L'Afrique du Sud est quasiment assurée de terminer en tête de la poule A du Mondial, et même d'affronter un adversaire de calibre modeste en quarts de finale, grâce à son écrasante victoire sur une pauvre équipe d'Angleterre (36-0), vendredi au Stade de France. Les Anglais, qui ont concédé leur plus large défaite en Coupe du monde, ont eux confirmé qu'ils ne pouvaient raisonnablement conserver le titre conquis en 2003. Leur aventure pourrait même s'arrêter dès les quarts de finale, où ils devraient affronter l'Australie, alors que les Springboks devraient croiser le pays de Galles. Prenez le Stade de France. Repeignez-le en blanc, pour lui donner des airs de Twickenham et faire souffler l'air du pays sur le XV de la Rose. Cela sera toujours insuffisant pour lui rendre un zeste d'imagination. Car les Anglais, d'une lenteur confondante, ont étalé des lacunes criantes dans l'utilisation du ballon, cantonnés dans du "petit jeu", à la recherche d'espaces auprès des regroupements, à grands coups d'épaules désespérés. Et peu importent les permutations entre leurs deux ouvreurs, Mike Catt en phase offensive et Andy Farrell en phase défensive. L'ombre des absents, Jonny Wilkinson et Olly Barkley, a plané sur le Stade de France. Seules quelques arabesques du déroutant Jason Robinson, aligné à l'arrière, ont perturbé le rideau défensif sud-africain. Il semblait d'ailleurs en mesure d'inscrire l'unique essai anglais du match, lorsqu'il fut foudroyé en pleine course par une rupture musculaire à la cuisse gauche (57e). Sa sortie fut saluée par une immense ovation, teintée de nostalgie, qui monta des tribunes du Stade de France. Comme un hommage à l'un des derniers héros de 2003. Souvenir de 1999 Les adieux à Robinson intervinrent au milieu d'une intense mais stérile période de domination anglaise, que les Springboks s'efforcèrent de contenir. Ben Kay, deuxième ligne anglais perd un ballon sur une percussion dans les 40 mètres sud-africains ? La contre-attaque s'enclenche, menée par Du Preez et conclue par l'ailier Pietersen (39e). Entre-temps, Matt Stevens, le pilier joufflu du XV de la Rose, avait coûté deux pénalités inutiles. Et voilà comment les Springboks, pourtant pas forcément conquérants devant, avaient bâti une avance substantielle à la mi-temps (20-0). Les Springboks ont poursuivi leur récital de réalisme en seconde période, au cours de laquelle ils marquèrent un essai supplémentaire encore par Pietersen (64e). Cet essai donna une ampleur considérable au succès sud-africain. Et par ricochet à la défaite anglaise, dont la précédente "raclée" en Coupe du monde remontait à un quart de finale de l'édition 1999, déjà face à l'Afrique du Sud, victorieuse (44-21) au Stade de France. Cette déroute marqua le point de départ d'une reconquête pour le XV de la Rose, sacré champion du monde quatre ans plus tard, en Australie. L'histoire saura-t-elle bégayer ? L'Afrique du Sud est quasiment assurée de terminer en tête de la poule A du Mondial, et même d'affronter un adversaire de calibre modeste en quarts de finale, grâce à son écrasante victoire sur une pauvre équipe d'Angleterre (36-0), vendredi au Stade de France. Les Anglais, qui ont concédé leur plus large défaite en Coupe du monde, ont eux confirmé qu'ils ne pouvaient raisonnablement conserver le titre conquis en 2003. Leur aventure pourrait même s'arrêter dès les quarts de finale, où ils devraient affronter l'Australie, alors que les Springboks devraient croiser le pays de Galles. Prenez le Stade de France. Repeignez-le en blanc, pour lui donner des airs de Twickenham et faire souffler l'air du pays sur le XV de la Rose. Cela sera toujours insuffisant pour lui rendre un zeste d'imagination. Car les Anglais, d'une lenteur confondante, ont étalé des lacunes criantes dans l'utilisation du ballon, cantonnés dans du "petit jeu", à la recherche d'espaces auprès des regroupements, à grands coups d'épaules désespérés. Et peu importent les permutations entre leurs deux ouvreurs, Mike Catt en phase offensive et Andy Farrell en phase défensive. L'ombre des absents, Jonny Wilkinson et Olly Barkley, a plané sur le Stade de France. Seules quelques arabesques du déroutant Jason Robinson, aligné à l'arrière, ont perturbé le rideau défensif sud-africain. Il semblait d'ailleurs en mesure d'inscrire l'unique essai anglais du match, lorsqu'il fut foudroyé en pleine course par une rupture musculaire à la cuisse gauche (57e). Sa sortie fut saluée par une immense ovation, teintée de nostalgie, qui monta des tribunes du Stade de France. Comme un hommage à l'un des derniers héros de 2003. Souvenir de 1999 Les adieux à Robinson intervinrent au milieu d'une intense mais stérile période de domination anglaise, que les Springboks s'efforcèrent de contenir. Ben Kay, deuxième ligne anglais perd un ballon sur une percussion dans les 40 mètres sud-africains ? La contre-attaque s'enclenche, menée par Du Preez et conclue par l'ailier Pietersen (39e). Entre-temps, Matt Stevens, le pilier joufflu du XV de la Rose, avait coûté deux pénalités inutiles. Et voilà comment les Springboks, pourtant pas forcément conquérants devant, avaient bâti une avance substantielle à la mi-temps (20-0). Les Springboks ont poursuivi leur récital de réalisme en seconde période, au cours de laquelle ils marquèrent un essai supplémentaire encore par Pietersen (64e). Cet essai donna une ampleur considérable au succès sud-africain. Et par ricochet à la défaite anglaise, dont la précédente "raclée" en Coupe du monde remontait à un quart de finale de l'édition 1999, déjà face à l'Afrique du Sud, victorieuse (44-21) au Stade de France. Cette déroute marqua le point de départ d'une reconquête pour le XV de la Rose, sacré champion du monde quatre ans plus tard, en Australie. L'histoire saura-t-elle bégayer ?