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"Bouteflika et Sellal ont instruit Khalida Toumi de réhabiliter les salles de cinéma"
Ahmed Bedjaoui, DOCTEUR en cinéma à la 44e Session de formation du Club de presse de Nedjma
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 09 - 2013

Le Pr Ahmed Bejaoui a mis en relief le passé glorieux de l'industrie cinématographique algérienne où les citoyens étaient réellement passionnés de films. Il regrette le délabrement et la disparition des salles de cinéma sachant que la capitale, Alger, pullulait de dizaines de salles de cinéma dans les années 70.
Le Pr Ahmed Bejaoui a mis en relief le passé glorieux de l'industrie cinématographique algérienne où les citoyens étaient réellement passionnés de films. Il regrette le délabrement et la disparition des salles de cinéma sachant que la capitale, Alger, pullulait de dizaines de salles de cinéma dans les années 70.
«En Algérie, plus de 450 salles de cinéma existaient après l'Indépendance pour 9 millions d'habitants, plus qu'en Egypte et plus qu'en Tunisie et le Maroc réunis ».
Il ajoute : « Le président Boumediene aimait les films et me commandait chaque jour des films westerns. Actuellement, l'Algérie ne produit plus de films cinématographiques, elle n'a produit que deux films en 2012 sur les harragas, soit la qualité au détriment de la quantité alors que d'autres pays produisent des centaines de films annuellement ».
Il estime qu'en France « l'année 2012 a été l'année la plus prolifique en recettes dans toute l'histoire du cinéma ». Pour réhabiliter la culture et la pratique du cinéma en Algérie, Bedjaoui préconise de « confier les salles de cinéma à rénover aux jeunes titulaires de diplômes de management et de cinéma ou de titres universitaires appropriés pour la gestion et l'exploitation des salles de cinéma ».
Il dit également que « la culture appartient à la société civile et non aux politiques. Le Nigeria produit 250 longs métrages... et d'autres pays africains sont en progression dans ce domaine ».
Sur la production de 300 films de cinéma, seulement 160 sont sélectionnés et visionnés par le grand public, les reste est improductif et inerte. Les étudiants algériens suivent des cycles de formation en cinéma dans les instituts et universités françaises, certains ont obtenu leurs diplômes dans les années 1970-80.
Aussi, Bedjaoui met l'accent sur le film Omar Gatlatou pour illustrer l'évolution de la société algérienne en soulignant que « la frustration de l'Algérien va jusqu'à ce que Omar écoute la voix féminine à défaut d'avoir le courage et la convivialité de parler à une fille »...
Ce docteur en cinéma a de nombreux disciples et anciens étudiants ayant fréquenté assidument ses cours et conférences dont Ramdane Djazairi et bien d'autres cadres algériens. Un journaliste présent au cours de formation de Nedjma n'a pas manqué de souligner qu'en amenant ses enfants à l'étranger pour des vacances, ils ont pu découvrir, surpris et émerveillés, le cinéma, en lui disant, pourquoi pas chez nous en Algérie ?...
Néanmoins, ce maître de conférences à l'université d'Alger ayant appris les technologies de la télévision à la BBC dira que « la redynamisation du secteur du cinéma est tributaire de moyens financiers appropriés ».
Les splendeurs et la décadence du cinéma algérien sont explicitées dans l'encyclopédie Wikipédia qui souligne que C'est au cœur de la « guerre de Libération que le cinéma algérien a fait ses débuts. Malgré de faibles échos dans les programmations occidentales, il recèle des œuvres de qualité : le film de Mohammed Lakhdar-Hamina, Chronique des années de braise (palme d'or 1975 au festival de Cannes), celui de Mohamed Zinet, Alger insolite (Tahyia ya Didou), Omar Gatlato de Merzak Allouache.
Le septième art algérien s'est développé avec les festivals et les autres activités culturelles. L'Algérie, dans les années soixante, a également participé à des coproductions de grande valeur : La Bataille d'Alger (1966), L'Etranger (1967), Z (1969), Remparts d'argile (1970) ».
Concernant le film de La Bataille d'Alger, il a remporté la distinction du Lion d'or à la Mostra de Venise en 1966, ce qui provoqua la colère de la délégation française et a été primé à Cannes et nommé aux Oscars.
L'emploi dans le cinéma en Algérie est actuellement en vogue où l'on cherche des acteurs expérimentés et des figurants et où les offres de recrutement de l'agence ‘'Emploina.com'' sont fréquentes.
Toutefois, la relance du cinéma demeure tributaire de son financement en ce sens que les responsables en charge de l'industrie cinématographique estiment, au sujet du financement, que « le seul pourvoyeur de fonds demeure le Fdatic (Fonds de développement de l'art, de la technique et de l'industrie cinématographique), qui débourse entre 10 et 20 millions DA par long-métrage". Un budget jugé "dérisoire" puisqu'un film de base coûterait entre 30 et 200 millions DA.
Un public tourné vers le DVD et de plus en plus vers le Web
Dans son introduction durant la conférence organisée à l'institut de formation de Nedjma à Tixeraine, le Pr Bedjaoui a mis l'accent sur l'influence qu'exerçait auparavant le critique culturel qu'il soit littéraire ou cinématographique sur le public. Une influence qui, selon lui, n'est plus aussi importante en raison de « la dimension marketing et consommation qui domine la relation avec le produit culturel».
En effet dans le document prodigieusement rédigé par Nedjma, le formateur souligne l'apparition « d'un nouveau type de critique culturelle qui se contente de faire la promotion du produit culturel à l'aide de bandes annonces et de fiches de lectures pré-rédigées». Cependant, Bedjaoui indique que l'adepte de la production cinématographique et les professionnels du secteur sont imbibés par l'engouement exceptionnel et la ténacité du métier.
Cette promotion est renforcée par la Toile via « le buzz média sur Internet et les réseaux sociaux », faisant de ces derniers des « outils de recommandation incontournables et ce en plus des services développés par les opérateurs de téléphonie mobile pour la promotion du produit culturel», précise le
Pr.Bedjaoui.
Cette nouvelle forme de critique culturelle nous amène, selon le professeur, à faire le parallèle avec celle d'une autre génération où la critique culturelle était l'apanage de « personnes reconnues, seules habilitées à donner des recommandations sur les tendances littéraires ou cinématographiques ».
Sur un autre volet, Ahmed Bedjaoui a souligné la difficulté d'exercer le métier de critique de cinéma dans «une situation d'absence totale de salles de cinéma pour accueillir le public, un public qui s'est tourné vers le DVD et de plus en plus vers le web».
Cette difficulté se pose également, pour le critique littéraire car ce dernier « n'est plus le garant du succès d'un ouvrage même s'il reste un support important pour la crédibilité du jugement », souligne le formateur.
Concluant son intervention, Ahmed Bedjaoui a évoqué l'éventuelle « mort du critique culturel traditionnel, grande victime du Buzz et de l'Internet », car celui-ci sera probablement remplacé par le journaliste culturel, « sous réserve que ce dernier fasse preuve d'humilité et qu'il fournisse le maximum d'informations au public tout en se gardant de s'ériger en faiseur d'opinion ».
Cette 44e session de formation s'inscrit dans la série des formations dispensées par Nedjma depuis la création de son Club de presse en 2006. A ce jour, 48 sessions de formation ont été assurées, dont 44 sessions à Alger et 4 dans les régions pour les correspondants locaux.
Ainsi, Nedjma continue de diversifier la thématique de ses formations afin de répondre au mieux aux besoins spécifiques des journalistes en matière de formation dans divers domaines utiles à l'exercice de leur métier.
«En Algérie, plus de 450 salles de cinéma existaient après l'Indépendance pour 9 millions d'habitants, plus qu'en Egypte et plus qu'en Tunisie et le Maroc réunis ».
Il ajoute : « Le président Boumediene aimait les films et me commandait chaque jour des films westerns. Actuellement, l'Algérie ne produit plus de films cinématographiques, elle n'a produit que deux films en 2012 sur les harragas, soit la qualité au détriment de la quantité alors que d'autres pays produisent des centaines de films annuellement ».
Il estime qu'en France « l'année 2012 a été l'année la plus prolifique en recettes dans toute l'histoire du cinéma ». Pour réhabiliter la culture et la pratique du cinéma en Algérie, Bedjaoui préconise de « confier les salles de cinéma à rénover aux jeunes titulaires de diplômes de management et de cinéma ou de titres universitaires appropriés pour la gestion et l'exploitation des salles de cinéma ».
Il dit également que « la culture appartient à la société civile et non aux politiques. Le Nigeria produit 250 longs métrages... et d'autres pays africains sont en progression dans ce domaine ».
Sur la production de 300 films de cinéma, seulement 160 sont sélectionnés et visionnés par le grand public, les reste est improductif et inerte. Les étudiants algériens suivent des cycles de formation en cinéma dans les instituts et universités françaises, certains ont obtenu leurs diplômes dans les années 1970-80.
Aussi, Bedjaoui met l'accent sur le film Omar Gatlatou pour illustrer l'évolution de la société algérienne en soulignant que « la frustration de l'Algérien va jusqu'à ce que Omar écoute la voix féminine à défaut d'avoir le courage et la convivialité de parler à une fille »...
Ce docteur en cinéma a de nombreux disciples et anciens étudiants ayant fréquenté assidument ses cours et conférences dont Ramdane Djazairi et bien d'autres cadres algériens. Un journaliste présent au cours de formation de Nedjma n'a pas manqué de souligner qu'en amenant ses enfants à l'étranger pour des vacances, ils ont pu découvrir, surpris et émerveillés, le cinéma, en lui disant, pourquoi pas chez nous en Algérie ?...
Néanmoins, ce maître de conférences à l'université d'Alger ayant appris les technologies de la télévision à la BBC dira que « la redynamisation du secteur du cinéma est tributaire de moyens financiers appropriés ».
Les splendeurs et la décadence du cinéma algérien sont explicitées dans l'encyclopédie Wikipédia qui souligne que C'est au cœur de la « guerre de Libération que le cinéma algérien a fait ses débuts. Malgré de faibles échos dans les programmations occidentales, il recèle des œuvres de qualité : le film de Mohammed Lakhdar-Hamina, Chronique des années de braise (palme d'or 1975 au festival de Cannes), celui de Mohamed Zinet, Alger insolite (Tahyia ya Didou), Omar Gatlato de Merzak Allouache.
Le septième art algérien s'est développé avec les festivals et les autres activités culturelles. L'Algérie, dans les années soixante, a également participé à des coproductions de grande valeur : La Bataille d'Alger (1966), L'Etranger (1967), Z (1969), Remparts d'argile (1970) ».
Concernant le film de La Bataille d'Alger, il a remporté la distinction du Lion d'or à la Mostra de Venise en 1966, ce qui provoqua la colère de la délégation française et a été primé à Cannes et nommé aux Oscars.
L'emploi dans le cinéma en Algérie est actuellement en vogue où l'on cherche des acteurs expérimentés et des figurants et où les offres de recrutement de l'agence ‘'Emploina.com'' sont fréquentes.
Toutefois, la relance du cinéma demeure tributaire de son financement en ce sens que les responsables en charge de l'industrie cinématographique estiment, au sujet du financement, que « le seul pourvoyeur de fonds demeure le Fdatic (Fonds de développement de l'art, de la technique et de l'industrie cinématographique), qui débourse entre 10 et 20 millions DA par long-métrage". Un budget jugé "dérisoire" puisqu'un film de base coûterait entre 30 et 200 millions DA.
Un public tourné vers le DVD et de plus en plus vers le Web
Dans son introduction durant la conférence organisée à l'institut de formation de Nedjma à Tixeraine, le Pr Bedjaoui a mis l'accent sur l'influence qu'exerçait auparavant le critique culturel qu'il soit littéraire ou cinématographique sur le public. Une influence qui, selon lui, n'est plus aussi importante en raison de « la dimension marketing et consommation qui domine la relation avec le produit culturel».
En effet dans le document prodigieusement rédigé par Nedjma, le formateur souligne l'apparition « d'un nouveau type de critique culturelle qui se contente de faire la promotion du produit culturel à l'aide de bandes annonces et de fiches de lectures pré-rédigées». Cependant, Bedjaoui indique que l'adepte de la production cinématographique et les professionnels du secteur sont imbibés par l'engouement exceptionnel et la ténacité du métier.
Cette promotion est renforcée par la Toile via « le buzz média sur Internet et les réseaux sociaux », faisant de ces derniers des « outils de recommandation incontournables et ce en plus des services développés par les opérateurs de téléphonie mobile pour la promotion du produit culturel», précise le
Pr.Bedjaoui.
Cette nouvelle forme de critique culturelle nous amène, selon le professeur, à faire le parallèle avec celle d'une autre génération où la critique culturelle était l'apanage de « personnes reconnues, seules habilitées à donner des recommandations sur les tendances littéraires ou cinématographiques ».
Sur un autre volet, Ahmed Bedjaoui a souligné la difficulté d'exercer le métier de critique de cinéma dans «une situation d'absence totale de salles de cinéma pour accueillir le public, un public qui s'est tourné vers le DVD et de plus en plus vers le web».
Cette difficulté se pose également, pour le critique littéraire car ce dernier « n'est plus le garant du succès d'un ouvrage même s'il reste un support important pour la crédibilité du jugement », souligne le formateur.
Concluant son intervention, Ahmed Bedjaoui a évoqué l'éventuelle « mort du critique culturel traditionnel, grande victime du Buzz et de l'Internet », car celui-ci sera probablement remplacé par le journaliste culturel, « sous réserve que ce dernier fasse preuve d'humilité et qu'il fournisse le maximum d'informations au public tout en se gardant de s'ériger en faiseur d'opinion ».
Cette 44e session de formation s'inscrit dans la série des formations dispensées par Nedjma depuis la création de son Club de presse en 2006. A ce jour, 48 sessions de formation ont été assurées, dont 44 sessions à Alger et 4 dans les régions pour les correspondants locaux.
Ainsi, Nedjma continue de diversifier la thématique de ses formations afin de répondre au mieux aux besoins spécifiques des journalistes en matière de formation dans divers domaines utiles à l'exercice de leur métier.


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