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Le jeûne peut-il aider à soigner le cancer ?
Santé et Ramadhan
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 07 - 2014

Et si le jeûne pouvait traiter des maladies ?? Depuis la diffusion d'une enquête sur la chaîne Arte, la question fait débat. Les médecins restent prudents... mais certains résultats sont troublants.
Et si le jeûne pouvait traiter des maladies ?? Depuis la diffusion d'une enquête sur la chaîne Arte, la question fait débat. Les médecins restent prudents... mais certains résultats sont troublants.
Que sait-on de l'effet du jeûne sur le cancer ??
Si cette thérapie millénaire refait surface, c'est principalement sous l'impulsion des travaux de Valter Longo, gérontologue et professeur de biologie à l'université de Californie du Sud.
En février 2012, ce scientifique a publié une étude (dans la revue Science Translational Medicine) évaluant l'action du jeûne sur des tumeurs cancéreuses inoculées à des souris. Ses résultats sont plutôt impressionnants : deux cycles de jeûne de 48 à 60 heures ont retardé la croissance de certaines cellules cancéreuses (mélanome, cancer du sein et gliome, une tumeur au cerveau) aussi efficacement que la chimiothérapie.
Mieux, dans tous les cas, le fait d'associer la diète aux médicaments accroît nettement l'efficacité de chaque traitement, augmentant la survie globale des souris et leur survie sans progression de la maladie. Cerise sur le gâteau : dans une autre étude publiée dans la revue américaine Aging, dix patients ayant associé jeûne et chimiothérapie ont déclaré qu'ils se sentaient moins fatigués et ressentaient moins d'effets secondaires
Qu'en pensent les cancérologues
La communauté scientifique reste prudente.
Le jeûne permet peut-être de favoriser la guérison chez l'animal, mais un test sur des souris est loin de garantir une application à l'homme. En outre, les médecins ont plutôt appris à considérer la perte de poids qui accompagne souvent le cancer comme une menace.
On leur a enseigné qu'il fallait, à l'inverse, lutter contre la dénutrition, qui risquait d'affaiblir les patients face à la maladie et de rendre les chimiothérapies encore plus toxiques. préconiser le jeûne va à l'encontre de cette logique et leur semble donc, jusqu'à plus amples preuves, une recommandation dangereuse. Evidemment, rares sont les médecins qui ont pris connaissance des nombreux travaux déjà effectués sur le jeûne.
Le Dr Laurent Zelek, oncologue, est moins catégorique : « En l'état actuel des connaissances, je ne m'amuserais pas à conseiller une restriction calorique à un malade déjà dénutri, mais la majorité de mes patientes commence une chimiothérapie après l'opération d'un cancer du sein et une sur deux se plaint de prise de poids après le traitement. Sans compter que, durant les deux ou trois jours entourant la chimiothérapie, peu de malades ont très envie de manger. »
Existe-t-il une explication scientifique
Comprendre les mécanismes biologiques en jeu pourrait aider à convaincre les médecins. On s'est donc demandé pourquoi le jeûne combiné à la chimiothérapie rendrait les cellules cancéreuses plus sensibles aux traitements. Valter Longo a une explication.
« Face à la privation de nourriture, les cellules normales possèdent de remarquables mécanismes d'adaptation, une sorte de réflexe hérité des années d'évolution, afin de permettre aux animaux et aux hommes de survivre en cas de disette. L'énergie disponible étant moins importante, les cellules ralentissent leur métabolisme pour limiter leur activité à l'essentiel et se préserver.
Ce qui les protège mieux contre l'effet du médicament. La cellule cancéreuse, ayant muté, ne possède plus cette mémoire. Pour croître et se multiplier sans contrôle, elle a un besoin avide d'énergie?: elle consomme dix-huit fois plus de glucose qu'une cellule normale ?! Aussi, la restriction calorique la place dans une situation de stress intense qui la rend plus vulnérable à la chimiothérapie. »
Autre piste évoquée par les chercheurs : la mise au repos de l'intestin, qui abrite 80% de notre système immunitaire, pourrait augmenter nos défenses. Le jeûne modifie aussi l'expression de certains gènes qui régulent les récepteurs d'hormones, ce qui abaisse notamment le taux des facteurs de croissance IGF-1, favorisant le développement des cancers.
Jeûne
Longtemps utilisé à des fins thérapeutiques, le jeûne a été un peu oublié avec l'arrivée de la médecine moderne. Jeûner consiste tout simplement à se priver de nourriture, pendant un temps plus ou moins long, pour de multiples raisons et de différentes manières. Jeûne thérapeutique, jeûne détox, jeûne religieux... Tour d'horizon de cette pratique au travers de témoignages et de conseils d'experts.
Comment bien jeûner
Bien jeûner De plus en plus d'adeptes pratiquent le jeûne, parfois juste pour détoxifier leur organisme. Mais jeûner n'est pas sans risque pour la santé. Avant de se lancer, il faut bien comprendre les mécanismes et suivre quelques recommandations.
Jeûne thérapeutique
Jeûne thérapeutique Dès l'Antiquité, des médecins associaient le jeûne au traitement de certaines maladies. De nos jours, la pratique est remise sur le devant de la scène. De plus en plus d'études se penchent sur le sujet pour évaluer son efficacité. Le point sur le jeûne thérapeutique.
Jeûne religieux
Jeûne religieux Le jeûne est aussi un rituel religieux, associé à la prière et à l'aumône. On peut ainsi citer le ramadan, jeûne islamique qui dure un mois.
Le jeûne et les maladies psychiques
Des travaux menés par le psychiatre russe Nikolaev dans les années 1960-1980 avaient déjà montré que le jeûne améliorait l'état psychique de patients dépressifs, de certaines formes de schizophrénie ainsi que de ceux souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). "De plus en plus d'études 6 montrent chez l'animal une corrélation entre état bactériologique de l'intestin et état psychique", indique Thierry de Lestrade, auteur de "Le jeûne : une nouvelles thérapie".
On sait qu'il existe entre 10 et 20 millions de cellules neuronales dans l'intestin. Le jeûne permettrait de mettre au repos le système gastro-intestinal (donc ces millions de cellules nerveuses) et de renouveler les cellules de l'intestin, ce qui expliquerait selon les chercheurs un effet sur l'état psychique. Une théorie très vague, pour laquelle il n'existe pas de réelle preuve biologique. Pour l'heure, nous sommes donc encore loin de pouvoir extrapoler de tels effets chez l'Homme.
Des travaux 8 plus récents sur l'humeur et la dépression avancent une autre hypothèse pour expliquer l'effet positif du jeûne sur les maladies psychiques : dès le début du jeûne, des mécanismes cellulaires de résistance au stress se mettraient en place. Le médecin allemand Andreas Michalsen a constaté lors de ces recherches une hausse de la libération de dopamine lors d'un processus de jeûne (effet euphorisant) et de la sérotonine, appelée souvent hormone du bonheur.
Source Doctissimo
Que sait-on de l'effet du jeûne sur le cancer ??
Si cette thérapie millénaire refait surface, c'est principalement sous l'impulsion des travaux de Valter Longo, gérontologue et professeur de biologie à l'université de Californie du Sud.
En février 2012, ce scientifique a publié une étude (dans la revue Science Translational Medicine) évaluant l'action du jeûne sur des tumeurs cancéreuses inoculées à des souris. Ses résultats sont plutôt impressionnants : deux cycles de jeûne de 48 à 60 heures ont retardé la croissance de certaines cellules cancéreuses (mélanome, cancer du sein et gliome, une tumeur au cerveau) aussi efficacement que la chimiothérapie.
Mieux, dans tous les cas, le fait d'associer la diète aux médicaments accroît nettement l'efficacité de chaque traitement, augmentant la survie globale des souris et leur survie sans progression de la maladie. Cerise sur le gâteau : dans une autre étude publiée dans la revue américaine Aging, dix patients ayant associé jeûne et chimiothérapie ont déclaré qu'ils se sentaient moins fatigués et ressentaient moins d'effets secondaires
Qu'en pensent les cancérologues
La communauté scientifique reste prudente.
Le jeûne permet peut-être de favoriser la guérison chez l'animal, mais un test sur des souris est loin de garantir une application à l'homme. En outre, les médecins ont plutôt appris à considérer la perte de poids qui accompagne souvent le cancer comme une menace.
On leur a enseigné qu'il fallait, à l'inverse, lutter contre la dénutrition, qui risquait d'affaiblir les patients face à la maladie et de rendre les chimiothérapies encore plus toxiques. préconiser le jeûne va à l'encontre de cette logique et leur semble donc, jusqu'à plus amples preuves, une recommandation dangereuse. Evidemment, rares sont les médecins qui ont pris connaissance des nombreux travaux déjà effectués sur le jeûne.
Le Dr Laurent Zelek, oncologue, est moins catégorique : « En l'état actuel des connaissances, je ne m'amuserais pas à conseiller une restriction calorique à un malade déjà dénutri, mais la majorité de mes patientes commence une chimiothérapie après l'opération d'un cancer du sein et une sur deux se plaint de prise de poids après le traitement. Sans compter que, durant les deux ou trois jours entourant la chimiothérapie, peu de malades ont très envie de manger. »
Existe-t-il une explication scientifique
Comprendre les mécanismes biologiques en jeu pourrait aider à convaincre les médecins. On s'est donc demandé pourquoi le jeûne combiné à la chimiothérapie rendrait les cellules cancéreuses plus sensibles aux traitements. Valter Longo a une explication.
« Face à la privation de nourriture, les cellules normales possèdent de remarquables mécanismes d'adaptation, une sorte de réflexe hérité des années d'évolution, afin de permettre aux animaux et aux hommes de survivre en cas de disette. L'énergie disponible étant moins importante, les cellules ralentissent leur métabolisme pour limiter leur activité à l'essentiel et se préserver.
Ce qui les protège mieux contre l'effet du médicament. La cellule cancéreuse, ayant muté, ne possède plus cette mémoire. Pour croître et se multiplier sans contrôle, elle a un besoin avide d'énergie?: elle consomme dix-huit fois plus de glucose qu'une cellule normale ?! Aussi, la restriction calorique la place dans une situation de stress intense qui la rend plus vulnérable à la chimiothérapie. »
Autre piste évoquée par les chercheurs : la mise au repos de l'intestin, qui abrite 80% de notre système immunitaire, pourrait augmenter nos défenses. Le jeûne modifie aussi l'expression de certains gènes qui régulent les récepteurs d'hormones, ce qui abaisse notamment le taux des facteurs de croissance IGF-1, favorisant le développement des cancers.
Jeûne
Longtemps utilisé à des fins thérapeutiques, le jeûne a été un peu oublié avec l'arrivée de la médecine moderne. Jeûner consiste tout simplement à se priver de nourriture, pendant un temps plus ou moins long, pour de multiples raisons et de différentes manières. Jeûne thérapeutique, jeûne détox, jeûne religieux... Tour d'horizon de cette pratique au travers de témoignages et de conseils d'experts.
Comment bien jeûner
Bien jeûner De plus en plus d'adeptes pratiquent le jeûne, parfois juste pour détoxifier leur organisme. Mais jeûner n'est pas sans risque pour la santé. Avant de se lancer, il faut bien comprendre les mécanismes et suivre quelques recommandations.
Jeûne thérapeutique
Jeûne thérapeutique Dès l'Antiquité, des médecins associaient le jeûne au traitement de certaines maladies. De nos jours, la pratique est remise sur le devant de la scène. De plus en plus d'études se penchent sur le sujet pour évaluer son efficacité. Le point sur le jeûne thérapeutique.
Jeûne religieux
Jeûne religieux Le jeûne est aussi un rituel religieux, associé à la prière et à l'aumône. On peut ainsi citer le ramadan, jeûne islamique qui dure un mois.
Le jeûne et les maladies psychiques
Des travaux menés par le psychiatre russe Nikolaev dans les années 1960-1980 avaient déjà montré que le jeûne améliorait l'état psychique de patients dépressifs, de certaines formes de schizophrénie ainsi que de ceux souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). "De plus en plus d'études 6 montrent chez l'animal une corrélation entre état bactériologique de l'intestin et état psychique", indique Thierry de Lestrade, auteur de "Le jeûne : une nouvelles thérapie".
On sait qu'il existe entre 10 et 20 millions de cellules neuronales dans l'intestin. Le jeûne permettrait de mettre au repos le système gastro-intestinal (donc ces millions de cellules nerveuses) et de renouveler les cellules de l'intestin, ce qui expliquerait selon les chercheurs un effet sur l'état psychique. Une théorie très vague, pour laquelle il n'existe pas de réelle preuve biologique. Pour l'heure, nous sommes donc encore loin de pouvoir extrapoler de tels effets chez l'Homme.
Des travaux 8 plus récents sur l'humeur et la dépression avancent une autre hypothèse pour expliquer l'effet positif du jeûne sur les maladies psychiques : dès le début du jeûne, des mécanismes cellulaires de résistance au stress se mettraient en place. Le médecin allemand Andreas Michalsen a constaté lors de ces recherches une hausse de la libération de dopamine lors d'un processus de jeûne (effet euphorisant) et de la sérotonine, appelée souvent hormone du bonheur.
Source Doctissimo


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