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Quand la femme est soumise à l'injustice de son mari
Hommes démissionnaires
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 12 - 2007

Pourquoi certains hommes sont démissionnaires ? Pourquoi acceptent-ils de vivre aux dépens des femmes qu'ils infériorisent souvent ? Il y a ceux qui, extrêmement machos, acceptent le travail de leurs épouses juste pour pouvoir disposer, chaque fin du mois, de son salaire, de gré ou de force ?
Pourquoi certains hommes sont démissionnaires ? Pourquoi acceptent-ils de vivre aux dépens des femmes qu'ils infériorisent souvent ? Il y a ceux qui, extrêmement machos, acceptent le travail de leurs épouses juste pour pouvoir disposer, chaque fin du mois, de son salaire, de gré ou de force ?
Malheureusement même si vous ne faites pas partie de cette catégorie de femmes réduites à l'état d'objet par leurs conjoints, quelques-unes le sont. Elles se résignent à garder le silence en se soumettant à l'injustice masculine.
Farida est une femme rencontrée dans la salle d'attente d'un cabinet dentaire. Cet agent de poste âgée de 48 ans, racontait ouvertement ses déboires conjugaux avec un homme qu'elle qualifiait de démissionnaire, irresponsable, égoiste et autoritaire. Estimant que l'épouse, manifestement incapable de supporter davantage une situation injuste, j'ai tenté de me rapprocher d'elle en vue de comprendre en profondeur son cas. Farida raconte à bâtons rompus sa douler et ses tourments : «Depuis que je me suis mariée avec Wahab je n'ai jamais vécu un moment de répit. Alors que toute jeunette, je rêvais du grand amour et du bonheur absolu, j'ai ouvert mes yeux sur un grand mensonge. Mon mari, je ne l'ai connu que superficiellement, mais je me suis vite éprise de lui. Quand il est venu demander ma main, ma joie était immense. Pour nous, j'avais plein de projets en tête, mais encore une fois j'ai découvert que mes rêves n'étaient que chimère. Mon mari, après avoir perdu son travail quelque temps après notre union, n'a pas tardé à me montrer son vrai visage, celui d'un homme autoritaire, agressif, misogyne et démissionnaire. Durant des années et jusqu'à présent, mon mari vit à mes dépens. Je travaille durement pendant tout le mois et monsieur encaisse contre mon gré mon salaire. Si je refuse, j'ai droit à une copieuse raclée. Si seulement il avait l'amabilité de m'aider dans les tâches ménagères. Pour mon mari, tout au long de notre vie conjugale, je n'ai été qu'une esclave, bonne à tout faire. En tout cas, en moi, il voit tout sauf un être humain. J'ai enduré sa brutalité, sa muflerie, sa cruauté rien que pour élever mes filles, mais aujourd'hui, à défaut de patience, je veux divorcer. Je sais que j'aurais dû le faire avant, mais il n'est jamais trop tard. Basta à l'injustice masculine qui accorde à l'homme le droit de soumettre sa conjointe à toutes ses lois mêmes les plus insensées. Aujourd'hui, je n'ai plus peur. Mes filles sont mâtures et autonome, quant à moi, mon endurance est épuisé.»
Farida et tant d'autres femmes sont victimes de la démission d'une catégorie d'homme qui s'accorde le droit de traiter la femme avec mépris et la considérer comme un instrument et non comme une partenaire à part entière qui requit d'eux respect, attention et délicatesse.
Dans la société traditionnelle, la femme avait pour rôle initial de s'occuper de son foyer et de répondre aux charges domestiques. Aujourd'hui, l'ancien modèle, selon lequel la place de la femme est dans son petit royaume a nettement reculé pour céder place à celui de la femme active, indépendante et égale à l'homme. La femme, par sa volonté et son courage s'est imposée sur la scène économique, politique et sociale du pays. Elle n'est plus la créature effacée de qui ont exigeait autrefois soumission et résignation à la force suprême des hommes dans une société patriarcale. Déterminée à mériter sa place dans un univers gouverné jusqu'alors par les mâles, les femmes ont pris les devants sur les hommes et ont confirmé leurs capacités à être bien plus utiles dans la société. Le fait, pour ces femmes, de devenir d'actifs acteurs sociaux n'a guère entravé l'accomplissement de leur fonction élémentaire, celle de s'occuper en bonne et due forme, de leur foyer.
Par malheur, la gent féminine continue à être victime d'injustice sociale au sein même de son foyer. Ainsi, tout comme Farida est instrumentalisée par un époux oisif, incapable de se prendre en charge et qui, de longue main, s'empare de son salaire usant de son autorité et recourant à la violence physique pour taire les réclamations de sa victime, plusieurs femmes endurent, en silence, un calvaire similaire.
Pourquoi un homme serait-il capable d'utiliser ainsi sa partenaire ? La faute incombe souvent à l'éducation familiale qui, dans certains contextes sociaux, continue d'introduire, dans l'esprit des garçons, l'idée de la toute puissance. Une idée qui leur accorde le droit, devenant adulte, d'abuser de leur autorité en soumettant la femme, perçue comme un être faible, à leur domination. Il est d'autant déplorable de constater qu'au sein de la famille algérienne, les enfants ne sont pas poussés par leurs parents, à devenir précocement autonome. Chose qui crée chez quelques-uns un sentiment de dépendance permanent et les handicape à prendre part dans la vie sociale.
Certains hommes, estimant que le gain mensuel de la femme leur revient de droit n'hésitent pas à s'emparer de son salaire sous prétexte de leur incapacité de répondre, seuls, aux charges familiales.
Dans d'autres cas, l'homme va même jusqu'à exposer sa femme à un chantage, lui exigeant son salaire en contrepartie de sa permission de son travail. Des agissements pareils sont légion dans notre société et pour parvenir à les changer, chacun doit apprendre à assumer son rôle au sein de la société et dans le couple. La famille algérienne est appelée à stimuler les jeunes très tôt pour devenir producteur et réaliser leur autonomie. La notion du respect de l'autre, la contribution importante de l'homme ainsi que de la femme dans l'économie du pays, la complémentarité des deux, la nécessité de l'entraide au sein du foyer sont entre autres concepts fondateurs d'une nouvelle ère dans laquelle hommes et femmes sont égaux.
Malheureusement même si vous ne faites pas partie de cette catégorie de femmes réduites à l'état d'objet par leurs conjoints, quelques-unes le sont. Elles se résignent à garder le silence en se soumettant à l'injustice masculine.
Farida est une femme rencontrée dans la salle d'attente d'un cabinet dentaire. Cet agent de poste âgée de 48 ans, racontait ouvertement ses déboires conjugaux avec un homme qu'elle qualifiait de démissionnaire, irresponsable, égoiste et autoritaire. Estimant que l'épouse, manifestement incapable de supporter davantage une situation injuste, j'ai tenté de me rapprocher d'elle en vue de comprendre en profondeur son cas. Farida raconte à bâtons rompus sa douler et ses tourments : «Depuis que je me suis mariée avec Wahab je n'ai jamais vécu un moment de répit. Alors que toute jeunette, je rêvais du grand amour et du bonheur absolu, j'ai ouvert mes yeux sur un grand mensonge. Mon mari, je ne l'ai connu que superficiellement, mais je me suis vite éprise de lui. Quand il est venu demander ma main, ma joie était immense. Pour nous, j'avais plein de projets en tête, mais encore une fois j'ai découvert que mes rêves n'étaient que chimère. Mon mari, après avoir perdu son travail quelque temps après notre union, n'a pas tardé à me montrer son vrai visage, celui d'un homme autoritaire, agressif, misogyne et démissionnaire. Durant des années et jusqu'à présent, mon mari vit à mes dépens. Je travaille durement pendant tout le mois et monsieur encaisse contre mon gré mon salaire. Si je refuse, j'ai droit à une copieuse raclée. Si seulement il avait l'amabilité de m'aider dans les tâches ménagères. Pour mon mari, tout au long de notre vie conjugale, je n'ai été qu'une esclave, bonne à tout faire. En tout cas, en moi, il voit tout sauf un être humain. J'ai enduré sa brutalité, sa muflerie, sa cruauté rien que pour élever mes filles, mais aujourd'hui, à défaut de patience, je veux divorcer. Je sais que j'aurais dû le faire avant, mais il n'est jamais trop tard. Basta à l'injustice masculine qui accorde à l'homme le droit de soumettre sa conjointe à toutes ses lois mêmes les plus insensées. Aujourd'hui, je n'ai plus peur. Mes filles sont mâtures et autonome, quant à moi, mon endurance est épuisé.»
Farida et tant d'autres femmes sont victimes de la démission d'une catégorie d'homme qui s'accorde le droit de traiter la femme avec mépris et la considérer comme un instrument et non comme une partenaire à part entière qui requit d'eux respect, attention et délicatesse.
Dans la société traditionnelle, la femme avait pour rôle initial de s'occuper de son foyer et de répondre aux charges domestiques. Aujourd'hui, l'ancien modèle, selon lequel la place de la femme est dans son petit royaume a nettement reculé pour céder place à celui de la femme active, indépendante et égale à l'homme. La femme, par sa volonté et son courage s'est imposée sur la scène économique, politique et sociale du pays. Elle n'est plus la créature effacée de qui ont exigeait autrefois soumission et résignation à la force suprême des hommes dans une société patriarcale. Déterminée à mériter sa place dans un univers gouverné jusqu'alors par les mâles, les femmes ont pris les devants sur les hommes et ont confirmé leurs capacités à être bien plus utiles dans la société. Le fait, pour ces femmes, de devenir d'actifs acteurs sociaux n'a guère entravé l'accomplissement de leur fonction élémentaire, celle de s'occuper en bonne et due forme, de leur foyer.
Par malheur, la gent féminine continue à être victime d'injustice sociale au sein même de son foyer. Ainsi, tout comme Farida est instrumentalisée par un époux oisif, incapable de se prendre en charge et qui, de longue main, s'empare de son salaire usant de son autorité et recourant à la violence physique pour taire les réclamations de sa victime, plusieurs femmes endurent, en silence, un calvaire similaire.
Pourquoi un homme serait-il capable d'utiliser ainsi sa partenaire ? La faute incombe souvent à l'éducation familiale qui, dans certains contextes sociaux, continue d'introduire, dans l'esprit des garçons, l'idée de la toute puissance. Une idée qui leur accorde le droit, devenant adulte, d'abuser de leur autorité en soumettant la femme, perçue comme un être faible, à leur domination. Il est d'autant déplorable de constater qu'au sein de la famille algérienne, les enfants ne sont pas poussés par leurs parents, à devenir précocement autonome. Chose qui crée chez quelques-uns un sentiment de dépendance permanent et les handicape à prendre part dans la vie sociale.
Certains hommes, estimant que le gain mensuel de la femme leur revient de droit n'hésitent pas à s'emparer de son salaire sous prétexte de leur incapacité de répondre, seuls, aux charges familiales.
Dans d'autres cas, l'homme va même jusqu'à exposer sa femme à un chantage, lui exigeant son salaire en contrepartie de sa permission de son travail. Des agissements pareils sont légion dans notre société et pour parvenir à les changer, chacun doit apprendre à assumer son rôle au sein de la société et dans le couple. La famille algérienne est appelée à stimuler les jeunes très tôt pour devenir producteur et réaliser leur autonomie. La notion du respect de l'autre, la contribution importante de l'homme ainsi que de la femme dans l'économie du pays, la complémentarité des deux, la nécessité de l'entraide au sein du foyer sont entre autres concepts fondateurs d'une nouvelle ère dans laquelle hommes et femmes sont égaux.


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