La cérémonie des Molières, qui distingue les talents du théâtre, a offert deux récompenses à la pièce "La Vénus à la fourrure", de l'Américain David Ives. L'actrice Marie Gillain repart notamment avec le Molière de la meilleure actrice. La cérémonie des Molières, qui distingue les talents du théâtre, a offert deux récompenses à la pièce "La Vénus à la fourrure", de l'Américain David Ives. L'actrice Marie Gillain repart notamment avec le Molière de la meilleure actrice. Les Molières, qui avaient massivement récompensé l'an dernier la jeune génération, ont saupoudré cette année leur moisson de récompenses entre une myriade de pièces et de talents plutôt confirmés, lors d'une cérémonie au théâtre des Folies Bergère lundi 27 avril. Seule La Vénus à la fourrure et ses deux Molières (meilleure pièce et meilleure comédienne) avec Marie Gillain dans le rôle d'une actrice hyper-sexy, totalise plus d'une récompense. L'an dernier avait vu triompher Alexis Michalik, 32 ans, avec trois récompenses et JeanBellorini, 33 ans, avec deux prix. La cérémonie, menée pour la deuxième année consécutive par l'humoriste Nicolas Bedos a cette fois réparti soigneusement les prix, au risque de manquer d'audace. Marie Gillain, 39 ans, emporte sans conteste le trophée de la meilleure comédienne pour le théâtre privé, pour son rôle de séductrice dans La Vénus à la fourrure, une pièce adaptée au cinéma par Roman Polanski en 2013. La Vénus à la fourrure de l'Américain David Ives, d'après le roman de 1870 de Sacher-Masoch, emporte aussi le Molière de la meilleure pièce du théâtre privé, dans la mise en scène de Jérémie Lippmann au Théâtre Tristan-Bernard. Le Molière du théâtre public a créé la surprise, en récompensant une saga familiale pendant la guerre de 1914-18, Les coquelicots des tranchées, de Georges-Marie Jolidon. Thomas Jolly, le jeune metteur en scène (33 ans) de Henry VI, saga haletante de 18 heures nommée deux fois, est distingué par le Molière du metteur en scène, récompense méritée pour quatre ans de travail avec une troupe éblouissante. Emmanuelle Devos décroche son premier Molière à 50 ans pour son rôle dans Platonov d'après Tchekhov, mise en scène par Rodolphe Dana et le collectif "Les possédés" (théâtre public). Elle y déploie la grâce et la complexité des héroïnes tchékhoviennes, en femme amoureuse avide de brûler sa jeunesse alors qu'elle se sent dépérir dans un trou perdu. André Dussollier, 69 ans, immense acteur tant au cinéma qu'au théâtre, décroche aussi étonnamment son premier Molière (théâtre public) pour son rôle dans Novecento. Maxime d'Aboville emporte le trophée du meilleur comédien dans un spectacle privé pour The Servant, de Robin Maugham, mis en scène par Thierry Harcourt. Comme toujours, certains choix prêtent le flanc à la critique, comme le Molière de l'auteur francophone vivant décerné à Eric Assous contre ... Michel Houellebecq. D'autres réuniront tous les suffrages, comme le Molière du théâtre musical décerné aux quatre filles et huit garçons bourrés d'énergie des "Franglaises", impayable transposition en français des grands tubes anglo-saxons. Les Molières, qui avaient massivement récompensé l'an dernier la jeune génération, ont saupoudré cette année leur moisson de récompenses entre une myriade de pièces et de talents plutôt confirmés, lors d'une cérémonie au théâtre des Folies Bergère lundi 27 avril. Seule La Vénus à la fourrure et ses deux Molières (meilleure pièce et meilleure comédienne) avec Marie Gillain dans le rôle d'une actrice hyper-sexy, totalise plus d'une récompense. L'an dernier avait vu triompher Alexis Michalik, 32 ans, avec trois récompenses et JeanBellorini, 33 ans, avec deux prix. La cérémonie, menée pour la deuxième année consécutive par l'humoriste Nicolas Bedos a cette fois réparti soigneusement les prix, au risque de manquer d'audace. Marie Gillain, 39 ans, emporte sans conteste le trophée de la meilleure comédienne pour le théâtre privé, pour son rôle de séductrice dans La Vénus à la fourrure, une pièce adaptée au cinéma par Roman Polanski en 2013. La Vénus à la fourrure de l'Américain David Ives, d'après le roman de 1870 de Sacher-Masoch, emporte aussi le Molière de la meilleure pièce du théâtre privé, dans la mise en scène de Jérémie Lippmann au Théâtre Tristan-Bernard. Le Molière du théâtre public a créé la surprise, en récompensant une saga familiale pendant la guerre de 1914-18, Les coquelicots des tranchées, de Georges-Marie Jolidon. Thomas Jolly, le jeune metteur en scène (33 ans) de Henry VI, saga haletante de 18 heures nommée deux fois, est distingué par le Molière du metteur en scène, récompense méritée pour quatre ans de travail avec une troupe éblouissante. Emmanuelle Devos décroche son premier Molière à 50 ans pour son rôle dans Platonov d'après Tchekhov, mise en scène par Rodolphe Dana et le collectif "Les possédés" (théâtre public). Elle y déploie la grâce et la complexité des héroïnes tchékhoviennes, en femme amoureuse avide de brûler sa jeunesse alors qu'elle se sent dépérir dans un trou perdu. André Dussollier, 69 ans, immense acteur tant au cinéma qu'au théâtre, décroche aussi étonnamment son premier Molière (théâtre public) pour son rôle dans Novecento. Maxime d'Aboville emporte le trophée du meilleur comédien dans un spectacle privé pour The Servant, de Robin Maugham, mis en scène par Thierry Harcourt. Comme toujours, certains choix prêtent le flanc à la critique, comme le Molière de l'auteur francophone vivant décerné à Eric Assous contre ... Michel Houellebecq. D'autres réuniront tous les suffrages, comme le Molière du théâtre musical décerné aux quatre filles et huit garçons bourrés d'énergie des "Franglaises", impayable transposition en français des grands tubes anglo-saxons.