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L'Immeuble Yacoubian, zoom sur les contradictions de la société arabe
Le film a été projeté en présence d'Alaa El Aswany à Ibn Zeydoun
Publié dans La Tribune le 25 - 11 - 2008

Dimanche soir, la salle Ibn Zeydoun a accueilli l'avant-première algérienne de l'Immeuble Yacoubian réalisé en 2006 par Marwan Hamed d'après le roman éponyme d'Alaa El Aswany et distribué en Algérie par MD Ciné. La projection s'est déroulée en
présence de l'auteur, de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et de nombreux invités.
Durant près de trois heures, le film a plongé l'assistance au cœur du quotidien égyptien à travers les destins croisés des habitants de l'immeuble Yacoubian incarnés par une pléiade de stars : Adel Imam, Nour El Sharif, Yousra, Issad Younis, Ahmed Bedeir, Mohamed Imam et Hend Sabry.
Elles ont incarné avec authenticité des personnages complexes avec ce qu'il y a de meilleur et de pire dans la nature humaine.
Khaled El Sawy, qui interprète le rôle de l'intellectuel homosexuel, avait déclaré à un magazine de cinéma en 2006 : «J'ai cru au film dès la lecture du superbe scénario de Waheed Hamed. Et nos réalités sociales et politiques m'ont poussé à accepter ce rôle. Sur ce
tournage, j'avais l'impression d'être revenu à l'âge d'or du cinéma, lorsque de grands, de vrais acteurs créaient ensemble de vrais films.» Sur grand écran se meuvent alors les différents protagonistes de ce microcosme, parfois attachant, parfois répulsif mais chacun d'eux captivant, à sa manière. Parmi eux, Zaki El Dessouky, l'archétype du vieil aristo déchu vivant dans la nostalgie d'un passé révolu et tentant de fuir la réalité dans les plaisirs de la chair et l'ivresse éthylique. A l'opposé, il y a Taha, un jeune excellent dans ses études mais recalé à l'école des officiers de police car son père est un portier. Récupéré par les islamistes, il est aspiré dans la spirale de la violence de plus en plus radicale jusqu'à la funeste fin. Suite à une attaque armée des islamistes, après qu'il a vidé son chargeur sur l'officier qui l'avait torturé lors de son arrestation, un gros plan met en scène les deux corps sans vie côte à côte, leur sang mêlé sur le sol. Il y a aussi Hatem, journaliste homosexuel qui se paie des gigolos à l'ombre des regards, la belle et pauvre Boussaïna amenée à trahir sa vertu mais sauvée de la déchéance par l'amour du vieux Zaki, hadj Hatem, un arriviste qui s'est hissé au plus haut rang politique grâce à des pratiques mafieuses, et aussi toute une brochette de personnages puisés dans une réalité où l'amertume côtoie l'espoir. Dès lors, la corruption à tous les niveaux de la société, l'instrumentalisation de la religion, la démocratie bafouée, le bourrage des urnes, l'exploitation de la misère humaine, la torture et les sévices sexuels dans l'enceinte des postes de police, l'homosexualité, l'avortement, la pédophilie et la prostitution sont autant de thèmes abordés avec un regard lucide mais pétri d'humanisme.
Il est à saluer la bande originale qui a porté le film et donné une forte charge émotionnelle aux scènes les plus poignantes. Alaa El Aswany a déclaré à la fin de la projection qu'il était satisfait de l'adaptation cinématographique de son roman. Interrogé sur son
engagement en littérature, il a déclaré : «Je ne me considère pas comme un auteur engagé. C'est la littérature elle-même qui est engagée. Pas seulement au sens politique, mais dans celui de l'engagement humaniste. Un engagement qui défend les valeurs humaines.»
S. A.


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