud Lounaouci, Idir Ahmed Zaïd, Malika Ahmed Zaid et Bezza Bencheikh.
Cette rencontre est importante dans la mesure où elle permettra aux jeunes générations qui connaissent peu cette époque où l'amazighité était indésirable sur tous les fronts. Les acteurs du combat identitaire reviendront ainsi sur l'interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri qui devait être animée à l'université de Tizi-Ouzou qui ne portait pas encore le nom de cet écrivain et anthropologue. C'était au début du printemps 1980. Cet événement allait constituer la goutte qui allait faire déborder le vase. Puis vinrent toutes les manifestations pacifiques qui avaient pour principal mot d'ordre la reconnaissance de la langue et culture amazighes. Il a fallu 15 ans plus tard, en 1995, pour que la langue amazighe soit introduite dans les écoles puis 8 ans, en 2003, pour que cette même langue soit constitutionnalisée comme langue nationale. C'est un long parcours qui sera reconstitué par des témoins oculaires qui ont tant de choses à dire.
Aujourd'hui, nous sommes loin de l'époque où la langue et la culture amazighes étaient interdites. Tamazight est langue nationale depuis 2003. La langue de Jugurtha est enseignée depuis 1995. Trois universités algériennes sont dotées de départements de langue et culture amazighes. Une chaîne de télévision étatique diffuse quotidiennement ses programmes en tamazight, etc. La liste des acquis est aussi longue que les sacrifices consentis pour que la langue amazighe ne meure pas sur la terre de ses ancêtres. Un devoir de mémoire doit donc impérativement exister. C'est pourquoi, et sous l'initiative de la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, les artisans principaux du combat identitaire amazigh seront là après-demain, vendredi, pour témoigner. Pour la énième fois certes mais pour l'histoire, il n'est jamais assez de dire comment tamazight est passée de l'interdiction à la constitution et dans les institutions. Pour la journée de vendredi donc, deux recueillements auront lieu sur les tombes de Mouloud-Mammeri et de Matoub-Lounès à Taourirt-Mimoun et Taourirt-Moussa. Puis, dans l'après-midi, d'anciens militants et figures de proue du combat identitaire animeront une table ronde au niveau de la grande salle de spectacle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri pour raconter le 20 Avril 1980 dans ses moindres détails. Les anciens détenus de 1980 seront présents ainsi que des militants de la première heure comme Saïd Boukhari, Arezki About, Mouloud Lounaouci, Idir Ahmed Zaïd, Malika Ahmed Zaid et Bezza Bencheikh.
Cette rencontre est importante dans la mesure où elle permettra aux jeunes générations qui connaissent peu cette époque où l'amazighité était indésirable sur tous les fronts. Les acteurs du combat identitaire reviendront ainsi sur l'interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri qui devait être animée à l'université de Tizi-Ouzou qui ne portait pas encore le nom de cet écrivain et anthropologue. C'était au début du printemps 1980. Cet événement allait constituer la goutte qui allait faire déborder le vase. Puis vinrent toutes les manifestations pacifiques qui avaient pour principal mot d'ordre la reconnaissance de la langue et culture amazighes. Il a fallu 15 ans plus tard, en 1995, pour que la langue amazighe soit introduite dans les écoles puis 8 ans, en 2003, pour que cette même langue soit constitutionnalisée comme langue nationale. C'est un long parcours qui sera reconstitué par des témoins oculaires qui ont tant de choses à dire.


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