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La loi des "clandestins"
Ils profitent du manque flagrant de moyens de transports adéquats
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 10 - 2012

À l'est du pays on les appelle les "fraudeurs", et au centre et à l'ouest des «clandestins». En dépit des différents noms qu'on leur attribue, la fonction reste la même : le transport informel . Une activité parallèle qui fait florès, et que les pouvoirs publics n'ont aucune chance d'éradiquer, à l'égal des marchés informels.
À l'est du pays on les appelle les "fraudeurs", et au centre et à l'ouest des «clandestins». En dépit des différents noms qu'on leur attribue, la fonction reste la même : le transport informel . Une activité parallèle qui fait florès, et que les pouvoirs publics n'ont aucune chance d'éradiquer, à l'égal des marchés informels.
Ce phénomène, qui s'est ancré au sein de la société algérienne, fait désormais partie de notre quotidien. Il se propage à grande vitesse au sein des différentes couches sociales. Le transport clandestin n'est plus réservé à ceux qu'on appelle les chauffeurs de la Cnep. Vous l'avez bien compris. Il s'agit de ces personnes ayant contracté des dettes pour acquérir leur véhicule, et qui se retrouvent contraintes d'exercer ce second boulot afin de s'acquitter de leurs mensualités. Il faut dire que cette formule qui a eu beaucoup de succès auprès des citoyens algériens, ce qui a renforcé par voie de conséquence le phénomène du transport clandestin, au grand dam des vrais chauffeurs de taxi. Les "clandestins" ne sont plus ceux d'avant, avec leurs voitures déglinguées, qui cherchaient à nourrir leurs familles, mais plutôt des chauffeurs roulant à bord de véhicules flambants neufs, et qui n'hésitent pas à s'afficher publiquement. Contrairement aux titulaires d'une licence de taxi, dont beaucoup utilisent des voitures anciennes. Les "fraudeurs" roulent à bord de toutes les marques : Peugeot, Renault, Nissan, Volkswagen, Mercedes, même BMW cette marque prestigieuse qui interdit le taxi. La «BM» est donc devenue un luxe uniquement réservé aux fraudeurs. Ce phénomène, bien sûr, est encouragé par le dysfonctionnement du système de transport en commun, tant public que privé.
Plusieurs facteurs justifient, par ailleurs, le développement de ce phénomène. Il s'agit de l'augmentation du parc automobile, de près de 15 %, ce qui est loin d'être négligeable.
Il faut dire, aussi, que les chauffeurs de taxis classiques, se défendent mollement, puisqu'ils continuent d'imposer leur diktat, sachant que l'Algérie reste l'un des rares pays au monde où c'est le chauffeur qui impose sa destination et qui vous impose de force le jumelage.
Le compteur est également là pour la «déco», vu qu'il ne tourne pratiquement jamais. Et quand bien même ce fut le cas, le chauffeur ne demande jamais le prix qui y est affiché. En bref, c'est presque toujours le mode «coursa» que les chauffeurs de taxis préfèrent.
Les malheurs des citoyens font bel et bien le bonheur des taxis, pour qui le client, sans être toujours le pigeon idéal à plumer, reste quand même très loin d'être traité comme un roi.
Les taxis profitent souvent des situations d'exception : à 20 minutes d'El Iftar durant le Ramadhan, quand il pleut à verse, à la sortie d'un match du MCA ou de l'USMH, ou encore lors de manifestations plus ou moins violentes. Les tarifs augmentent d'une façon effrayante, et le client n'a pas d'autre choix que de s'y plier. Les bus aussi ont leur part de responsabilité dans le développement du phénomène du transport informel avec tout ce qui s'y passe à l'intérieur, entassés comme des sardines et aucun respect envers le client. Sans les chauffeurs de bus meurtriers, avec tous nos accidents nous allons vous faire aimer voyager en taxi. Et pour couronner le tout, les travailleurs de l'Etusa étaient en grève dernièrement , leur rassemblement avait lieu au niveau de la centrale UGTA, heureusement que c'est la fin de ce débrayage. La profession de taxi clandestin a ses avantages et ses inconvénients, comme nous l'indique Rabah un jeune chauffeur de taxi clandestin : «Le danger de mort, nous poursuit à n'importe quel moment. On est là au service du client, il détermine sa destination, on négocie le prix. Cependant on ne sait jamais à qui on à affaire, et surtout où on va ? Il n'y a aucune loi qui nous protège». (sic) Et il enchaîne : «Une fois j'ai transporté un couple en plein nuit et il m'ont agressé. Ils ont voulu me prendre ma voiture. J'ai dû provoquer un accident pour pouvoir m'en sortir. Je ne dis pas que tous les taxieurs sont forcément bons ou de bonne famille, attention ! Même le client est exposé à l'agression, voire la mort. Dieu merci, j'ai des clients avec qui je travaille depuis des années, ils m'appellent par téléphone, et je les récupère chez eux. J'ai un ami qui propose ses services via internet dans un site très prisé par les Algériens, il est fou, un jour il va tomber sur un agresseur »
Amine, jeune travailleur, préfère se déplacer en métro : «C'est plus calme, et plus confortable, mais parfois j'ai recours aux clandestins quand je vais loin», dit-il avant d'ajouter, «c'est mieux qu'un taxi, qui vous prend le double, une fois j'étais descendu de Hydra (la placette) au Sacré- cœur, il m'a pris 900 DA, car il neigeait c'est fou !» Pour rappel, 15.800 permis de place ont été délivrés en 2011. L'activité des taxis clandestins représente entre 10 et 15% du total du parc des voitures taxis, et ce phénomène qui ne cesse de croître, n'a pas l'air de déplaire aux citoyens algériens, qui d'ailleurs, souffrent d'un dysfonctionnement dans le secteur des transport publics, et restent impuissants face à un pouvoir d'achat qui est en hausse persistante.
Ce phénomène, qui s'est ancré au sein de la société algérienne, fait désormais partie de notre quotidien. Il se propage à grande vitesse au sein des différentes couches sociales. Le transport clandestin n'est plus réservé à ceux qu'on appelle les chauffeurs de la Cnep. Vous l'avez bien compris. Il s'agit de ces personnes ayant contracté des dettes pour acquérir leur véhicule, et qui se retrouvent contraintes d'exercer ce second boulot afin de s'acquitter de leurs mensualités. Il faut dire que cette formule qui a eu beaucoup de succès auprès des citoyens algériens, ce qui a renforcé par voie de conséquence le phénomène du transport clandestin, au grand dam des vrais chauffeurs de taxi. Les "clandestins" ne sont plus ceux d'avant, avec leurs voitures déglinguées, qui cherchaient à nourrir leurs familles, mais plutôt des chauffeurs roulant à bord de véhicules flambants neufs, et qui n'hésitent pas à s'afficher publiquement. Contrairement aux titulaires d'une licence de taxi, dont beaucoup utilisent des voitures anciennes. Les "fraudeurs" roulent à bord de toutes les marques : Peugeot, Renault, Nissan, Volkswagen, Mercedes, même BMW cette marque prestigieuse qui interdit le taxi. La «BM» est donc devenue un luxe uniquement réservé aux fraudeurs. Ce phénomène, bien sûr, est encouragé par le dysfonctionnement du système de transport en commun, tant public que privé.
Plusieurs facteurs justifient, par ailleurs, le développement de ce phénomène. Il s'agit de l'augmentation du parc automobile, de près de 15 %, ce qui est loin d'être négligeable.
Il faut dire, aussi, que les chauffeurs de taxis classiques, se défendent mollement, puisqu'ils continuent d'imposer leur diktat, sachant que l'Algérie reste l'un des rares pays au monde où c'est le chauffeur qui impose sa destination et qui vous impose de force le jumelage.
Le compteur est également là pour la «déco», vu qu'il ne tourne pratiquement jamais. Et quand bien même ce fut le cas, le chauffeur ne demande jamais le prix qui y est affiché. En bref, c'est presque toujours le mode «coursa» que les chauffeurs de taxis préfèrent.
Les malheurs des citoyens font bel et bien le bonheur des taxis, pour qui le client, sans être toujours le pigeon idéal à plumer, reste quand même très loin d'être traité comme un roi.
Les taxis profitent souvent des situations d'exception : à 20 minutes d'El Iftar durant le Ramadhan, quand il pleut à verse, à la sortie d'un match du MCA ou de l'USMH, ou encore lors de manifestations plus ou moins violentes. Les tarifs augmentent d'une façon effrayante, et le client n'a pas d'autre choix que de s'y plier. Les bus aussi ont leur part de responsabilité dans le développement du phénomène du transport informel avec tout ce qui s'y passe à l'intérieur, entassés comme des sardines et aucun respect envers le client. Sans les chauffeurs de bus meurtriers, avec tous nos accidents nous allons vous faire aimer voyager en taxi. Et pour couronner le tout, les travailleurs de l'Etusa étaient en grève dernièrement , leur rassemblement avait lieu au niveau de la centrale UGTA, heureusement que c'est la fin de ce débrayage. La profession de taxi clandestin a ses avantages et ses inconvénients, comme nous l'indique Rabah un jeune chauffeur de taxi clandestin : «Le danger de mort, nous poursuit à n'importe quel moment. On est là au service du client, il détermine sa destination, on négocie le prix. Cependant on ne sait jamais à qui on à affaire, et surtout où on va ? Il n'y a aucune loi qui nous protège». (sic) Et il enchaîne : «Une fois j'ai transporté un couple en plein nuit et il m'ont agressé. Ils ont voulu me prendre ma voiture. J'ai dû provoquer un accident pour pouvoir m'en sortir. Je ne dis pas que tous les taxieurs sont forcément bons ou de bonne famille, attention ! Même le client est exposé à l'agression, voire la mort. Dieu merci, j'ai des clients avec qui je travaille depuis des années, ils m'appellent par téléphone, et je les récupère chez eux. J'ai un ami qui propose ses services via internet dans un site très prisé par les Algériens, il est fou, un jour il va tomber sur un agresseur »
Amine, jeune travailleur, préfère se déplacer en métro : «C'est plus calme, et plus confortable, mais parfois j'ai recours aux clandestins quand je vais loin», dit-il avant d'ajouter, «c'est mieux qu'un taxi, qui vous prend le double, une fois j'étais descendu de Hydra (la placette) au Sacré- cœur, il m'a pris 900 DA, car il neigeait c'est fou !» Pour rappel, 15.800 permis de place ont été délivrés en 2011. L'activité des taxis clandestins représente entre 10 et 15% du total du parc des voitures taxis, et ce phénomène qui ne cesse de croître, n'a pas l'air de déplaire aux citoyens algériens, qui d'ailleurs, souffrent d'un dysfonctionnement dans le secteur des transport publics, et restent impuissants face à un pouvoir d'achat qui est en hausse persistante.


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