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L'heure est grave !
L'Algérie face à une rechudescence de l'épidémie
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 06 - 2020

Quatre mois après le dépistage du premier cas, l'épidémie du coronavirus ne recule pas en Algérie. Au contraire, elle gagne du terrain et rien ne permet de prédire que la tendance haussière ne se poursuivra pas dans les prochains jours et semaines.
Quatre mois après le dépistage du premier cas, l'épidémie du coronavirus ne recule pas en Algérie. Au contraire, elle gagne du terrain et rien ne permet de prédire que la tendance haussière ne se poursuivra pas dans les prochains jours et semaines.
Vendredi 26 juin, la barre psychologique des 200 cas journaliers a été dépassée, de loin. 240 nouveaux malades en une seule journée, alors que les autorités sanitaires et politiques croyaient avoir dépassé la phase critique atteinte avec les 199 cas enregistrés, le 29 avril, ce qui est considéré comme le pic de l'épidémie jusque-là. L'heure est grave car on est bien devant une tendance qui tend à s'installer dans l durée. Depuis plus de trois semaines, on n'est même plus sur un haut plateau, mais face à une courbe montante, parfois vertigineusement.
De nouveaux foyers
De nouveaux foyers de l'épidémie sont apparus et, dans certaines régions, notamment celle de Sétif où un autre record a été enregistré vendredi, celui du nombre de nouveaux cas journaliers pour une wilaya (59), on n'hésite plus à évoquer une catastrophe sanitaire. Le 4 juin, le pays a failli crier victoire, lorsque la courbe est descendue sous le seuil des 100 contaminations quotidiennes (98). C'est sans doute ce quia définitivement décidé les autorités à lever progressivement les mesures de confinement. Même si la courbe est repartie à la hausse dès le lendemain pour ne plus s'inverser, le déconfinement, total pour certaines wilayas et partiel pour d'autres, est entré en vigueur le 14 juin.
Que s'estil passé ? La recrudescence de l'épidémieétait-elle une fatalité ou imputable à la levée du confinement ? Les spécialistes hésitent à trancher, même si certains pointent du doigt des comportements irresponsables constatés depuis dans la rue, les marchés et tous les lieux publics. Ce qui n'est pas totalement faux. Un dangereux relâchement est déploré partout dans le pays, avec le retour des cortèges nuptiaux, des sorties en ville et même à la plage, des visites familiales. Si l'on doit lier la recrudescence de l'épidémie aux premières mesures de déconfinement, le pire est à craindre pour la suite car il ne faut pas perdre de vue les lieux publics considérés comme des facteurs à haut risque, les mosquées, les stades, les écoles et universités, les cafés et restaurants, qui demeurent toujours fermés. Qu'en aurait-il été s'ils avaient ouvert le 14 juin ?
Les choix risquent d'être difficiles
Il y avait comme un malheureux malentendu dans la levée partielle du confinement : la mesure, imposée seulement par l'impératif de reprendre l'activité économique dans une conjoncture plus que difficile, a signifié pour beaucoup la fin de l'épidémie et un signal pour un retour à une vie normale, même aux activités les plus superflues. Le déconfinement devait aussi s'accompagner de mesures de prévention et de distanciation sociale strictes. Les plus simples sont le port du masque de protection et le respect de la distance d'au moins un mètre dans les espaces publics. En théorie, ces mesures sont en vigueur et de fortes amendes sont prévues à l'encontre des contrevenants. Mais il est aisé de constater qu'on en fait peu de cas. À Alger par exemple, les seuls endroits où le port du masque est plus ou moins observé sont les magasins. Dans la rue, beaucoup ne le portent pas.
Dans plusieurs wilayas, le port du masque est l'exception. À la décharge d'une certaine frange, il faut dire que les autorités n'ont as pris en compte le paramètre du coût du masque, dans une conjoncture marquée par le recul des revenus de pans entiers de la société pour cause justement de confinement. Undispositif temporaire de subvention de ce produit n'aurait pas ruiné l'Etat et aurait permis à tout le monde d'en disposer. Un effort plus accru en matière de communication doit en outre être consenti, pour expliquer ces deux faits tout simples : la crise est loin d'être passée et les mesures barrières sont l'ultime et unique moyen de freiner l'épidémie, sauf à retourner au confinement.
Ce qui nous amène à la question qui taraude plus d'un en ce moment : le rétablissement du confinement strict et total,avec couvre-feu et fermeture des commerces, est-il envisageable ? À moins d'une prise de conscience collective, les autorités risquent, hélas, d'avoir à choisir entre deux options aussi coûteuses l'une que l'autre : grever davantage la machine économique, par un retour au confinement strict, ou prendre le risque d'une aggravation de l'épidémie par la poursuite du déconfinement progressif
Vendredi 26 juin, la barre psychologique des 200 cas journaliers a été dépassée, de loin. 240 nouveaux malades en une seule journée, alors que les autorités sanitaires et politiques croyaient avoir dépassé la phase critique atteinte avec les 199 cas enregistrés, le 29 avril, ce qui est considéré comme le pic de l'épidémie jusque-là. L'heure est grave car on est bien devant une tendance qui tend à s'installer dans l durée. Depuis plus de trois semaines, on n'est même plus sur un haut plateau, mais face à une courbe montante, parfois vertigineusement.
De nouveaux foyers
De nouveaux foyers de l'épidémie sont apparus et, dans certaines régions, notamment celle de Sétif où un autre record a été enregistré vendredi, celui du nombre de nouveaux cas journaliers pour une wilaya (59), on n'hésite plus à évoquer une catastrophe sanitaire. Le 4 juin, le pays a failli crier victoire, lorsque la courbe est descendue sous le seuil des 100 contaminations quotidiennes (98). C'est sans doute ce quia définitivement décidé les autorités à lever progressivement les mesures de confinement. Même si la courbe est repartie à la hausse dès le lendemain pour ne plus s'inverser, le déconfinement, total pour certaines wilayas et partiel pour d'autres, est entré en vigueur le 14 juin.
Que s'estil passé ? La recrudescence de l'épidémieétait-elle une fatalité ou imputable à la levée du confinement ? Les spécialistes hésitent à trancher, même si certains pointent du doigt des comportements irresponsables constatés depuis dans la rue, les marchés et tous les lieux publics. Ce qui n'est pas totalement faux. Un dangereux relâchement est déploré partout dans le pays, avec le retour des cortèges nuptiaux, des sorties en ville et même à la plage, des visites familiales. Si l'on doit lier la recrudescence de l'épidémie aux premières mesures de déconfinement, le pire est à craindre pour la suite car il ne faut pas perdre de vue les lieux publics considérés comme des facteurs à haut risque, les mosquées, les stades, les écoles et universités, les cafés et restaurants, qui demeurent toujours fermés. Qu'en aurait-il été s'ils avaient ouvert le 14 juin ?
Les choix risquent d'être difficiles
Il y avait comme un malheureux malentendu dans la levée partielle du confinement : la mesure, imposée seulement par l'impératif de reprendre l'activité économique dans une conjoncture plus que difficile, a signifié pour beaucoup la fin de l'épidémie et un signal pour un retour à une vie normale, même aux activités les plus superflues. Le déconfinement devait aussi s'accompagner de mesures de prévention et de distanciation sociale strictes. Les plus simples sont le port du masque de protection et le respect de la distance d'au moins un mètre dans les espaces publics. En théorie, ces mesures sont en vigueur et de fortes amendes sont prévues à l'encontre des contrevenants. Mais il est aisé de constater qu'on en fait peu de cas. À Alger par exemple, les seuls endroits où le port du masque est plus ou moins observé sont les magasins. Dans la rue, beaucoup ne le portent pas.
Dans plusieurs wilayas, le port du masque est l'exception. À la décharge d'une certaine frange, il faut dire que les autorités n'ont as pris en compte le paramètre du coût du masque, dans une conjoncture marquée par le recul des revenus de pans entiers de la société pour cause justement de confinement. Undispositif temporaire de subvention de ce produit n'aurait pas ruiné l'Etat et aurait permis à tout le monde d'en disposer. Un effort plus accru en matière de communication doit en outre être consenti, pour expliquer ces deux faits tout simples : la crise est loin d'être passée et les mesures barrières sont l'ultime et unique moyen de freiner l'épidémie, sauf à retourner au confinement.
Ce qui nous amène à la question qui taraude plus d'un en ce moment : le rétablissement du confinement strict et total,avec couvre-feu et fermeture des commerces, est-il envisageable ? À moins d'une prise de conscience collective, les autorités risquent, hélas, d'avoir à choisir entre deux options aussi coûteuses l'une que l'autre : grever davantage la machine économique, par un retour au confinement strict, ou prendre le risque d'une aggravation de l'épidémie par la poursuite du déconfinement progressif


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