Sans guide et sans repère, deux jeunes femmes se perdent volontairement dans les rues d'Alger. Karine Thomas, professeur d'histoire, et Philomène Bon, travailleuse des médias et collaboratrice d'Arte, sont amies depuis l'enfance. Ces lieux qui leur sont à la fois familiers et mystérieux leur transmettent une étrange ivresse. Sans guide et sans repère, deux jeunes femmes se perdent volontairement dans les rues d'Alger. Karine Thomas, professeur d'histoire, et Philomène Bon, travailleuse des médias et collaboratrice d'Arte, sont amies depuis l'enfance. Ces lieux qui leur sont à la fois familiers et mystérieux leur transmettent une étrange ivresse. Au bout de leurs pérégrinations inspirées germe l'idée de réaliser un livre sur Alger. Un guide. Oui, mais suffisamment lesté de son poids de culture et d'histoire pour être tranquillement lu chez soi. A mi-chemin entre livre d'art et guide touristique, l'ouvrage sous-titré « Guide de voyage culturel » est né au bout de deux ans de découvertes, de rencontres et d'entretiens. Excellemment éclairé par les photos inédites du photographe algérois Kays Djilali, l'ouvrage est co-édité par les éditions Barzakh et Le bec en l'air en décembre 2007. «Alger, la ville qui parle», c'est ainsi que Daho Djerbal, fondateur de la revue Naqd et professeur d'histoire contemporaine à la fac d'Alger intitule sa préface. Le chercheur y livre sans retenue son amour pour la blanche capitale qu'il a découvert en 1960 en venant y étudier. «J'habite une ville si candide qu'on l'appelle Alger la blanche, ses maisons chaulées sont suspendues en cascade en pain de sucre en coquille d'œufs brisés en lait de lumière solaire en éblouissante lessive passée au bleu en dentelles en entre-deux en plein milieu de tout le bleu (…). On l'appelle El-Djazaïr.» écrit la poétesse algérienne Anna Greki (1931, Batna/1966, Alger), citée par l'historien et abondamment reprise dans l'ouvrage. Car Karine Thomas et Philomène Bon ont accordé une place importante aux extraits littéraires et poétiques des nombreux écrivains que la ville Sultane a inspiré à travers les siècles. Les sculpteurs, artistes peintres et photographes n'y sont pas oubliés. Ni les personnalités politiques ni ces lieux de la cité où s'est opérée une véritable stratification historique. Au fil des dix promenades dont elles ont défini l'itinéraire, les deux auteures invitent le lecteur à remonter les siècles et les millénaires. De la Citadelle à la place des Martyrs, de l'hôtel El-Djazaïr à la place des Martyrs, de Notre-Dame d'Afrique à la Grande-Poste, Bab-El-Oued, de Ben-Aknoun au boulevard Mohamed V par El-Biar, du musée des Beaux-Arts à la place du Premier Mai, de la placette d'Hydra au Hamma, d'El-Biar à l'hôtel El Aurassi par les Tagarins, de Bologhine à Tipasa par le littoral, sont les dix circuits détaillés que le visiteur peut emprunter. Lieux de fastes ottomans, centres de torture, musées, jardins, villas, mosquées, églises et synagogues nous sont contés comme le sont les lieux où se presse le petit peuple d'Alger. La Casbah, Bab El-Oued et Bologhine… une immense promenade que ne désavouerait ni Cheikh El-Anka ni Abdelmadjid Meskoud… Dépourvu de carte générale , l'ouvrage retrouve sa vocation de guide classique le long de ses dix dernières pages. Quand partir ? Comment y aller ? Formalités, visas, agendas culturels, restaurants, transports et calendriers… Le lecteur qu'il soit Algérois, Algérien ou touriste appréciera certainement ce guide qui fait voyager dans l'espace et dans le temps. Petit bémol pourtant : erreurs, oublis et approximations regrettables entachent ce travail par ailleurs impressionnant. Ces faiblesses pourront être corrigées lors de la mise à jour du guide qui, incontournable, est prévue prochainement. Au bout de leurs pérégrinations inspirées germe l'idée de réaliser un livre sur Alger. Un guide. Oui, mais suffisamment lesté de son poids de culture et d'histoire pour être tranquillement lu chez soi. A mi-chemin entre livre d'art et guide touristique, l'ouvrage sous-titré « Guide de voyage culturel » est né au bout de deux ans de découvertes, de rencontres et d'entretiens. Excellemment éclairé par les photos inédites du photographe algérois Kays Djilali, l'ouvrage est co-édité par les éditions Barzakh et Le bec en l'air en décembre 2007. «Alger, la ville qui parle», c'est ainsi que Daho Djerbal, fondateur de la revue Naqd et professeur d'histoire contemporaine à la fac d'Alger intitule sa préface. Le chercheur y livre sans retenue son amour pour la blanche capitale qu'il a découvert en 1960 en venant y étudier. «J'habite une ville si candide qu'on l'appelle Alger la blanche, ses maisons chaulées sont suspendues en cascade en pain de sucre en coquille d'œufs brisés en lait de lumière solaire en éblouissante lessive passée au bleu en dentelles en entre-deux en plein milieu de tout le bleu (…). On l'appelle El-Djazaïr.» écrit la poétesse algérienne Anna Greki (1931, Batna/1966, Alger), citée par l'historien et abondamment reprise dans l'ouvrage. Car Karine Thomas et Philomène Bon ont accordé une place importante aux extraits littéraires et poétiques des nombreux écrivains que la ville Sultane a inspiré à travers les siècles. Les sculpteurs, artistes peintres et photographes n'y sont pas oubliés. Ni les personnalités politiques ni ces lieux de la cité où s'est opérée une véritable stratification historique. Au fil des dix promenades dont elles ont défini l'itinéraire, les deux auteures invitent le lecteur à remonter les siècles et les millénaires. De la Citadelle à la place des Martyrs, de l'hôtel El-Djazaïr à la place des Martyrs, de Notre-Dame d'Afrique à la Grande-Poste, Bab-El-Oued, de Ben-Aknoun au boulevard Mohamed V par El-Biar, du musée des Beaux-Arts à la place du Premier Mai, de la placette d'Hydra au Hamma, d'El-Biar à l'hôtel El Aurassi par les Tagarins, de Bologhine à Tipasa par le littoral, sont les dix circuits détaillés que le visiteur peut emprunter. Lieux de fastes ottomans, centres de torture, musées, jardins, villas, mosquées, églises et synagogues nous sont contés comme le sont les lieux où se presse le petit peuple d'Alger. La Casbah, Bab El-Oued et Bologhine… une immense promenade que ne désavouerait ni Cheikh El-Anka ni Abdelmadjid Meskoud… Dépourvu de carte générale , l'ouvrage retrouve sa vocation de guide classique le long de ses dix dernières pages. Quand partir ? Comment y aller ? Formalités, visas, agendas culturels, restaurants, transports et calendriers… Le lecteur qu'il soit Algérois, Algérien ou touriste appréciera certainement ce guide qui fait voyager dans l'espace et dans le temps. Petit bémol pourtant : erreurs, oublis et approximations regrettables entachent ce travail par ailleurs impressionnant. Ces faiblesses pourront être corrigées lors de la mise à jour du guide qui, incontournable, est prévue prochainement.