Comme on s'y attendait, le sérail politique français tire la première salve contre Rachida Dati, ministre de la Justice. Tout a commencé la semaine dernière par la démission de son directeur de cabinet suivie rapidement de celles de plusieurs conseillers. Comme on s'y attendait, le sérail politique français tire la première salve contre Rachida Dati, ministre de la Justice. Tout a commencé la semaine dernière par la démission de son directeur de cabinet suivie rapidement de celles de plusieurs conseillers. Dans les coulisses, ils se plaignent de l'autoritarisme de la ministre. L'affaire n'était pas encore oubliée que des journaux révèlent que les deux frères Dati, Omar et Jamal, sont sous le coup de poursuites judiciaires pour trafic de cannabis. Les démêlés des deux frères avec la justice remontent pourtant à 2006. Dans les commentaires des journaux connus, par ailleurs, pour leur discrétion sur les défaillances de personnalités, il revient que Mme Dati n'a pas l'expérience suffisante et que finalement sa nomination n'est due qu'à sa proximité avec la famille Sarkozy. Pressentant peut-être le danger d'un lynchage médiatique, le Président Sarkozy a rapidement réaffirmé son soutien à sa garde des Sceaux. Lors de la réception le 13 juillet au ministère de la Justice, il lui a rappelé «sa confiance, son amitié et son obligation de réussite, parce que la présence de Rachida Dati Place Vendôme est un hommage à tous les enfants de France». Quelques jours auparavant, il avait affirmé sa satisfaction quant au travail accompli par la ministre dont la nomination est «un message à la France diverse». Et c'est peut-être là où le bât blesse du côté de l'establishment blanc et riche français. Une femme d'origine maghrébine, issue d'une famille modeste d'immigrés, tenant les rênes d'un département réputé chasse gardée de l'élite française, ne peut évidemment que déranger. Cecilia Sarkozy, l'épouse du Président, a révélé dans un entretien au Nouvel Observateur qu'il y eut plusieurs réticences à la nomination de Dati. «Brice Hortefeux (ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale ndlr) était fou de rage», dit-elle. La première dame de France avoue qu'elle a contribué à la nomination de Dati qu'elle considère «plus qu'une amie, c'est ma sœur» ajoutant «Je ne la lâcherai jamais. Je connais tout d'elle. Elle est de la race des seigneurs». Voilà des propos qui ont dû décourager ceux qui pensaient déstabiliser la ministre en étalant sa vie familiale ou en rappelant ses origines maghrébines. Sos-Racisme l'exprime d'ailleurs clairement dans un communiqué intitulé "Rachida, une beurette à abattre ?". Le président de l'association dit clairement qu'il pressent des peaux de banane sous les pieds de la ministre, victime aujourd'hui des réticences et des crispations suscitées par la mutation voulue par Nicolas Sarkozy. Le style Sarkozy, s'il est toujours soutenu par les populations, commence à faire grincer des dents dans le système. La nomination de deux Maghrébines, Rachida Dati et Fadela Amara, et d'une jeune africaine, Rama Yade (d'origine sénégalaise) n'est pas près d'être digérée par beaucoup. Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme a été elle vivement critiquée à son retour de Tunis où elle accompagnait le Président Sarkozy. Il lui a été reprochée de ne pas avoir rencontré les organisations tunisiennes des droits de l'Homme et d'avoir été complice du régime tunisien. Faits qu'elle a aussitôt dénoncés comme mensongers. Pas dupe sur les véritables motivations de ces attaques, elle a fait constater dans un communiqué qu'« être femme et jeune dans un gouvernement suscite a priori le soupçon d'être un paravent médiatique». La réserve que lui imposent son poste et le politiquement correct l'a empêchée d'ajouter qu'être Noire constitue pour le microcosme politico-médiatique parisien un sérieux handicap également. Dans les coulisses, ils se plaignent de l'autoritarisme de la ministre. L'affaire n'était pas encore oubliée que des journaux révèlent que les deux frères Dati, Omar et Jamal, sont sous le coup de poursuites judiciaires pour trafic de cannabis. Les démêlés des deux frères avec la justice remontent pourtant à 2006. Dans les commentaires des journaux connus, par ailleurs, pour leur discrétion sur les défaillances de personnalités, il revient que Mme Dati n'a pas l'expérience suffisante et que finalement sa nomination n'est due qu'à sa proximité avec la famille Sarkozy. Pressentant peut-être le danger d'un lynchage médiatique, le Président Sarkozy a rapidement réaffirmé son soutien à sa garde des Sceaux. Lors de la réception le 13 juillet au ministère de la Justice, il lui a rappelé «sa confiance, son amitié et son obligation de réussite, parce que la présence de Rachida Dati Place Vendôme est un hommage à tous les enfants de France». Quelques jours auparavant, il avait affirmé sa satisfaction quant au travail accompli par la ministre dont la nomination est «un message à la France diverse». Et c'est peut-être là où le bât blesse du côté de l'establishment blanc et riche français. Une femme d'origine maghrébine, issue d'une famille modeste d'immigrés, tenant les rênes d'un département réputé chasse gardée de l'élite française, ne peut évidemment que déranger. Cecilia Sarkozy, l'épouse du Président, a révélé dans un entretien au Nouvel Observateur qu'il y eut plusieurs réticences à la nomination de Dati. «Brice Hortefeux (ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale ndlr) était fou de rage», dit-elle. La première dame de France avoue qu'elle a contribué à la nomination de Dati qu'elle considère «plus qu'une amie, c'est ma sœur» ajoutant «Je ne la lâcherai jamais. Je connais tout d'elle. Elle est de la race des seigneurs». Voilà des propos qui ont dû décourager ceux qui pensaient déstabiliser la ministre en étalant sa vie familiale ou en rappelant ses origines maghrébines. Sos-Racisme l'exprime d'ailleurs clairement dans un communiqué intitulé "Rachida, une beurette à abattre ?". Le président de l'association dit clairement qu'il pressent des peaux de banane sous les pieds de la ministre, victime aujourd'hui des réticences et des crispations suscitées par la mutation voulue par Nicolas Sarkozy. Le style Sarkozy, s'il est toujours soutenu par les populations, commence à faire grincer des dents dans le système. La nomination de deux Maghrébines, Rachida Dati et Fadela Amara, et d'une jeune africaine, Rama Yade (d'origine sénégalaise) n'est pas près d'être digérée par beaucoup. Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme a été elle vivement critiquée à son retour de Tunis où elle accompagnait le Président Sarkozy. Il lui a été reprochée de ne pas avoir rencontré les organisations tunisiennes des droits de l'Homme et d'avoir été complice du régime tunisien. Faits qu'elle a aussitôt dénoncés comme mensongers. Pas dupe sur les véritables motivations de ces attaques, elle a fait constater dans un communiqué qu'« être femme et jeune dans un gouvernement suscite a priori le soupçon d'être un paravent médiatique». La réserve que lui imposent son poste et le politiquement correct l'a empêchée d'ajouter qu'être Noire constitue pour le microcosme politico-médiatique parisien un sérieux handicap également.