La Commission de surveillance des élections locales (CNSEL) du 29 novembre dernier a conclu «à la fraude électorale» estimant que « les élections n'ont été ni honnêtes ni transparentes ». Son président, Mohamed Seddiki l'a déclaré hier lors d'une conférence de presse animée au siège de la wilaya d'Alger. Il a fallu donc plus de deux mois pour que cette instance chargée de superviser les élections locales rende son rapport. Un rapport qu'elle a du reste transmis au président de la République. Le président de la CNSEL promet de rendre la presse "destinataire du même rapport qui sera également transmis au ministère de l'Intérieur". La CNSEL a recensé 52 types de dépassements confirmant ainsi toutes les accusations qui avaient été proférées à l'encontre de l'administration avant, pendant et après le déroulement du scrutin. Cela va du «vote illégal des militaires au refus de délivrance des rapports de dépouillement en passant par l'utilisation des moyens de l'Etat, l'utilisation de l'argent par certains candidats, achat de voix, présence de gens décédés sur les listes électorales, vote à la place d'autres personnes sans procuration, retard de délivrance de badge aux controleurs, vote des hommes à la place des femmes et vice-versa, coupure d'electricité dans certains bureaux, abcence d'encre de chine, signature de bulletins à blanc, fermeture des bureaux après 22 heures etc.." ."Nous voulons à travers ce rapport contribuer à l'édification d'un Etat fort où le citoyen algérien peut voter réellement», a indiqué Mohamed Seddiki. Et d'ajouter : «Beaucoup de partis siégeant à la CNSEL ont exigé qu'il soit mentionné dans le rapport le mot "fraude", ces partis ont même menacé de ne pas le signer au cas on n'apportait pas cette précision». Selon Seddiki « sur 45 partis membres de la Commission, 40 ont signé le rapport sans émettre aucune réserve, tandis que 5 partis ont signé tout en faisant part de leur réserve et un seul l'ANR (Alliance nationale républicaine) a refusé de signer». «Pour cause d'absence, les signatures de 7 autres partis ne figurent pas dans le rapport», précise-t-on. La CNSEL a émis un certain nombre de recommandations en guise de remède à cette situation. On peut noter entre autres celles-ci : « La constitition d'une commission d'enquête pour enquêter sur le commerce des voix , la révision de la loi électorale dans le sens à permettre la création d'une commission de surveillance électorale unifiée, dotée de prérogatives à même de mettre fin aux procédés de fraude, la soumission des dossiers de candidature au niveau de 3 instances, l'administration, les partis politiques et la justice afin d'éviter les exlusions abusives, autonomie du financement de la CNSEL, révision à la baisse du taux des 30 % concernant les candidatures féminines puisque même le FLN n'a pas réussi à se conformer aux exigences de la loi». Rappelons que 52 partis ainsi que des indépendants avaient participé aux locales du 29 novembre dernier. C'est la première fois dans les annales politiques algériennes qu'une commission de surveillance des élections reconnait publiquement l'existence de fraude. La Commission de surveillance des élections locales (CNSEL) du 29 novembre dernier a conclu «à la fraude électorale» estimant que « les élections n'ont été ni honnêtes ni transparentes ». Son président, Mohamed Seddiki l'a déclaré hier lors d'une conférence de presse animée au siège de la wilaya d'Alger. Il a fallu donc plus de deux mois pour que cette instance chargée de superviser les élections locales rende son rapport. Un rapport qu'elle a du reste transmis au président de la République. Le président de la CNSEL promet de rendre la presse "destinataire du même rapport qui sera également transmis au ministère de l'Intérieur". La CNSEL a recensé 52 types de dépassements confirmant ainsi toutes les accusations qui avaient été proférées à l'encontre de l'administration avant, pendant et après le déroulement du scrutin. Cela va du «vote illégal des militaires au refus de délivrance des rapports de dépouillement en passant par l'utilisation des moyens de l'Etat, l'utilisation de l'argent par certains candidats, achat de voix, présence de gens décédés sur les listes électorales, vote à la place d'autres personnes sans procuration, retard de délivrance de badge aux controleurs, vote des hommes à la place des femmes et vice-versa, coupure d'electricité dans certains bureaux, abcence d'encre de chine, signature de bulletins à blanc, fermeture des bureaux après 22 heures etc.." ."Nous voulons à travers ce rapport contribuer à l'édification d'un Etat fort où le citoyen algérien peut voter réellement», a indiqué Mohamed Seddiki. Et d'ajouter : «Beaucoup de partis siégeant à la CNSEL ont exigé qu'il soit mentionné dans le rapport le mot "fraude", ces partis ont même menacé de ne pas le signer au cas on n'apportait pas cette précision». Selon Seddiki « sur 45 partis membres de la Commission, 40 ont signé le rapport sans émettre aucune réserve, tandis que 5 partis ont signé tout en faisant part de leur réserve et un seul l'ANR (Alliance nationale républicaine) a refusé de signer». «Pour cause d'absence, les signatures de 7 autres partis ne figurent pas dans le rapport», précise-t-on. La CNSEL a émis un certain nombre de recommandations en guise de remède à cette situation. On peut noter entre autres celles-ci : « La constitition d'une commission d'enquête pour enquêter sur le commerce des voix , la révision de la loi électorale dans le sens à permettre la création d'une commission de surveillance électorale unifiée, dotée de prérogatives à même de mettre fin aux procédés de fraude, la soumission des dossiers de candidature au niveau de 3 instances, l'administration, les partis politiques et la justice afin d'éviter les exlusions abusives, autonomie du financement de la CNSEL, révision à la baisse du taux des 30 % concernant les candidatures féminines puisque même le FLN n'a pas réussi à se conformer aux exigences de la loi». Rappelons que 52 partis ainsi que des indépendants avaient participé aux locales du 29 novembre dernier. C'est la première fois dans les annales politiques algériennes qu'une commission de surveillance des élections reconnait publiquement l'existence de fraude.