En réponse à l'analyse de l'ex-ministre Ammar Tou sur les bienfaits du déficit budgétaire en Algérie    Des dizaines de colons prennent d'assaut Al-Aqsa    Quand le discours sur le séparatisme musulman sert à occulter la massive ghettoïsation juive    80 organisations internationales appellent à une interdiction commerciale complète des colonies israéliennes    CAN de hand U17 féminin : L'Algérie entame la compétition par une victoire devant le Burkina Faso    Nemour, une championne algérienne en Or    la sélection nationale en stage de préparation à Tikjda    Séisme de 3,2 degrés dans la wilaya de Médéa    Arrestation de deux dealers    Deux voitures volées, récupérées, deux arrestations à Jdiouia    Les ruines rappellent les atrocités du colonialisme français    Djamel Allam, un artiste aux multiples talents    Elaboration d'une feuille de route fondée sur le soutien aux initiatives des associations dédiées aux personnes à besoins spécifiques    Sommet de Doha : un front uni contre l'agression sioniste et sa menace pour la paix et la sécurité    Près de 1.000 imams participent à Alger aux examens de promotion au rang d'imam enseignant    Le Premier ministre préside une réunion interministérielle en prévision de la nouvelle rentrée scolaire    Foot /Union Arabe (UAFA): le Président de la FAF Walid Sadi intègre le comité exécutif    Ouverture de la session parlementaire : l'APN poursuivra ses missions avec autant de détermination et de persévérance    Kaoutar Krikou prend ses fonctions de ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie    Le président du HCLA reçoit l'ambassadeur de la République de Nicaragua en Algérie    Abdelmalek Tacherift prend ses fonctions de ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit    Malika Bendouda prend ses fonctions de ministre de la Culture et des Arts    Ligue 1: MC Alger-MC Oran, un duel de confirmation pour les deux équipes    Conseil de la nation: ouverture de la session parlementaire ordinaire 2025-2026    Clôture des activités du camp de jeunes dédié aux personnes aux besoins spécifiques    Ghaza: le bilan s'alourdit à 64.905 martyrs et 164.926 blessés    Attaf s'entretient à Doha avec le Premier ministre, MAE de l'Etat frère du Qatar    Agression sioniste contre le Qatar: une réunion d'urgence mardi au CDH    La 7e édition du SIFFP prévue en septembre à Alger    Ouverture de la session parlementaire ordinaire 2025-2026    Une rencontre nationale sur la modernisation de l'école algérienne    Le président de la République nomme les membres du nouveau Gouvernement    CAN-2025 U17 féminin à Oran: l'Algérie entame la compétition par une victoire devant le Burkina Faso 26-21    Elaboration d'une feuille de route fondée sur le soutien aux initiatives des associations dédiées aux personnes à besoins spécifiques    Formation de cadres de la Sonelgaz par l'Université Abdelhamid Ibn Badis    Face à la concurrence internationale, évaluer objectivement l'impact de la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025) sur l'économie algérienne    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sarkozy au secours de Rachida Dati
La ministre de la Justice, d'origine maghrébine, victime d'une campagne de dénigrement
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 07 - 2007

Comme on s'y attendait, le sérail politique français tire la première salve contre Rachida Dati, ministre de la Justice. Tout a commencé la semaine dernière par la démission de son directeur de cabinet suivie rapidement de celles de plusieurs conseillers.
Comme on s'y attendait, le sérail politique français tire la première salve contre Rachida Dati, ministre de la Justice. Tout a commencé la semaine dernière par la démission de son directeur de cabinet suivie rapidement de celles de plusieurs conseillers.
Dans les coulisses, ils se plaignent de l'autoritarisme de la ministre. L'affaire n'était pas encore oubliée que des journaux révèlent que les deux frères Dati, Omar et Jamal, sont sous le coup de poursuites judiciaires pour trafic de cannabis. Les démêlés des deux frères avec la justice remontent pourtant à 2006. Dans les commentaires des journaux connus, par ailleurs, pour leur discrétion sur les défaillances de personnalités, il revient que Mme Dati n'a pas l'expérience suffisante et que finalement sa nomination n'est due qu'à sa proximité avec la famille Sarkozy. Pressentant peut-être le danger d'un lynchage médiatique, le Président Sarkozy a rapidement réaffirmé son soutien à sa garde des Sceaux. Lors de la réception le 13 juillet au ministère de la Justice, il lui a rappelé «sa confiance, son amitié et son obligation de réussite, parce que la présence de Rachida Dati Place Vendôme est un hommage à tous les enfants de France».
Quelques jours auparavant, il avait affirmé sa satisfaction quant au travail accompli par la ministre dont la nomination est «un message à la France diverse». Et c'est peut-être là où le bât blesse du côté de l'establishment blanc et riche français.
Une femme d'origine maghrébine, issue d'une famille modeste d'immigrés, tenant les rênes d'un département réputé chasse gardée de l'élite française, ne peut évidemment que déranger. Cecilia Sarkozy, l'épouse du Président, a révélé dans un entretien au Nouvel Observateur qu'il y eut plusieurs réticences à la nomination de Dati. «Brice Hortefeux (ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale ndlr) était fou de rage», dit-elle. La première dame de France avoue qu'elle a contribué à la nomination de Dati qu'elle considère «plus qu'une amie, c'est ma sœur» ajoutant «Je ne la lâcherai jamais. Je connais tout d'elle. Elle est de la race des seigneurs». Voilà des propos qui ont dû décourager ceux qui pensaient déstabiliser la ministre en étalant sa vie familiale ou
en rappelant ses origines maghrébines. Sos-Racisme l'exprime d'ailleurs clairement dans un communiqué intitulé "Rachida, une beurette à abattre ?". Le président de l'association dit clairement qu'il pressent des peaux de banane sous les pieds de la ministre, victime aujourd'hui des réticences et des crispations suscitées par la mutation voulue par Nicolas Sarkozy. Le style Sarkozy, s'il est toujours soutenu par les populations, commence à faire grincer des dents dans le système.
La nomination de deux Maghrébines, Rachida Dati et Fadela Amara, et d'une jeune africaine, Rama Yade (d'origine
sénégalaise) n'est pas près d'être digérée par beaucoup. Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme a été elle vivement critiquée à son retour de Tunis où elle accompagnait le Président Sarkozy. Il lui a été reprochée de ne pas avoir rencontré les organisations tunisiennes des droits de l'Homme et d'avoir été complice du régime tunisien. Faits qu'elle a aussitôt dénoncés comme mensongers. Pas dupe sur les véritables motivations de ces attaques, elle a fait constater dans un communiqué qu'« être femme et jeune dans un gouvernement suscite a priori le soupçon d'être un paravent médiatique». La réserve que lui imposent son poste et
le politiquement correct l'a empêchée d'ajouter qu'être Noire constitue pour le microcosme politico-médiatique parisien un sérieux handicap également.
Dans les coulisses, ils se plaignent de l'autoritarisme de la ministre. L'affaire n'était pas encore oubliée que des journaux révèlent que les deux frères Dati, Omar et Jamal, sont sous le coup de poursuites judiciaires pour trafic de cannabis. Les démêlés des deux frères avec la justice remontent pourtant à 2006. Dans les commentaires des journaux connus, par ailleurs, pour leur discrétion sur les défaillances de personnalités, il revient que Mme Dati n'a pas l'expérience suffisante et que finalement sa nomination n'est due qu'à sa proximité avec la famille Sarkozy. Pressentant peut-être le danger d'un lynchage médiatique, le Président Sarkozy a rapidement réaffirmé son soutien à sa garde des Sceaux. Lors de la réception le 13 juillet au ministère de la Justice, il lui a rappelé «sa confiance, son amitié et son obligation de réussite, parce que la présence de Rachida Dati Place Vendôme est un hommage à tous les enfants de France».
Quelques jours auparavant, il avait affirmé sa satisfaction quant au travail accompli par la ministre dont la nomination est «un message à la France diverse». Et c'est peut-être là où le bât blesse du côté de l'establishment blanc et riche français.
Une femme d'origine maghrébine, issue d'une famille modeste d'immigrés, tenant les rênes d'un département réputé chasse gardée de l'élite française, ne peut évidemment que déranger. Cecilia Sarkozy, l'épouse du Président, a révélé dans un entretien au Nouvel Observateur qu'il y eut plusieurs réticences à la nomination de Dati. «Brice Hortefeux (ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale ndlr) était fou de rage», dit-elle. La première dame de France avoue qu'elle a contribué à la nomination de Dati qu'elle considère «plus qu'une amie, c'est ma sœur» ajoutant «Je ne la lâcherai jamais. Je connais tout d'elle. Elle est de la race des seigneurs». Voilà des propos qui ont dû décourager ceux qui pensaient déstabiliser la ministre en étalant sa vie familiale ou
en rappelant ses origines maghrébines. Sos-Racisme l'exprime d'ailleurs clairement dans un communiqué intitulé "Rachida, une beurette à abattre ?". Le président de l'association dit clairement qu'il pressent des peaux de banane sous les pieds de la ministre, victime aujourd'hui des réticences et des crispations suscitées par la mutation voulue par Nicolas Sarkozy. Le style Sarkozy, s'il est toujours soutenu par les populations, commence à faire grincer des dents dans le système.
La nomination de deux Maghrébines, Rachida Dati et Fadela Amara, et d'une jeune africaine, Rama Yade (d'origine
sénégalaise) n'est pas près d'être digérée par beaucoup. Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme a été elle vivement critiquée à son retour de Tunis où elle accompagnait le Président Sarkozy. Il lui a été reprochée de ne pas avoir rencontré les organisations tunisiennes des droits de l'Homme et d'avoir été complice du régime tunisien. Faits qu'elle a aussitôt dénoncés comme mensongers. Pas dupe sur les véritables motivations de ces attaques, elle a fait constater dans un communiqué qu'« être femme et jeune dans un gouvernement suscite a priori le soupçon d'être un paravent médiatique». La réserve que lui imposent son poste et
le politiquement correct l'a empêchée d'ajouter qu'être Noire constitue pour le microcosme politico-médiatique parisien un sérieux handicap également.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.