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Bururu et Salas D Nuja primés
LITTERATURE AMAZIGHE : Prix Apulée de la Bibliothèque nationale
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 02 - 2008

Ce roman se construit sous forme de récit époustouflant, mené tambour battant sur les traces d'un narrateur qui bouge énormément, qu'on découvre dans une cité d'Alger, qui nous fait faire un tour d'Europe (Madrid, Saragosse, Bordeaux, Palerme puis Paris) via le Maroc.
Ce roman se construit sous forme de récit époustouflant, mené tambour battant sur les traces d'un narrateur qui bouge énormément, qu'on découvre dans une cité d'Alger, qui nous fait faire un tour d'Europe (Madrid, Saragosse, Bordeaux, Palerme puis Paris) via le Maroc.
Le Prix Apulée, institué et organisé annuellement par la Bibliothèque nationale, est destiné à distinguer une œuvre littéraire dans chacune des trois langues, arabe, tamazight et français.
Pour ce qui est de la littéraure amazighe, il se trouve que les deux romans primés, Bururu, de Tahar Ould Amar, et Salas d Nuja, de Brahim Tazaghart, ont été présentés dans nos colonnes. Voici quelques extraits des articles : «"Bururu", le hibou, est utilisé ici comme symbole de mauvais augure. Plutôt qu'à un personnage, il se rapporte à une atmosphère, un climat social ; une guerre civile latente qui explose par-à-coups. Une guerre prise dans sa nébuleuse mondiale : c'est le terrorisme intégriste qui s'est répandu sur la planète. C'est pour cela que ce roman se construit sous forme de récit époustouflant, mené tambour battant sur les traces d'un narrateur qui bouge énormément, qu'on découvre dans une cité d'Alger, qui nous fait faire un tour d'Europe (Madrid, Saragosse, Bordeaux, Palerme puis Paris) via le Maroc. Mais qu'est-ce qui pousse Mouh à entreprendre ce périple? Vaguement étudiant à Alger, Mouh fait la connaissance de Dounya (prénommée ainsi pour connoter la vie) pour l'avoir sauvée de l'agression par des jeunes de la cité que le narrateur reconnaît. Dounya est une papicha qui habite une superbe villa à Hydra. Mouh s'y voit invité. Il rencontre la mère et le père qui est un officier supérieur de l'armée. Tombé amoureux (un peu trop vite à notre sens) de Dounya, celle-ci le laisse un instant espérer avant de l'assommer d'un "Tu n'es pas de ma classe" impitoyable. S'ensuit un gros chagrin d'amour qui se retourne contre la pays entier qui "se cherche entre le képi et le turban". Mouh découvre encore que "de Serkadji aux deux pièces et un balcon (qu'il habite avec ses parents, son frère et sa sœur), il n'y a pas de différence." Malgré quelques contre-vérités qui nuisent à l'intérêt du roman, celui-ci reste captivant, écrit dans un style simple, qui se lâche, empruntant des expressions françaises, rarement mais toujours à point nommé, dans des envolées lyriques courtes et des analyses qui ne manquent pas d'attrait comme celle exposant la situation de la femme algérienne, notamment rurale, à travers les âges. Bururu est sorti en 2006 aux éditions Azur de Béjaia, il compte 125 pages d'une graphie serrée qui lui donne plus de volume. Il a fait l'objet dernièrement d'une vente dédicace à la librairie édition Tira. Tahar Ould Amar, l'auteur, est né en 1961 à Sidi-Aissa dans la wilaya de M'Sila. Après une carrière d'enseignant, en langue française puis tamazighte, il se tourne vers le journalisme ; il est actuellement journaliste et chroniquer, chef de bureau de La dépêche de Kabylie à Bouira. A propos de Salas d Nuja, nous écrivions : «Pour résumer ce roman de Brahim Tazaghart, on est tenté de citer les débuts de cette chanson des années 70 : « C'est un beau roman, c'est une belle histoire/ C'est une romance d'aujourd'hui…». C'est en effet une belle romance d'aujourd'hui mais fortement teintée de tradition séculaire, une tradition qui risque de compromettre l'amour fougueux de deux jeunes personnes follement éprises l'une de l'autre. L'histoire est un support pour une étude sociologique menée patiemment et des portraits moraux dressés à coups de touches précises sur chaque geste, des gestes maintes fois répétés qui, parfois, ont tendance à nous irriter mais qui finissent par faire mouche : les personnages existent, ils sont épais, ils sont vrais…La nature est omniprésente, des couchers de soleil, des repères très précis qui nous permettent de situer l'action et collaborent à l'authenticité…Les dialogues, souvent réduits à leur plus simple expression, participent à la «réalité» de l'œuvre, à sa construction : les phrases, les expressions de tous les jours ponctuent l'action qui se repose sur des rencontres fortuites qui permettent de souffler et de digérer les rebondissements du récit.
Un style élaboré, imagé sert l'histoire d'amour qui, autrement, serait fade et ennuyeuse puisque assez simple et plutôt conventionnelle.
Rappelons que Brahim Tazaghart gère une librairie-édition, Tira, à Béjaïa, où sont organisées régulièrement des rencontres avec des auteurs qui viennent de toutes les régions d'Algérie.
Le Prix Apulée, institué et organisé annuellement par la Bibliothèque nationale, est destiné à distinguer une œuvre littéraire dans chacune des trois langues, arabe, tamazight et français.
Pour ce qui est de la littéraure amazighe, il se trouve que les deux romans primés, Bururu, de Tahar Ould Amar, et Salas d Nuja, de Brahim Tazaghart, ont été présentés dans nos colonnes. Voici quelques extraits des articles : «"Bururu", le hibou, est utilisé ici comme symbole de mauvais augure. Plutôt qu'à un personnage, il se rapporte à une atmosphère, un climat social ; une guerre civile latente qui explose par-à-coups. Une guerre prise dans sa nébuleuse mondiale : c'est le terrorisme intégriste qui s'est répandu sur la planète. C'est pour cela que ce roman se construit sous forme de récit époustouflant, mené tambour battant sur les traces d'un narrateur qui bouge énormément, qu'on découvre dans une cité d'Alger, qui nous fait faire un tour d'Europe (Madrid, Saragosse, Bordeaux, Palerme puis Paris) via le Maroc. Mais qu'est-ce qui pousse Mouh à entreprendre ce périple? Vaguement étudiant à Alger, Mouh fait la connaissance de Dounya (prénommée ainsi pour connoter la vie) pour l'avoir sauvée de l'agression par des jeunes de la cité que le narrateur reconnaît. Dounya est une papicha qui habite une superbe villa à Hydra. Mouh s'y voit invité. Il rencontre la mère et le père qui est un officier supérieur de l'armée. Tombé amoureux (un peu trop vite à notre sens) de Dounya, celle-ci le laisse un instant espérer avant de l'assommer d'un "Tu n'es pas de ma classe" impitoyable. S'ensuit un gros chagrin d'amour qui se retourne contre la pays entier qui "se cherche entre le képi et le turban". Mouh découvre encore que "de Serkadji aux deux pièces et un balcon (qu'il habite avec ses parents, son frère et sa sœur), il n'y a pas de différence." Malgré quelques contre-vérités qui nuisent à l'intérêt du roman, celui-ci reste captivant, écrit dans un style simple, qui se lâche, empruntant des expressions françaises, rarement mais toujours à point nommé, dans des envolées lyriques courtes et des analyses qui ne manquent pas d'attrait comme celle exposant la situation de la femme algérienne, notamment rurale, à travers les âges. Bururu est sorti en 2006 aux éditions Azur de Béjaia, il compte 125 pages d'une graphie serrée qui lui donne plus de volume. Il a fait l'objet dernièrement d'une vente dédicace à la librairie édition Tira. Tahar Ould Amar, l'auteur, est né en 1961 à Sidi-Aissa dans la wilaya de M'Sila. Après une carrière d'enseignant, en langue française puis tamazighte, il se tourne vers le journalisme ; il est actuellement journaliste et chroniquer, chef de bureau de La dépêche de Kabylie à Bouira. A propos de Salas d Nuja, nous écrivions : «Pour résumer ce roman de Brahim Tazaghart, on est tenté de citer les débuts de cette chanson des années 70 : « C'est un beau roman, c'est une belle histoire/ C'est une romance d'aujourd'hui…». C'est en effet une belle romance d'aujourd'hui mais fortement teintée de tradition séculaire, une tradition qui risque de compromettre l'amour fougueux de deux jeunes personnes follement éprises l'une de l'autre. L'histoire est un support pour une étude sociologique menée patiemment et des portraits moraux dressés à coups de touches précises sur chaque geste, des gestes maintes fois répétés qui, parfois, ont tendance à nous irriter mais qui finissent par faire mouche : les personnages existent, ils sont épais, ils sont vrais…La nature est omniprésente, des couchers de soleil, des repères très précis qui nous permettent de situer l'action et collaborent à l'authenticité…Les dialogues, souvent réduits à leur plus simple expression, participent à la «réalité» de l'œuvre, à sa construction : les phrases, les expressions de tous les jours ponctuent l'action qui se repose sur des rencontres fortuites qui permettent de souffler et de digérer les rebondissements du récit.
Un style élaboré, imagé sert l'histoire d'amour qui, autrement, serait fade et ennuyeuse puisque assez simple et plutôt conventionnelle.
Rappelons que Brahim Tazaghart gère une librairie-édition, Tira, à Béjaïa, où sont organisées régulièrement des rencontres avec des auteurs qui viennent de toutes les régions d'Algérie.


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