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Prévenir et dépister : maîtres mots
Docteur Linda Ghanem, cardiologue au Chu mustapha, au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 06 - 2012

Les maladies coronariennes sont des pathologies de notre mode de vie. Même si dans certains cas elles peuvent avoir un caractère héréditaire il n'en demeure pas mois que notre alimentation actuelle, le tabagisme, la sédentarité peuvent en être des facteurs de risques qui sont toutefois modifiables. En effet, les spécialistes recommandent d'avoir une bonne hygiène de vie qui nous permettra de les diminuer ou même de les éviter. Le Docteur Linda Ghanem, cardiologue à l'hôpital Mustapha Bacha, nous explique ce que sont ces maladies du siècle, mais insiste particulièrement sur la prévention. Ecoutons-la...
Les maladies coronariennes sont des pathologies de notre mode de vie. Même si dans certains cas elles peuvent avoir un caractère héréditaire il n'en demeure pas mois que notre alimentation actuelle, le tabagisme, la sédentarité peuvent en être des facteurs de risques qui sont toutefois modifiables. En effet, les spécialistes recommandent d'avoir une bonne hygiène de vie qui nous permettra de les diminuer ou même de les éviter. Le Docteur Linda Ghanem, cardiologue à l'hôpital Mustapha Bacha, nous explique ce que sont ces maladies du siècle, mais insiste particulièrement sur la prévention. Ecoutons-la...
Midi Libre : Qu'appelle-t-on les maladies coronariennes ?
Docteur Linda Ghanem : Ce sont avant tout des maladies de mode de vie ; elles touchent les artères du cœur qui provoquent un rétrécissement ou même une occlusion des artères coronariennes ce qui conduit soit à un angor stable dans les meilleurs des cas ou carrément à un infarctus du myocarde ou même la mort subite parfois.
Quelles sont les causes de ces
maladies ?
Les facteurs de risques se divisent en deux, à savoir :
1- Les facteurs de risque non modifiables : ce sont le sexe, l'âge et l'hérédité ; l'homme est plus sujet à ces maladies à partir de 50 ans, la femme 5 à 10 ans après la ménopause. Quant à l'hérédité coronarienne, on a ce qu'on appelle le facteur prédisposition. Si, par exemple, les parents, les frères souffrent de cette pathologie, il y a risque effectivement.
2- Les facteurs de risques modifiables : il y a l'hypertension artérielle qui est un vrai problème d'ailleurs de santé publique, mais qu'on peut contrôler avec une bonne hygiène de vie et un traitement adéquat. Le diabète l'est également, on ne peut pas en guérir mais on peut le traiter en contrôlant sa glycémie cela donc ralentit un peu la progression de la maladie coronarienne.
On peut aussi citer les habitudes alimentaires (repas rapides à forte teneur en gras, salés voire sucrés) et la consommation de tabac ; et là j'insiste pour dire que cette substance est un très grand facteur de risque relatif à la plupart des maladie cardiovasculaires dont les maladies coronariennes.
Quelle est la symptomatologie de cette maladie ?
Il y a deux groupes de symptomatologie à savoir :
- Le groupe des maladies stables : en général, le malade vient en consultation avec des douleurs thoraciques qui surviennent à l'effort, cela est dû au rétrécissement des artères coronaires. Une artère normale laisse passer le sang au repos et à l'effort mais une artère rétrécie ne laisse pas passer le sang à l'effort et le cœur n'est pas irrigué, cela se manifeste par une crise d'angor ou angine de poitrine.
C'est à ce moment-là qu'il faut vite réagir et stopper la progression de la maladie et le cardiologue intervient.
Comment dépister ces maladies ?
Il y a ce qu'on appelle les examens dans l'invasif ; on commence par une épreuve d'effort ou la shintomyocardie pour dépister ; et en fonction de ces résultats, on fait d'autres examens puis on traite à ce stade-là, c'est-à-dire avant qu'il n'y ait des complications.
Dans d'autres cas, soit que le malade présente un crise d'angor non suivie ou mal traitée, donc il arrive dans un tableau d'infarctus du myocarde qui se présente par une douleur aiguë, généralement intense.
On lui fait un électrocardiogramme, et dans ce cas de figure, nous avons deux attitudes : soit on passe à la coronographie en urgence, à savoir un examen invasif qui consiste à déboucher les artères malades, et c'est vraiment une thérapeutique miraculeuse et c'est ce qu'on fait dans notre service dès que le malade arrive.
Après la consultation, il passe dans la salle de coronographie, cette opération se pratique sous anesthésie locale en 30 minutes et le patient est sauvé. Dans d'autres cas, lorsque le malade vient très tard et que les complications sont déjà installées, alors on est obligé d'explorer le malade pour faire un constat et voir comment réparer ces dégâts.
Dans le cas où le malade est suivi, quel est le traitement préconisé ?
On prescrit un traitement médical, on évalue le malade qui doit suivre une bonne hygiène de vie sinon il peut récidiver.
Qu'en est-il de la disponibilité des médicaments ?
Les médicaments des maladies coronariennes sont disponibles et il y a une large gamme.
Peut-on connaître la prévalence ?
Jadis, l'infarctus du myocarde survenait à partir de 55-60 ans, de nos jours, à l'âge de 30 ans. A l'heure où je vous parle, on a 3 patients dans notre service qui ont moins de 35 ans présentant un infarctus du myocarde. Selon une étude réalisée par notre service de cardiologie au niveau du territoire national, il est constaté 1 décès sur 4 pour cause de problèmes coronariens ; ces maladies tuent plus que le cancer.
Dans notre service, il y a 10 ou 15 ans nous recevions 1 malade par semaine, ces dernières années nous avons un à deux par jours en moyenne, parfois c'est plus et ils sont de plus en plus jeunes.
Avez-vous un message à passer ?
J'ai deux messages à transmettre : le premier c'est d'abord la prévention, donc il faut prévenir avant de guérir : arrêter de fumer, faire de l'exercice physique particulièrement chez les jeunes.
Le deuxième message c'est le dépistage ; il vaut mieux dépister une maladie avant qu'elle ne s'aggrave, donc il y a lieu de suivre l'hypertendu, le diabétique la femme après la ménopause surtout en cas de prédispositions.
En tout état de cause, j'insiste sur le fait que si vous ressentez une douleur au niveau de la poitrine, une gêne inhabituelle surtout par rapport aux facteurs de risques que nous venons d'énumérer, il faut consulter, car c'est dans les 12 voire les 6 premières heures de la douleur qu'on peut sauver le patient sinon les dégâts sont irréversibles et on ne peut plus rien faire malheureusement.
Midi Libre : Qu'appelle-t-on les maladies coronariennes ?
Docteur Linda Ghanem : Ce sont avant tout des maladies de mode de vie ; elles touchent les artères du cœur qui provoquent un rétrécissement ou même une occlusion des artères coronariennes ce qui conduit soit à un angor stable dans les meilleurs des cas ou carrément à un infarctus du myocarde ou même la mort subite parfois.
Quelles sont les causes de ces
maladies ?
Les facteurs de risques se divisent en deux, à savoir :
1- Les facteurs de risque non modifiables : ce sont le sexe, l'âge et l'hérédité ; l'homme est plus sujet à ces maladies à partir de 50 ans, la femme 5 à 10 ans après la ménopause. Quant à l'hérédité coronarienne, on a ce qu'on appelle le facteur prédisposition. Si, par exemple, les parents, les frères souffrent de cette pathologie, il y a risque effectivement.
2- Les facteurs de risques modifiables : il y a l'hypertension artérielle qui est un vrai problème d'ailleurs de santé publique, mais qu'on peut contrôler avec une bonne hygiène de vie et un traitement adéquat. Le diabète l'est également, on ne peut pas en guérir mais on peut le traiter en contrôlant sa glycémie cela donc ralentit un peu la progression de la maladie coronarienne.
On peut aussi citer les habitudes alimentaires (repas rapides à forte teneur en gras, salés voire sucrés) et la consommation de tabac ; et là j'insiste pour dire que cette substance est un très grand facteur de risque relatif à la plupart des maladie cardiovasculaires dont les maladies coronariennes.
Quelle est la symptomatologie de cette maladie ?
Il y a deux groupes de symptomatologie à savoir :
- Le groupe des maladies stables : en général, le malade vient en consultation avec des douleurs thoraciques qui surviennent à l'effort, cela est dû au rétrécissement des artères coronaires. Une artère normale laisse passer le sang au repos et à l'effort mais une artère rétrécie ne laisse pas passer le sang à l'effort et le cœur n'est pas irrigué, cela se manifeste par une crise d'angor ou angine de poitrine.
C'est à ce moment-là qu'il faut vite réagir et stopper la progression de la maladie et le cardiologue intervient.
Comment dépister ces maladies ?
Il y a ce qu'on appelle les examens dans l'invasif ; on commence par une épreuve d'effort ou la shintomyocardie pour dépister ; et en fonction de ces résultats, on fait d'autres examens puis on traite à ce stade-là, c'est-à-dire avant qu'il n'y ait des complications.
Dans d'autres cas, soit que le malade présente un crise d'angor non suivie ou mal traitée, donc il arrive dans un tableau d'infarctus du myocarde qui se présente par une douleur aiguë, généralement intense.
On lui fait un électrocardiogramme, et dans ce cas de figure, nous avons deux attitudes : soit on passe à la coronographie en urgence, à savoir un examen invasif qui consiste à déboucher les artères malades, et c'est vraiment une thérapeutique miraculeuse et c'est ce qu'on fait dans notre service dès que le malade arrive.
Après la consultation, il passe dans la salle de coronographie, cette opération se pratique sous anesthésie locale en 30 minutes et le patient est sauvé. Dans d'autres cas, lorsque le malade vient très tard et que les complications sont déjà installées, alors on est obligé d'explorer le malade pour faire un constat et voir comment réparer ces dégâts.
Dans le cas où le malade est suivi, quel est le traitement préconisé ?
On prescrit un traitement médical, on évalue le malade qui doit suivre une bonne hygiène de vie sinon il peut récidiver.
Qu'en est-il de la disponibilité des médicaments ?
Les médicaments des maladies coronariennes sont disponibles et il y a une large gamme.
Peut-on connaître la prévalence ?
Jadis, l'infarctus du myocarde survenait à partir de 55-60 ans, de nos jours, à l'âge de 30 ans. A l'heure où je vous parle, on a 3 patients dans notre service qui ont moins de 35 ans présentant un infarctus du myocarde. Selon une étude réalisée par notre service de cardiologie au niveau du territoire national, il est constaté 1 décès sur 4 pour cause de problèmes coronariens ; ces maladies tuent plus que le cancer.
Dans notre service, il y a 10 ou 15 ans nous recevions 1 malade par semaine, ces dernières années nous avons un à deux par jours en moyenne, parfois c'est plus et ils sont de plus en plus jeunes.
Avez-vous un message à passer ?
J'ai deux messages à transmettre : le premier c'est d'abord la prévention, donc il faut prévenir avant de guérir : arrêter de fumer, faire de l'exercice physique particulièrement chez les jeunes.
Le deuxième message c'est le dépistage ; il vaut mieux dépister une maladie avant qu'elle ne s'aggrave, donc il y a lieu de suivre l'hypertendu, le diabétique la femme après la ménopause surtout en cas de prédispositions.
En tout état de cause, j'insiste sur le fait que si vous ressentez une douleur au niveau de la poitrine, une gêne inhabituelle surtout par rapport aux facteurs de risques que nous venons d'énumérer, il faut consulter, car c'est dans les 12 voire les 6 premières heures de la douleur qu'on peut sauver le patient sinon les dégâts sont irréversibles et on ne peut plus rien faire malheureusement.


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