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Le Caire des plaisirs
Festival international du film arabe à Oran
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 07 - 2007

L'Immeuble Yacoubian, le film du jeune réalisateur égyptien Marwan Hamed a été projeté dimanche matin à la cinémathèque d'Oran. Le film le plus onéreux du cinéma égyptien a connu son heure de gloire à El-Bahia.
L'Immeuble Yacoubian, le film du jeune réalisateur égyptien Marwan Hamed a été projeté dimanche matin à la cinémathèque d'Oran. Le film le plus onéreux du cinéma égyptien a connu son heure de gloire à El-Bahia.
Après la longue série d'événements qu'a connue l'ouverture du Festival international du film arabe à Oran, les organisateurs ont réservé en début de soirée une autre surprise à leurs convives, une fête gnaouie animée par Gaada Diwan de Béchar. La chaleur est montée d'un cran et les présents emportés par une vague aussi rythmée, n'ont pas pu résister à l'appel de la danse et de la transe. Algériens, Syriens, Egyptiens ou Libanais, étaient tous dans un même état d'euphorie.
Le lendemain, le réveil a été dur pour nos stars. Certaines sont rentrées sur Alger après avoir rempli leur mission, d'autres se prépare pour aller voir le film intitulé «L'immeuble Yacoubian» réalisé par Marwan Hamed, qui a reçu le grand prix de l'Ima lors de la Biennale des cinémas arabes à Paris.
Bien que hors-compétition, le film a attiré beaucoup de monde en cette chaude matinée. La salle de cinéma a été prise d'assaut par les personnalités et les hôtes du festival. Les raisons de ce succès tiennent principalement des thèmes polémiques extraits du livre d'Alaa El-Aswany, un des succès littéraires majeurs de ces dernières années dans le Monde arabe, d'ores et déjà traduit en plusieurs langues. Un succès qui a réuni et de façon très réussie deux formes d'écriture, l'une romanesque classique évoquant le style de Naguib Mahfouz et l'autre décrivant les péripéties et les maux de la société égyptienne contemporaine, évoqués avec une grande liberté de ton.
Le film est un poids lourd de la cinématographie égyptienne avec un budget de 3,5 millions de dollars et un casting impressionnant d'acteurs arabes.
Le noyau du film est un vieil immeuble du centre du Caire, construit en 1934 par le millionnaire arménien Hagop Yacoubian, et dont l'histoire escarpée de ses habitants résume les 50 dernières années de l'Egypte.
Dans cet immeuble au standing abandonné et au charme démodé, évoluent des personnages tous plus pittoresques les uns que les autres, la plupart ayant quitté l'Egypte ou vu leur statut social s'effondrer. Les nouveaux habitants sont soit des nouveaux riches, soit des nécessiteux venant souvent des vieilles plaines de l'Egypte ancestrale, luttant pour survivre, qui ont même, pour certains d'entre-eux, «assiégé» le toit de l'immeuble.
Le film tourne autour de l'évolution du bâtiment et de ses habitants, qui est réellement représentative de celle qu'a connue le centre-ville du Caire, voire l'Egypte dans son ensemble.
Les personnages principaux vivent ou travaillent dans l'Immeuble Yacoubian, qui joue son propre rôle, comme un personnage à part entière.
Le film ressemble assez à un puzzle grandeur nature. Chaque acteur trouve sa place dans cet ensemble réussi. La légende vivante Adel Imam interprétant le rôle de Zaki El-Dessouki, vieil homme mobilisé dans les années de gloire de l'immeuble et en même temps de l'Egypte. Issu d'une famille riche, dominante mais déchue, il est un fin lettré, mondain, et passe ses journées à ressasser la nostalgie de l'ancien temps, ayant pour seul compagnon le chagrin et les plaisirs charnels aux bras de jeunes filles.
Nour El-Sherif, lui aussi un monstre sacré du cinéma égyptien, joue le rôle du Haj Azzam, un arriviste sans morale et aux ambitions politiques, qui le poussent à jouer avec le feu, mettant en péril son statut et celui de sa famille.
Quant à Khaled El-Sawy, il s'est fondu dans la peau de Hatem Rachid, homme des médias mais aussi homosexuel cultivé, il attire le plus malheureux des hommes et le conduit vers les dédales obscurs de la débauche.
Le jeu des acteurs aussi vivifiant qu'émouvant présente des acteurs sous un autre angle. On retrouve avec plaisir la charmante Tunisienne Hind Sabry qui évolue depuis quelques années dans le cinéma égyptien, Bassem Samra, acteur fétiche de Yousry Nasrallah, ou encore Mohamed Imam, star du petit écran qui fait ses débuts dans le cinéma.
«L'immeuble Yacoubian» est une fresque urbaine, sociale où sont mêlés les thèmes les plus tabous de la société égyptienne : l'homosexualité, la montée de l'islamisme et du terrorisme, la corruption au sein même de l'Etat, la prostitution ou encore de la violence policière. Des thèmes que subissent de nombreux pays arabes
Le réalisateur a voulu confronter tous les sujets en même temps sans s'investir dans une lecture psychologique. Il a traîné tous le vécu de ses personnages et l'a étalé sur «la table des vérités» car c'est de cela dont il s'agit : rapporter la vie, les émotions, les malheurs des gens sous une optique véridique. Loin du voyeurisme et plus proche du réalisme, ce film montre qu'on peut aisément puiser dans le contemporain pour trouver des réponses. Après tout, l'histoire ne fait que se répéter à travers le temps.
Après la longue série d'événements qu'a connue l'ouverture du Festival international du film arabe à Oran, les organisateurs ont réservé en début de soirée une autre surprise à leurs convives, une fête gnaouie animée par Gaada Diwan de Béchar. La chaleur est montée d'un cran et les présents emportés par une vague aussi rythmée, n'ont pas pu résister à l'appel de la danse et de la transe. Algériens, Syriens, Egyptiens ou Libanais, étaient tous dans un même état d'euphorie.
Le lendemain, le réveil a été dur pour nos stars. Certaines sont rentrées sur Alger après avoir rempli leur mission, d'autres se prépare pour aller voir le film intitulé «L'immeuble Yacoubian» réalisé par Marwan Hamed, qui a reçu le grand prix de l'Ima lors de la Biennale des cinémas arabes à Paris.
Bien que hors-compétition, le film a attiré beaucoup de monde en cette chaude matinée. La salle de cinéma a été prise d'assaut par les personnalités et les hôtes du festival. Les raisons de ce succès tiennent principalement des thèmes polémiques extraits du livre d'Alaa El-Aswany, un des succès littéraires majeurs de ces dernières années dans le Monde arabe, d'ores et déjà traduit en plusieurs langues. Un succès qui a réuni et de façon très réussie deux formes d'écriture, l'une romanesque classique évoquant le style de Naguib Mahfouz et l'autre décrivant les péripéties et les maux de la société égyptienne contemporaine, évoqués avec une grande liberté de ton.
Le film est un poids lourd de la cinématographie égyptienne avec un budget de 3,5 millions de dollars et un casting impressionnant d'acteurs arabes.
Le noyau du film est un vieil immeuble du centre du Caire, construit en 1934 par le millionnaire arménien Hagop Yacoubian, et dont l'histoire escarpée de ses habitants résume les 50 dernières années de l'Egypte.
Dans cet immeuble au standing abandonné et au charme démodé, évoluent des personnages tous plus pittoresques les uns que les autres, la plupart ayant quitté l'Egypte ou vu leur statut social s'effondrer. Les nouveaux habitants sont soit des nouveaux riches, soit des nécessiteux venant souvent des vieilles plaines de l'Egypte ancestrale, luttant pour survivre, qui ont même, pour certains d'entre-eux, «assiégé» le toit de l'immeuble.
Le film tourne autour de l'évolution du bâtiment et de ses habitants, qui est réellement représentative de celle qu'a connue le centre-ville du Caire, voire l'Egypte dans son ensemble.
Les personnages principaux vivent ou travaillent dans l'Immeuble Yacoubian, qui joue son propre rôle, comme un personnage à part entière.
Le film ressemble assez à un puzzle grandeur nature. Chaque acteur trouve sa place dans cet ensemble réussi. La légende vivante Adel Imam interprétant le rôle de Zaki El-Dessouki, vieil homme mobilisé dans les années de gloire de l'immeuble et en même temps de l'Egypte. Issu d'une famille riche, dominante mais déchue, il est un fin lettré, mondain, et passe ses journées à ressasser la nostalgie de l'ancien temps, ayant pour seul compagnon le chagrin et les plaisirs charnels aux bras de jeunes filles.
Nour El-Sherif, lui aussi un monstre sacré du cinéma égyptien, joue le rôle du Haj Azzam, un arriviste sans morale et aux ambitions politiques, qui le poussent à jouer avec le feu, mettant en péril son statut et celui de sa famille.
Quant à Khaled El-Sawy, il s'est fondu dans la peau de Hatem Rachid, homme des médias mais aussi homosexuel cultivé, il attire le plus malheureux des hommes et le conduit vers les dédales obscurs de la débauche.
Le jeu des acteurs aussi vivifiant qu'émouvant présente des acteurs sous un autre angle. On retrouve avec plaisir la charmante Tunisienne Hind Sabry qui évolue depuis quelques années dans le cinéma égyptien, Bassem Samra, acteur fétiche de Yousry Nasrallah, ou encore Mohamed Imam, star du petit écran qui fait ses débuts dans le cinéma.
«L'immeuble Yacoubian» est une fresque urbaine, sociale où sont mêlés les thèmes les plus tabous de la société égyptienne : l'homosexualité, la montée de l'islamisme et du terrorisme, la corruption au sein même de l'Etat, la prostitution ou encore de la violence policière. Des thèmes que subissent de nombreux pays arabes
Le réalisateur a voulu confronter tous les sujets en même temps sans s'investir dans une lecture psychologique. Il a traîné tous le vécu de ses personnages et l'a étalé sur «la table des vérités» car c'est de cela dont il s'agit : rapporter la vie, les émotions, les malheurs des gens sous une optique véridique. Loin du voyeurisme et plus proche du réalisme, ce film montre qu'on peut aisément puiser dans le contemporain pour trouver des réponses. Après tout, l'histoire ne fait que se répéter à travers le temps.


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