La flambée des prix de quelques produits de large consommation continue d‘alimenter la chronique et d‘agiter le front social. Le malaise a atteint des pics importants au sein de très larges couches de la population qui n‘en peuvent plus de voir leur pouvoir d‘achat subir une érosion continuelle. Face à cette situation que d‘aucuns assimilent à une véritable «poudrière», tous les acteurs de la scène socioéconomique, y compris le gouvernement, sont en état d‘alerte. C‘est le cas des syndicats autonomes. Ces derniers s‘attèllent, sous l‘impulsion du SNAPAP, à préparer une rencontre qui va regrouper pas moins de 11 syndicats activant dans divers secteurs, notamment dans la fonction publique. Un conclave qui pourrait se tenir dans les tout prochains jours ou au début du mois de septembre. Avec cette action ,ces organisations comptent interpeller le gouvernement et le mettre en garde contre la persistance de ce «cauchemar» alors que les salariés vivent, à la veille de la rentrée scolaire et du mois du ramadan, ou généralement les prix prennent une courbe ascendante, dans l‘angoisse et l‘inquiétude . «Au vu du niveau de vie et la dégradation du pouvoir d‘achat la situation est on ne peut plus catastrophique», a indiqué hier au Midi Libre Rachid Malaoui qui n‘a pas manqué de pointer du doigt le gouvernement seul responsable, à ses yeux, de cette situation. L‘accusant de tourner le dos aux syndicats autonomes et de privilégier le dialogue avec l‘UGTA seulement, le président du SNAPAP (Syndicat autonome des personnels de l‘administration publique) considère qu‘«il est anormal et illogique que l‘exécutif n‘ait pu prévoir cette flambée des prix». Il lui reproche de faire constamment «dans la propagande et les fausses promesses dans le seul but de calmer les inquiétudes des travailleurs». Malaoui fait allusion au report de l‘augmentation des salaires jusqu‘au mois de juillet de l‘année prochaine, comme annoncé récemment par le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, alors que cette réévaluation était prévue plus tôt. Pour notre interlocuteur, les pouvoirs publics ont fait montre de défaillance et ont prouvé leur incapacité à «réguler et à contrôler le marché qui connaît une montée vertigineuse des prix derrière laquelle se trouvent les spéculateurs». Rachid Maloui s‘est aussi élevé contre l‘absence d‘une politique claire en matière de salaires. Il dit ne pas comprendre, en effet, pourquoi le gouvernement navigue à vue concernant cette sensible question. Aussi, il propose la mise sur pied d‘un organisme indépendant qui fera chaque année le point sur la question des salaires et des prix et soumettra des propositions au gouvernement en vue de l‘aider, par conséquent, à élaborer une politique salariale adéquate. Il a annoncé que son syndicat s‘apprête à organiser un séminaire qui planchera sur les thèmes du pouvoir d‘achat et celui des salaires. Le coordinateur du CNLS (Comité national des libertés syndicales) partage amplement les préoccupations de Rachid Maloui lorsque, à son tour, il prédit une «rentrée sociale explosive qui traduira l‘accumulation des frustrations». Tahar Besbes, contacté hier, a sévèrement critiqué le gouvernement en déclarant que ce dernier «est rattrapé par la réalité sociale sachant que parmi les points forts de son programme présenté par Belkhadem devant le député figurent les questions de la stabilité des prix et la maîtrise de l‘inflation». Besbes ajoute : «On ne peut faire dans le bricolage dès lors qu‘il s‘agit d‘un domaine aussi sensible que le social». Il a déploré le fait que la classe moyenne soit totalement laminée estimant que cette situation menace les équilibres sociaux puisque «les riches s‘enrichissent davantage alors que les pauvres vont en s‘appauvrissant chaque jour un peu plus». Besbes a indiqué que le CNLS compte redynamiser son action à la rentrée sociale en vue de donner au comité «un nouveau souffle». Tout indique donc qu‘avec cette mobilisation annoncée des syndicats autonomes, conjuguée à la montée en puissance du ras-le-bol généralisé qui gagne des pans entiers de la société, la rentrée sociale risque d‘être très difficile pour Belkhadem et son gouvernement. La flambée des prix de quelques produits de large consommation continue d‘alimenter la chronique et d‘agiter le front social. Le malaise a atteint des pics importants au sein de très larges couches de la population qui n‘en peuvent plus de voir leur pouvoir d‘achat subir une érosion continuelle. Face à cette situation que d‘aucuns assimilent à une véritable «poudrière», tous les acteurs de la scène socioéconomique, y compris le gouvernement, sont en état d‘alerte. C‘est le cas des syndicats autonomes. Ces derniers s‘attèllent, sous l‘impulsion du SNAPAP, à préparer une rencontre qui va regrouper pas moins de 11 syndicats activant dans divers secteurs, notamment dans la fonction publique. Un conclave qui pourrait se tenir dans les tout prochains jours ou au début du mois de septembre. Avec cette action ,ces organisations comptent interpeller le gouvernement et le mettre en garde contre la persistance de ce «cauchemar» alors que les salariés vivent, à la veille de la rentrée scolaire et du mois du ramadan, ou généralement les prix prennent une courbe ascendante, dans l‘angoisse et l‘inquiétude . «Au vu du niveau de vie et la dégradation du pouvoir d‘achat la situation est on ne peut plus catastrophique», a indiqué hier au Midi Libre Rachid Malaoui qui n‘a pas manqué de pointer du doigt le gouvernement seul responsable, à ses yeux, de cette situation. L‘accusant de tourner le dos aux syndicats autonomes et de privilégier le dialogue avec l‘UGTA seulement, le président du SNAPAP (Syndicat autonome des personnels de l‘administration publique) considère qu‘«il est anormal et illogique que l‘exécutif n‘ait pu prévoir cette flambée des prix». Il lui reproche de faire constamment «dans la propagande et les fausses promesses dans le seul but de calmer les inquiétudes des travailleurs». Malaoui fait allusion au report de l‘augmentation des salaires jusqu‘au mois de juillet de l‘année prochaine, comme annoncé récemment par le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, alors que cette réévaluation était prévue plus tôt. Pour notre interlocuteur, les pouvoirs publics ont fait montre de défaillance et ont prouvé leur incapacité à «réguler et à contrôler le marché qui connaît une montée vertigineuse des prix derrière laquelle se trouvent les spéculateurs». Rachid Maloui s‘est aussi élevé contre l‘absence d‘une politique claire en matière de salaires. Il dit ne pas comprendre, en effet, pourquoi le gouvernement navigue à vue concernant cette sensible question. Aussi, il propose la mise sur pied d‘un organisme indépendant qui fera chaque année le point sur la question des salaires et des prix et soumettra des propositions au gouvernement en vue de l‘aider, par conséquent, à élaborer une politique salariale adéquate. Il a annoncé que son syndicat s‘apprête à organiser un séminaire qui planchera sur les thèmes du pouvoir d‘achat et celui des salaires. Le coordinateur du CNLS (Comité national des libertés syndicales) partage amplement les préoccupations de Rachid Maloui lorsque, à son tour, il prédit une «rentrée sociale explosive qui traduira l‘accumulation des frustrations». Tahar Besbes, contacté hier, a sévèrement critiqué le gouvernement en déclarant que ce dernier «est rattrapé par la réalité sociale sachant que parmi les points forts de son programme présenté par Belkhadem devant le député figurent les questions de la stabilité des prix et la maîtrise de l‘inflation». Besbes ajoute : «On ne peut faire dans le bricolage dès lors qu‘il s‘agit d‘un domaine aussi sensible que le social». Il a déploré le fait que la classe moyenne soit totalement laminée estimant que cette situation menace les équilibres sociaux puisque «les riches s‘enrichissent davantage alors que les pauvres vont en s‘appauvrissant chaque jour un peu plus». Besbes a indiqué que le CNLS compte redynamiser son action à la rentrée sociale en vue de donner au comité «un nouveau souffle». Tout indique donc qu‘avec cette mobilisation annoncée des syndicats autonomes, conjuguée à la montée en puissance du ras-le-bol généralisé qui gagne des pans entiers de la société, la rentrée sociale risque d‘être très difficile pour Belkhadem et son gouvernement.