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L'Algérie pionnière parmi les pays exportateurs
Politique énergétique
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 07 - 2012

Le directeur du Centre arabe d'études pétrolières, Nicolas Sarkis, a estimé à Paris que l'Algérie est pionnière parmi les pays exportateurs en matière de politique énergétique. «Si l'on devait résumer les principales caractéristiques de la politique pétrolière de l'Algérie depuis son indépendance, on pourrait dire, sans hésitation que, parmi les pays exportateurs, l'Algérie a le grand mérite d'avoir été un pionnier à plus d'un égard», a estimé cet expert des questions pétrolières dans un entretien à l'APS.
Le directeur du Centre arabe d'études pétrolières, Nicolas Sarkis, a estimé à Paris que l'Algérie est pionnière parmi les pays exportateurs en matière de politique énergétique. «Si l'on devait résumer les principales caractéristiques de la politique pétrolière de l'Algérie depuis son indépendance, on pourrait dire, sans hésitation que, parmi les pays exportateurs, l'Algérie a le grand mérite d'avoir été un pionnier à plus d'un égard», a estimé cet expert des questions pétrolières dans un entretien à l'APS.
«Un pionnier tout d'abord dans l'amorce, dès février 1971, soit neuf ans seulement après l'indépendance, du processus de nationalisation de son industrie pétrolière et gazière», a-t-il ajouté. De son point de vue, le succès de cette nationalisation a permis de «briser le traumatisme créé par le demi-échec de l'expérience iranienne dans les années cinquante et d'ouvrir la voie aux nationalisations décidées dans la foulée en Libye, en Irak et ailleurs. C'est également un important rôle de pionnier que l'Algérie a joué dans le développement et l'exportation du gaz naturel, y compris le GNL avec, pour la première fois dans le monde, les cargaisons de gaz liquéfié algérien expédiées au Royaume-Uni au début des années soixante. Ceci sans oublier les premières usines de GPL (butane et propane), alors que ce gaz, dit fatal, était brûlé par les sociétés concessionnaires, en pure perte, en Algérie et ailleurs», a-t-il rappelé. Pour M. Sarkis, le succès des nationalisations algériennes «a été d'autant plus remarquable que l'Algérie était relativement un nouveau venu sur la scène pétrolière mondiale et que la Sonatrach n'avait encore que six ans et avait encore des cadres peu nombreux mais très motivés et dévoués».
«Ce succès est également attribuable au courage dont les dirigeants algériens de l'époque ont fait preuve et au pragmatisme avec lequel ils ont fait la distinction entre, d'une part, les sociétés et les pays qui cherchaient à torpiller les nationalisations et, d'autre part, ceux qui ont accepté de continuer à coopérer avec la Sonatrach», a-t-il poursuivi.
«Au niveau national, les nationalisations de 1971 ont permis à la Sonatrach de jouer un rôle de premier plan dans le développement de l'économie algérienne et d'acquérir, au niveau mondial, la stature d'une société pétrolière et gazière qui a âprement disputé la place qui est aujourd'hui la sienne parmi les grandes sociétés internationales», a fait valoir M. Sarkis. S'agissant de l'impact de la politique énergétique de l'Algérie sur la politique de l'Opep, M. Sarkis a indiqué que «dès son adhésion à l'organisation, l'Algérie a activement œuvré dans le sens d'une action collective axée sur la maximisation des prix et des revenus des pays membres, moyennant une régularisation des niveaux de production».
Il ainsi souligné que l'Algérie a dû pour cela faire preuve de «beaucoup de pragmatisme pour surmonter les divergences entre des pays ayant des orientations politiques parfois diamétralement opposées».
A propos des capacités gazières de l'Algérie, il a estimé que «compte tenu de l'importance de ses réserves et de sa production, et compte tenu aussi de sa proximité géographique avec l'Europe, l'Algérie a toujours eu, et aura encore plus à l'avenir, une place de premier rang dans les échanges gaziers mondiaux». «Nous sommes en effet entrés dans une nouvelle phase dite "Âge d'or du gaz", marquée par une accélération du développement du gaz dont le taux de croissance de la consommation sera le plus élevé parmi les différentes sources d'énergie», a-t-il dit. Sur le projet d'une Opep du gaz, M. Sarkis a souligné que bien qu'il n'y ait pas eu jusqu'ici une organisation des pays exportateurs de gaz, à l'instar de l'Opep, il existe déjà une concertation «assez poussée» entre les principaux pays concernés pour «harmoniser leurs politiques et défendre leurs intérêts nationaux. Quant à l'indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole, elle a été indispensable dans le passé quand le gaz était encore le parent pauvre du pétrole et que sa part dans le bilan énergétique mondial était encore très faible», a-t-il relevé.
«Ce n'est évidemment plus le cas aujourd'hui, et ce sera de moins en moins le cas dans les années à venir. Pour toutes ces raisons, je pense que l'indexation de son prix sur celui du pétrole perdra petit à petit sa raison d'être», a estimé M. Sarkis.
«Dans tous les cas, pour le pétrole tout comme pour le gaz naturel, les défis à venir pour l'Algérie résident dans le développement et la conservation de ses ressources énergétiques», a-t-il souligné.
«Un pionnier tout d'abord dans l'amorce, dès février 1971, soit neuf ans seulement après l'indépendance, du processus de nationalisation de son industrie pétrolière et gazière», a-t-il ajouté. De son point de vue, le succès de cette nationalisation a permis de «briser le traumatisme créé par le demi-échec de l'expérience iranienne dans les années cinquante et d'ouvrir la voie aux nationalisations décidées dans la foulée en Libye, en Irak et ailleurs. C'est également un important rôle de pionnier que l'Algérie a joué dans le développement et l'exportation du gaz naturel, y compris le GNL avec, pour la première fois dans le monde, les cargaisons de gaz liquéfié algérien expédiées au Royaume-Uni au début des années soixante. Ceci sans oublier les premières usines de GPL (butane et propane), alors que ce gaz, dit fatal, était brûlé par les sociétés concessionnaires, en pure perte, en Algérie et ailleurs», a-t-il rappelé. Pour M. Sarkis, le succès des nationalisations algériennes «a été d'autant plus remarquable que l'Algérie était relativement un nouveau venu sur la scène pétrolière mondiale et que la Sonatrach n'avait encore que six ans et avait encore des cadres peu nombreux mais très motivés et dévoués».
«Ce succès est également attribuable au courage dont les dirigeants algériens de l'époque ont fait preuve et au pragmatisme avec lequel ils ont fait la distinction entre, d'une part, les sociétés et les pays qui cherchaient à torpiller les nationalisations et, d'autre part, ceux qui ont accepté de continuer à coopérer avec la Sonatrach», a-t-il poursuivi.
«Au niveau national, les nationalisations de 1971 ont permis à la Sonatrach de jouer un rôle de premier plan dans le développement de l'économie algérienne et d'acquérir, au niveau mondial, la stature d'une société pétrolière et gazière qui a âprement disputé la place qui est aujourd'hui la sienne parmi les grandes sociétés internationales», a fait valoir M. Sarkis. S'agissant de l'impact de la politique énergétique de l'Algérie sur la politique de l'Opep, M. Sarkis a indiqué que «dès son adhésion à l'organisation, l'Algérie a activement œuvré dans le sens d'une action collective axée sur la maximisation des prix et des revenus des pays membres, moyennant une régularisation des niveaux de production».
Il ainsi souligné que l'Algérie a dû pour cela faire preuve de «beaucoup de pragmatisme pour surmonter les divergences entre des pays ayant des orientations politiques parfois diamétralement opposées».
A propos des capacités gazières de l'Algérie, il a estimé que «compte tenu de l'importance de ses réserves et de sa production, et compte tenu aussi de sa proximité géographique avec l'Europe, l'Algérie a toujours eu, et aura encore plus à l'avenir, une place de premier rang dans les échanges gaziers mondiaux». «Nous sommes en effet entrés dans une nouvelle phase dite "Âge d'or du gaz", marquée par une accélération du développement du gaz dont le taux de croissance de la consommation sera le plus élevé parmi les différentes sources d'énergie», a-t-il dit. Sur le projet d'une Opep du gaz, M. Sarkis a souligné que bien qu'il n'y ait pas eu jusqu'ici une organisation des pays exportateurs de gaz, à l'instar de l'Opep, il existe déjà une concertation «assez poussée» entre les principaux pays concernés pour «harmoniser leurs politiques et défendre leurs intérêts nationaux. Quant à l'indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole, elle a été indispensable dans le passé quand le gaz était encore le parent pauvre du pétrole et que sa part dans le bilan énergétique mondial était encore très faible», a-t-il relevé.
«Ce n'est évidemment plus le cas aujourd'hui, et ce sera de moins en moins le cas dans les années à venir. Pour toutes ces raisons, je pense que l'indexation de son prix sur celui du pétrole perdra petit à petit sa raison d'être», a estimé M. Sarkis.
«Dans tous les cas, pour le pétrole tout comme pour le gaz naturel, les défis à venir pour l'Algérie résident dans le développement et la conservation de ses ressources énergétiques», a-t-il souligné.


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