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Lieu de recueillement incontournable
Sidi-Ahmed Amokrane à Jijel
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 08 - 2013

Le cimetière aérien qui surplombe la baie de Jijel et qui porte le nom du marabout du XVIIe siècle, Sidi-Ahmed Amokrane, reste un lieu de recueillement incontournable lors des fêtes religieuses célébrées par les familles de cette région littorale.
Le cimetière aérien qui surplombe la baie de Jijel et qui porte le nom du marabout du XVIIe siècle, Sidi-Ahmed Amokrane, reste un lieu de recueillement incontournable lors des fêtes religieuses célébrées par les familles de cette région littorale.
Le mausolée du cheikh Sidi Ahmed Amokrane, érigé en ces lieux chargés d'histoire, est encore très visité par la population locale, comme il a pu être constaté depuis le 27e jour du mois de Ramadhan et ce, malgré son état actuel jugé "lamentable" par les citoyens et les descendants du cheïkh rencontrés sur les lieux par l'APS à la veille de l'Aïd El-Fitr.
Ce mausolée où reposaient le cheikh et d'autres chefs spirituels de la ville, détruit par les bombardements de 1942-1943, a été remplacé, en 1964, par un petit monument en forme de coupole, puis en mosquée.
"Autrefois, la première sortie de la jeune mariée était consacrée à Sidi Ahmed Amokrane", se souvient Habiba Rida qui appartient à la 16e génération des descendants de ce cheïkh venu de la Qalaâ des Beni-Abbas en 1631 pour s'installer à Jijel, d'où, selon des historiens, sa direction spirituelle cimenta l'alliance des tribus de la région contre l'expédition militaire du duc de Beaufort (de juillet à octobre 1664), commanditée par Louis XIV et vaincue par la résistance des Algériens.
Selon les historiens, c'est par le djihad contre l'occupant que l'homme de foi venu rejoindre son oncle le cheïkh Fadel Amokrane, fondateur d'une zaouia à l'entrée de la vieille ville (rasée en 1859 ), fils du sultan éponyme tué par les Turcs en 1550, a conquis les cœurs des Jijéliens et cette place qui lui est consacrée sur les hauteurs de Kern El-Djebel.
"Les youyous fusaient, l'on faisait une collation de "tamine" (mélange de semoule, d'huile d'olive et de figues sèches), et du couscous était servi à tous. La taille de la mariée était ceinte d'un sendjak vert pendant qu'on l'arrosait de figues sèches (karmos).
Elle était ensuite escortée à la maison des Amokrane (au-dessous du cimetière) pour boire de l'eau bénéfique de son puits tandis que des prières et des cantiques à la gloire du Prophète (QSSSL) étaient entonnées par tous", se rappelle encore Habiba qui ne cache pas sa nostalgie pour ces rituels nuptiaux qui ont cessé dans les années 1980.
"Notre pari est aujourd'hui de réhabiliter ces lieux et d'en défendre la mémoire", soulignent Mohamed et Haroun Amokrane, descendants de Sidi Ahmed, qui, les bras chargés de documents d'archives, retracent l'histoire des descendants du sultan Nacer de la Qalaâ des Beni-Abbès (mort en 1600), dont les quatre fils sont à l'origine, en Kabylie et dans l'est algérien, de la saga familiale des Mokrani.
"En 1928, l'administration coloniale a tenté de détruire le cimetière pour utiliser la roche sur lequel il est bâti afin de construire les quais du port.
La famille Amokrane, soutenue par l'ensemble des Jijéliens ont fermement refusé cette atteinte à leur mémoire collective et un émissaire a porté l'affaire à Paris", narre Haroun Amokrane avec une émotion non feinte. Les deux frères se souviennent que le cimetière a été longtemps affublé d'une caserne de l'armée française avant que ces terres ne soient, grâce aux protestations des habitants de Jijel, restituées à la famille.
Le mausolée du cheikh Sidi Ahmed Amokrane, érigé en ces lieux chargés d'histoire, est encore très visité par la population locale, comme il a pu être constaté depuis le 27e jour du mois de Ramadhan et ce, malgré son état actuel jugé "lamentable" par les citoyens et les descendants du cheïkh rencontrés sur les lieux par l'APS à la veille de l'Aïd El-Fitr.
Ce mausolée où reposaient le cheikh et d'autres chefs spirituels de la ville, détruit par les bombardements de 1942-1943, a été remplacé, en 1964, par un petit monument en forme de coupole, puis en mosquée.
"Autrefois, la première sortie de la jeune mariée était consacrée à Sidi Ahmed Amokrane", se souvient Habiba Rida qui appartient à la 16e génération des descendants de ce cheïkh venu de la Qalaâ des Beni-Abbas en 1631 pour s'installer à Jijel, d'où, selon des historiens, sa direction spirituelle cimenta l'alliance des tribus de la région contre l'expédition militaire du duc de Beaufort (de juillet à octobre 1664), commanditée par Louis XIV et vaincue par la résistance des Algériens.
Selon les historiens, c'est par le djihad contre l'occupant que l'homme de foi venu rejoindre son oncle le cheïkh Fadel Amokrane, fondateur d'une zaouia à l'entrée de la vieille ville (rasée en 1859 ), fils du sultan éponyme tué par les Turcs en 1550, a conquis les cœurs des Jijéliens et cette place qui lui est consacrée sur les hauteurs de Kern El-Djebel.
"Les youyous fusaient, l'on faisait une collation de "tamine" (mélange de semoule, d'huile d'olive et de figues sèches), et du couscous était servi à tous. La taille de la mariée était ceinte d'un sendjak vert pendant qu'on l'arrosait de figues sèches (karmos).
Elle était ensuite escortée à la maison des Amokrane (au-dessous du cimetière) pour boire de l'eau bénéfique de son puits tandis que des prières et des cantiques à la gloire du Prophète (QSSSL) étaient entonnées par tous", se rappelle encore Habiba qui ne cache pas sa nostalgie pour ces rituels nuptiaux qui ont cessé dans les années 1980.
"Notre pari est aujourd'hui de réhabiliter ces lieux et d'en défendre la mémoire", soulignent Mohamed et Haroun Amokrane, descendants de Sidi Ahmed, qui, les bras chargés de documents d'archives, retracent l'histoire des descendants du sultan Nacer de la Qalaâ des Beni-Abbès (mort en 1600), dont les quatre fils sont à l'origine, en Kabylie et dans l'est algérien, de la saga familiale des Mokrani.
"En 1928, l'administration coloniale a tenté de détruire le cimetière pour utiliser la roche sur lequel il est bâti afin de construire les quais du port.
La famille Amokrane, soutenue par l'ensemble des Jijéliens ont fermement refusé cette atteinte à leur mémoire collective et un émissaire a porté l'affaire à Paris", narre Haroun Amokrane avec une émotion non feinte. Les deux frères se souviennent que le cimetière a été longtemps affublé d'une caserne de l'armée française avant que ces terres ne soient, grâce aux protestations des habitants de Jijel, restituées à la famille.


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