«L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Valorisation des ressources humaines    Ooredoo Algérie dépose son offre pour la 5G    Un partenariat stratégique renforcé    L'industrie nucléaire iranienne loin d'être démantelée    Un gala pour l'armée sioniste en plein Paris    Pour qui roule Patrick Motsepe ?    En infériorité numérique, le Real Madrid dompte Pachuca    Le ministre des Transports donne le coup d'envoi officiel de la saison estivale 2025 à partir de la plage les ''Sablettes''    Un riche programme concocté    Plus de 50 mots dans des raids sionistes en 24 heures    Le président du Conseil de la nation salue les efforts déployés pour améliorer le domaine des assurances sociales    Arkab examine avec le ministre égyptien du Secteur public des affaires les moyens de renforcer la coopération bilatérale    Le président de la République reçoit le ministre omanais du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement    FIA : le président de la République appelle à renforcer davantage la compétitivité du produit national    Le ministre de la Culture et des Arts s'entretient avec son homologue mauritanien sur l'élargissement des perspectives de coopération culturelle bilatérale    Ouled Djellal : le Moudjahid Mohamed Mezghad inhumé au cimetière de Sidi Khaled    Le ministre de la Culture et des Arts s'entretient avec son homologue sahraoui sur les moyens de développer la coopération culturelle entre les deux pays    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 55.998 martyrs    L'armée sahraouie cible les forces d'occupation marocaine dans le secteur de Mahbes    Belmehdi met en avant, depuis Saïda, le rôle des imams dans la transmission et la préservation des valeurs spirituelles de la société algérienne    APN : adoption du projet de loi fixant les règles générales d'exploitation des plages    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de la République du Malawi    Accident au stade du 5 juillet: le PDG de Sonatrach au chevet des supporteurs blessés    Délivrance des autorisations relatives à l'organisation de la Omra pour la nouvelle saison    Frappes américaines contre l'Iran: "les populations de la région ne peuvent pas subir un nouveau cycle de destruction"    Athlétisme: coup d'envoi du Championnat National des Epreuves Combinées au SATO du complexe olympique    La fantasia, une épopée équestre célébrant un patrimoine ancestral et glorifiant des étapes héroïques de l'histoire de l'Algérie    Le président de la République ordonne une enquête    Le bilan s'alourdit à 3 morts et 81 blessés    L'US Biskra officialise sa rétrogradation    L'Etat reprend la main    Il y a vingt ans disparaissait l'icône du style « Tindi", Othmane Bali    « Si l'on ne sent plus la douleur des enfants, on n'est plus humain »    Ligue 1 Mobilis: Le MCA sacré, la JSK en Ligue des champions et le NCM relégué    « Abdelmadjid Tebboune n'a pas accordé d'entretien à des journaux français »    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Malgré Fukushima le Japon renoue avec l'énergie atomique
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 07 - 2012

Le réacteur 3 de la centrale d'Ohi à l'ouest du Japon a été relancé dimanche 1er juillet malgré l'opposition de citoyens traumatisés, marquant le premier redémarrage réel depuis le désastre atomique de Fukushima en mars 2011 et la fin d'une brève période sans énergie nucléaire.
Le réacteur 3 de la centrale d'Ohi à l'ouest du Japon a été relancé dimanche 1er juillet malgré l'opposition de citoyens traumatisés, marquant le premier redémarrage réel depuis le désastre atomique de Fukushima en mars 2011 et la fin d'une brève période sans énergie nucléaire.
En dépit d'une opinion publique très divisée et de manifestations récurrentes, Kansai Electric Power a remis en marche ce réacteur vers 21 h (14 h en France), selon plusieurs médias japonais. La réaction en chaîne devrait être confirmée lundi et la production d'électricité débuter mercredi 4 juillet.
La compagnie avait reçu le 16 juin l'aval des autorités locales et du Premier ministre pour remettre en service les réacteurs 3 et 4 d'Ohi (ou Oi). Elle avait immédiatement commencé les préparatifs.
Une source d'électricité
cruciale
La municipalité d'Ohi, la préfecture de Fukui (province où se trouve le réacteur) et le gouvernement central ont jugé que ces réacteurs pouvaient être remis en exploitation en toute sécurité sur la foi de tests de résistance validés par les instances de contrôle, même si des sismologues ont lancé des mises en garde et que les travaux de renforcement contre les séismes et tsunamis ne seront achevés que dans trois ans.
"Ma responsabilité est de protéger les citoyens", a reconnu le Premier ministre, Yoshiko Noda, promettant de "tout faire pour qu'un accident tel que celui de Fukushima ne se reproduise pas", même en cas de nouvelle catastrophe naturelle. Mais il a simultanément insisté sur le fait que "l'énergie nucléaire est une source d'électricité cruciale".
Kansai Electric Power, qui totalise 11 réacteurs, dont 10 restent encore arrêtés, estime que la relance des tranches 3 puis ultérieurement 4 d'Ohi lui permettra de réduire à moins de 10%, voire presque annuler le déficit de production qui aurait été de près de 15% sans eux au moment des pics estivaux.
Une décision économique
La décision finale a, de fait, été prise en fonction de considérations essentiellement économiques, l'absence d'énergie nucléaire obligeant à des restrictions de consommation jugées pénalisantes pour les entreprises.
Sans compter que la nécessité d'importer davantage de pétrole et de gaz naturel pour faire carburer à plein régime les centrales thermiques réduit l'indépendance énergétique de l'archipel et gonfle la facture d'achat de marchandises à l'étranger, engendrant de colossaux déficits commerciaux.
"Je voudrais que disparaisse un gouvernement qui place l'économie devant la sécurité des citoyens", s'est agacé à maintes reprises l'écrivain et journaliste Satoshi Kamata, meneur de l'opposition à l'usage de l'atome.
Première relance depuis Fukushima
La réactivation du réacteur 3 est le premier cas de relance réelle d'une unité atomique au Japon depuis l'accident de Fukushima provoqué par le tremblement de terre et le raz-de-marée qui ont ravagé le littoral du nord-est le 11 mars 2011.
Par la suite, l'ensemble des 50 réacteurs nucléaires de l'archipel avaient été maintenus à l'arrêt et seules les unités 3 et 4 d'Ohi ont pour le moment été autorisées à reprendre du service après avoir franchi les examens techniques et obstacles politiques.
Une unité à Tomari (Nord) avait certes gagné en août dernier le droit de repasser en mode d'exploitation commerciale, mais il ne s'agissait pas d'un redémarrage à proprement parler. Tomari 3 était alors en phase de test, prolongé plusieurs mois à cause du désastre nucléaire. Unique réacteur encore en service début mai, il a de nouveau été arrêté le 5 du même mois pour maintenance.
Deux mois sans énergie nucléaire
La remise en exploitation du réacteur 3 d'Ohi, en attendant le 4 dans quelques jours, met ainsi fin à près de deux mois d'absence totale d'énergie nucléaire au Japon, une situation que nombre de citoyens auraient voulu définitive. Outre une pétition qui a recueilli pour l'heure plus de 7,5 millions de signatures, ces deux derniers vendredis des dizaines de milliers de Japonais ont manifesté leur opposition aux centrales nucléaires en se rassemblant devant la résidence du Premier ministre à Tokyo.
"Je suis mère d'un jeune enfant et enceinte du deuxième, je voudrais qu'ils puissent grandir dans un environnement sûr", témoignait vendredi une des manifestantes. Depuis trois jours, aux mêmes cris de "saikado hantai !" (non au redémarrage !), des centaines d'opposants farouches bloquent l'accès à la centrale d'Ohi pour tenter d'empêcher la remise en service, soutenus par divers rassemblements ailleurs dans l'archipel.
Tous craignent que le premier cas d'Ohi n'entraîne la relance de nombre d'autres réacteurs dans le pays. Ils considèrent que les structures ne sont pas en place pour empêcher les accidents alors que tous les réacteurs nippons sont situés en bord de mer et en zone sismique.
En dépit d'une opinion publique très divisée et de manifestations récurrentes, Kansai Electric Power a remis en marche ce réacteur vers 21 h (14 h en France), selon plusieurs médias japonais. La réaction en chaîne devrait être confirmée lundi et la production d'électricité débuter mercredi 4 juillet.
La compagnie avait reçu le 16 juin l'aval des autorités locales et du Premier ministre pour remettre en service les réacteurs 3 et 4 d'Ohi (ou Oi). Elle avait immédiatement commencé les préparatifs.
Une source d'électricité
cruciale
La municipalité d'Ohi, la préfecture de Fukui (province où se trouve le réacteur) et le gouvernement central ont jugé que ces réacteurs pouvaient être remis en exploitation en toute sécurité sur la foi de tests de résistance validés par les instances de contrôle, même si des sismologues ont lancé des mises en garde et que les travaux de renforcement contre les séismes et tsunamis ne seront achevés que dans trois ans.
"Ma responsabilité est de protéger les citoyens", a reconnu le Premier ministre, Yoshiko Noda, promettant de "tout faire pour qu'un accident tel que celui de Fukushima ne se reproduise pas", même en cas de nouvelle catastrophe naturelle. Mais il a simultanément insisté sur le fait que "l'énergie nucléaire est une source d'électricité cruciale".
Kansai Electric Power, qui totalise 11 réacteurs, dont 10 restent encore arrêtés, estime que la relance des tranches 3 puis ultérieurement 4 d'Ohi lui permettra de réduire à moins de 10%, voire presque annuler le déficit de production qui aurait été de près de 15% sans eux au moment des pics estivaux.
Une décision économique
La décision finale a, de fait, été prise en fonction de considérations essentiellement économiques, l'absence d'énergie nucléaire obligeant à des restrictions de consommation jugées pénalisantes pour les entreprises.
Sans compter que la nécessité d'importer davantage de pétrole et de gaz naturel pour faire carburer à plein régime les centrales thermiques réduit l'indépendance énergétique de l'archipel et gonfle la facture d'achat de marchandises à l'étranger, engendrant de colossaux déficits commerciaux.
"Je voudrais que disparaisse un gouvernement qui place l'économie devant la sécurité des citoyens", s'est agacé à maintes reprises l'écrivain et journaliste Satoshi Kamata, meneur de l'opposition à l'usage de l'atome.
Première relance depuis Fukushima
La réactivation du réacteur 3 est le premier cas de relance réelle d'une unité atomique au Japon depuis l'accident de Fukushima provoqué par le tremblement de terre et le raz-de-marée qui ont ravagé le littoral du nord-est le 11 mars 2011.
Par la suite, l'ensemble des 50 réacteurs nucléaires de l'archipel avaient été maintenus à l'arrêt et seules les unités 3 et 4 d'Ohi ont pour le moment été autorisées à reprendre du service après avoir franchi les examens techniques et obstacles politiques.
Une unité à Tomari (Nord) avait certes gagné en août dernier le droit de repasser en mode d'exploitation commerciale, mais il ne s'agissait pas d'un redémarrage à proprement parler. Tomari 3 était alors en phase de test, prolongé plusieurs mois à cause du désastre nucléaire. Unique réacteur encore en service début mai, il a de nouveau été arrêté le 5 du même mois pour maintenance.
Deux mois sans énergie nucléaire
La remise en exploitation du réacteur 3 d'Ohi, en attendant le 4 dans quelques jours, met ainsi fin à près de deux mois d'absence totale d'énergie nucléaire au Japon, une situation que nombre de citoyens auraient voulu définitive. Outre une pétition qui a recueilli pour l'heure plus de 7,5 millions de signatures, ces deux derniers vendredis des dizaines de milliers de Japonais ont manifesté leur opposition aux centrales nucléaires en se rassemblant devant la résidence du Premier ministre à Tokyo.
"Je suis mère d'un jeune enfant et enceinte du deuxième, je voudrais qu'ils puissent grandir dans un environnement sûr", témoignait vendredi une des manifestantes. Depuis trois jours, aux mêmes cris de "saikado hantai !" (non au redémarrage !), des centaines d'opposants farouches bloquent l'accès à la centrale d'Ohi pour tenter d'empêcher la remise en service, soutenus par divers rassemblements ailleurs dans l'archipel.
Tous craignent que le premier cas d'Ohi n'entraîne la relance de nombre d'autres réacteurs dans le pays. Ils considèrent que les structures ne sont pas en place pour empêcher les accidents alors que tous les réacteurs nippons sont situés en bord de mer et en zone sismique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.