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Le coup de gueule du Dr Bekkat Berkani !
Lutte contre la covid-19
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 07 - 2020

Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique chargé du suivi de l'évolution de la pandémie de la maladie de coronavirus Covid-19, a mis en lumière ce jeudi, les failles et carences de la stratégie de l'Etat dans la lutte contre la pandémie en Algérie.
Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique chargé du suivi de l'évolution de la pandémie de la maladie de coronavirus Covid-19, a mis en lumière ce jeudi, les failles et carences de la stratégie de l'Etat dans la lutte contre la pandémie en Algérie.
"Aujourd'hui, il est temps de déterminer les responsabilités. Chacun doit être responsable de son activité au niveau local, parce que c'est au niveau local", a estimé le Dr Bekkat Berkani dans un entretien accordé à la radio étatique francophone.
"Il est temps de déterminer les responsabilités"
"L'exécution sur le terrain dépend de l'autorité locale. Le wali, qui est dépositaire de l'autorité de l'Etat, doit agir en fonction de tout ce qui a été décidé par le gouvernement. C'est clair que, ce transfert de responsabilité, aujourd'hui il y a une faille quelque part que ce soit au niveau politico-administratif mais aussi au niveau sanitaire", a affirmé le membre du comité scientifique. "Quand vous voyez des directeurs de la santé et des directeurs d'hôpitaux qui n'arrivent pas à suivre lesdécisions qui ont été prises ailleurs, ou de ramener les préoccupations majeures et en particulier, des professionnels de santé qui aujourd'hui tous se plaignent. Les professionnels de santé se sont plaints déjà depuis longtemps, les médecins sont au bord du burnout. Que voulez-vous qu'on fasse ? Nous sommes dans une situation presque de rupture. Que chacun prenne ses responsabilités", a fustigé Mohamed Bekkat Berkani, ajoutant qu' "au niveau local, on a laissé faire". "Nous sommes à la croisée des chemins.
Il faut absolument que tout le monde réagisse. Sur le plan national, vous avez aussi le ministère de la Santé qui a la charge de gérer les structures de santé. Les structures de santé, elles, ont la responsabilité de mettre les moyens au niveau du personnel de santé". "Il faut que la cellule qui a été installée pour l'observation de cette épidémie rende des comptes. Elle a obligation de résultats,qu'enest-il aujourd'hui ? Ça suffit maintenant de dire ‘'ce n'est pas moi, c'est lui''. Voilà le résultat, avec une augmentation exponentielle du nombre de cas et les citoyens qui deviennent de plus en plus préoccupés. Nous sommes dans une situation psychologique qui est alarmante. Les citoyens pensent qu'ils ont la mort aux trousses", a déploré le membre du comitéscientifique. Le Dr Bekkat Berkani a également mis en lumière, les dysfonctionnements constatés sur le terrain par les professionnels desanté, notamment l'absence de moyens de lutte fournis par l'Etat pour lutter contre le coronavirus. "Il y a un certain nombre de dysfonctionnements. C'est une réalité", a concédé le membre du Comité scientifique, fustigeant une gestion qui n'est pas à la hauteur de l'épidémie actuelle. "Quand on est en guerre, on fait des plans véritables et applicables sur le terrain.
Il ne suffit pas de se réunir et de faire les voeux pieux, et les responsabilités sont à trouver [...] que ce soit du gouvernement, de la commission de lutte contre le Covid-19 et d'autres", a-t-il souligné. "Où sont les tests rapides ?" "Il est inadmissible que l'on manque d'oxygène. Il est inadmissible que l'on manque de moyens de protection alors que nous avons passé des mois à dire que nous recevons des moyens de protection de la part de la Chine. Où sont-ils ?Où sont les tests rapides ? Tout ça, c'est une question d'organisation. Il fallait et il faut revenir à cet aspect basique de lutte contrel'infection, sinon les choses deviennent tout à fait incontrôlables", a-t-il dénoncé dans ce cadre. Le Dr Mohamed Bekkat Berkani a également critiqué la composition du Comité scientifique établi par le gouvernement, et dont il fait partie. "Je pense que le Comité a une part de responsabilité. C'est une réalité, que ce soit dans sa composante. Il aurait gagné à être un peu plus élargi à des forces représentatives. Nous avons besoin aujourd'hui de l'avis des syndicats, des forces organisées, d'uncertain nombre d'experts de renom. Des gens qui puissent dans un cadre de débat constructif essayer d'apporter des solutions", a estimé le membre du comité scientifique.
"Il ne suffit pas de prendre des oukases ou des décisions qui resteront de l'encre sur du papier. Il ne suffit pas que deux ou trois personnes disent ‘'j'ai vu dans telle ou telle revue scientifique'' des décisions applicables dans certains pays et qui ne sont pas applicables en Algérie", a critiqué le Dr Bekkat Berkani. "Il faudrait prendre en compte toutes les réactions, parce que l'effet dans une épidémie c'est d'avoir la compliance de nos citoyens. Or, aujourd'hui nous ne l'avons pas tellementcherchée", a-t-il déploré en outre. "Vous avez un certain nombre de situations par le passé où on nous a demandé de ne pas médiatiser. Je suis désolé mais l'information doit arriver aux Algériens non pas sous forme de chiffres journaliers tel un décompte macabre qui ne veut rien dire, mais au contraire essayer de voir l'explication et d'expliquer aux Algériens quelle est la finalité du comment et du pourquoi. Les Algériens sont aptes à comprendre", a tonné le membre du Comité scientifique
"Aujourd'hui, il est temps de déterminer les responsabilités. Chacun doit être responsable de son activité au niveau local, parce que c'est au niveau local", a estimé le Dr Bekkat Berkani dans un entretien accordé à la radio étatique francophone.
"Il est temps de déterminer les responsabilités"
"L'exécution sur le terrain dépend de l'autorité locale. Le wali, qui est dépositaire de l'autorité de l'Etat, doit agir en fonction de tout ce qui a été décidé par le gouvernement. C'est clair que, ce transfert de responsabilité, aujourd'hui il y a une faille quelque part que ce soit au niveau politico-administratif mais aussi au niveau sanitaire", a affirmé le membre du comité scientifique. "Quand vous voyez des directeurs de la santé et des directeurs d'hôpitaux qui n'arrivent pas à suivre lesdécisions qui ont été prises ailleurs, ou de ramener les préoccupations majeures et en particulier, des professionnels de santé qui aujourd'hui tous se plaignent. Les professionnels de santé se sont plaints déjà depuis longtemps, les médecins sont au bord du burnout. Que voulez-vous qu'on fasse ? Nous sommes dans une situation presque de rupture. Que chacun prenne ses responsabilités", a fustigé Mohamed Bekkat Berkani, ajoutant qu' "au niveau local, on a laissé faire". "Nous sommes à la croisée des chemins.
Il faut absolument que tout le monde réagisse. Sur le plan national, vous avez aussi le ministère de la Santé qui a la charge de gérer les structures de santé. Les structures de santé, elles, ont la responsabilité de mettre les moyens au niveau du personnel de santé". "Il faut que la cellule qui a été installée pour l'observation de cette épidémie rende des comptes. Elle a obligation de résultats,qu'enest-il aujourd'hui ? Ça suffit maintenant de dire ‘'ce n'est pas moi, c'est lui''. Voilà le résultat, avec une augmentation exponentielle du nombre de cas et les citoyens qui deviennent de plus en plus préoccupés. Nous sommes dans une situation psychologique qui est alarmante. Les citoyens pensent qu'ils ont la mort aux trousses", a déploré le membre du comitéscientifique. Le Dr Bekkat Berkani a également mis en lumière, les dysfonctionnements constatés sur le terrain par les professionnels desanté, notamment l'absence de moyens de lutte fournis par l'Etat pour lutter contre le coronavirus. "Il y a un certain nombre de dysfonctionnements. C'est une réalité", a concédé le membre du Comité scientifique, fustigeant une gestion qui n'est pas à la hauteur de l'épidémie actuelle. "Quand on est en guerre, on fait des plans véritables et applicables sur le terrain.
Il ne suffit pas de se réunir et de faire les voeux pieux, et les responsabilités sont à trouver [...] que ce soit du gouvernement, de la commission de lutte contre le Covid-19 et d'autres", a-t-il souligné. "Où sont les tests rapides ?" "Il est inadmissible que l'on manque d'oxygène. Il est inadmissible que l'on manque de moyens de protection alors que nous avons passé des mois à dire que nous recevons des moyens de protection de la part de la Chine. Où sont-ils ?Où sont les tests rapides ? Tout ça, c'est une question d'organisation. Il fallait et il faut revenir à cet aspect basique de lutte contrel'infection, sinon les choses deviennent tout à fait incontrôlables", a-t-il dénoncé dans ce cadre. Le Dr Mohamed Bekkat Berkani a également critiqué la composition du Comité scientifique établi par le gouvernement, et dont il fait partie. "Je pense que le Comité a une part de responsabilité. C'est une réalité, que ce soit dans sa composante. Il aurait gagné à être un peu plus élargi à des forces représentatives. Nous avons besoin aujourd'hui de l'avis des syndicats, des forces organisées, d'uncertain nombre d'experts de renom. Des gens qui puissent dans un cadre de débat constructif essayer d'apporter des solutions", a estimé le membre du comité scientifique.
"Il ne suffit pas de prendre des oukases ou des décisions qui resteront de l'encre sur du papier. Il ne suffit pas que deux ou trois personnes disent ‘'j'ai vu dans telle ou telle revue scientifique'' des décisions applicables dans certains pays et qui ne sont pas applicables en Algérie", a critiqué le Dr Bekkat Berkani. "Il faudrait prendre en compte toutes les réactions, parce que l'effet dans une épidémie c'est d'avoir la compliance de nos citoyens. Or, aujourd'hui nous ne l'avons pas tellementcherchée", a-t-il déploré en outre. "Vous avez un certain nombre de situations par le passé où on nous a demandé de ne pas médiatiser. Je suis désolé mais l'information doit arriver aux Algériens non pas sous forme de chiffres journaliers tel un décompte macabre qui ne veut rien dire, mais au contraire essayer de voir l'explication et d'expliquer aux Algériens quelle est la finalité du comment et du pourquoi. Les Algériens sont aptes à comprendre", a tonné le membre du Comité scientifique


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