Le premier match de la France à l'Euro-2008 contre la Roumanie, lundi à Zurich, se résume à une question de statut entre des Bleus qui doivent assumer leur rôle de favoris, même sans Patrick Vieira, et des Roumains vexés par leur étiquette d'outsider du groupe C. Le premier match de la France à l'Euro-2008 contre la Roumanie, lundi à Zurich, se résume à une question de statut entre des Bleus qui doivent assumer leur rôle de favoris, même sans Patrick Vieira, et des Roumains vexés par leur étiquette d'outsider du groupe C. Aujourd'hui, 12 des 16 sélectionneurs engagés à l'Euro voient la France aller au bout, dans le sillage de ses nouvelles stars, Franck Ribéry et Karim Benzema. La réalité est bien sûr plus complexe. Lundi, les Bleus devront prouver que leur vécu depuis le Mondial-2006 et leur organisation à tiroirs (4-4-2 à plat, milieu en losange, 4-2-3-1) peut leur permettre d'atteindre la finale, le 29 juin à Vienne. En dehors du statut, il sera aussi question d'absences, attendues ou impromptues. Les double champions d'Europe (1984, 2000) abordent ce tournoi sans Zidane, le «magnifique» du Mondial-1998, le «maudit» du Mondial-2006. La vie sans «Zizou» s'est écrite en douceur depuis le 16 août 2006 en Bosnie (succès 2-1 en amical), première étape avant les qualifications à l'Euro. Il n'y a donc pas de peur du vide liée à Zidane, mais l'angoisse est là avec Vieira. Le mur porteur des Bleus se remet d'une déchirure à la cuisse gauche et est d'ores et déjà forfait contre la Roumanie. L'encadrement des Bleus se donne jusqu'au matin du match pour décider s'il garde ou non «Pat» (105 sélections) pour la suite dans ce «groupe de la mort», complété par l'Italie et les Pays-Bas. Le joueur de l'Inter Milan a repris l'entraînement depuis jeudi en Suisse. Mais le sélectionneur français, Raymond Domenech, a été clair: il ne le prendra que s'il est à 100% de ses moyens. Flamini a été rappelé en renfort en tant que 24e homme, en cas de forfait définitif du capitaine. Lundi, en tout cas, c'est Toulalan, 24 ans et 13 sélections, qui épaulera Makelele. Au cas Vieira s'est greffé récemment celui de l'attaquant Thierry Henry, ménagé depuis trois entraînements pour des «coups reçus». D'autres questions attendent leurs réponses aujourd'hui. Thuram et Sagnol ont-ils assez de matches dans les jambes après des saisons tronquées? Abidal reste-t-il le choix numéro un à gauche en dépit de la concurrence d'Evra? Loin de ces interrogations, les Roumains ruminent leur frustration. Tout le monde a oublié qu'ils ont fini en tête de leur groupe de qualification (Gr.G) pour l'Euro, devant les Pays-Bas. Contre les Oranje, les hommes de Victor Piturca ont d'ailleurs glané en qualifications une victoire (1-0) et un nul (0-0). Beaucoup d'équipes auraient aimé en faire autant. C'est dans cette frustration que les Roumains vont sans doute puiser cette «motivation» dont parle Piturca comme d'un carburant pour ses joueurs. Mutu, son attaquant vedette, a d'ailleurs confié à son partenaire de la Fiorentina, Sébastien Frey, gardien remplaçant des Bleus, qu'il espérait laisser «une trace dans cet Euro» Aujourd'hui, 12 des 16 sélectionneurs engagés à l'Euro voient la France aller au bout, dans le sillage de ses nouvelles stars, Franck Ribéry et Karim Benzema. La réalité est bien sûr plus complexe. Lundi, les Bleus devront prouver que leur vécu depuis le Mondial-2006 et leur organisation à tiroirs (4-4-2 à plat, milieu en losange, 4-2-3-1) peut leur permettre d'atteindre la finale, le 29 juin à Vienne. En dehors du statut, il sera aussi question d'absences, attendues ou impromptues. Les double champions d'Europe (1984, 2000) abordent ce tournoi sans Zidane, le «magnifique» du Mondial-1998, le «maudit» du Mondial-2006. La vie sans «Zizou» s'est écrite en douceur depuis le 16 août 2006 en Bosnie (succès 2-1 en amical), première étape avant les qualifications à l'Euro. Il n'y a donc pas de peur du vide liée à Zidane, mais l'angoisse est là avec Vieira. Le mur porteur des Bleus se remet d'une déchirure à la cuisse gauche et est d'ores et déjà forfait contre la Roumanie. L'encadrement des Bleus se donne jusqu'au matin du match pour décider s'il garde ou non «Pat» (105 sélections) pour la suite dans ce «groupe de la mort», complété par l'Italie et les Pays-Bas. Le joueur de l'Inter Milan a repris l'entraînement depuis jeudi en Suisse. Mais le sélectionneur français, Raymond Domenech, a été clair: il ne le prendra que s'il est à 100% de ses moyens. Flamini a été rappelé en renfort en tant que 24e homme, en cas de forfait définitif du capitaine. Lundi, en tout cas, c'est Toulalan, 24 ans et 13 sélections, qui épaulera Makelele. Au cas Vieira s'est greffé récemment celui de l'attaquant Thierry Henry, ménagé depuis trois entraînements pour des «coups reçus». D'autres questions attendent leurs réponses aujourd'hui. Thuram et Sagnol ont-ils assez de matches dans les jambes après des saisons tronquées? Abidal reste-t-il le choix numéro un à gauche en dépit de la concurrence d'Evra? Loin de ces interrogations, les Roumains ruminent leur frustration. Tout le monde a oublié qu'ils ont fini en tête de leur groupe de qualification (Gr.G) pour l'Euro, devant les Pays-Bas. Contre les Oranje, les hommes de Victor Piturca ont d'ailleurs glané en qualifications une victoire (1-0) et un nul (0-0). Beaucoup d'équipes auraient aimé en faire autant. C'est dans cette frustration que les Roumains vont sans doute puiser cette «motivation» dont parle Piturca comme d'un carburant pour ses joueurs. Mutu, son attaquant vedette, a d'ailleurs confié à son partenaire de la Fiorentina, Sébastien Frey, gardien remplaçant des Bleus, qu'il espérait laisser «une trace dans cet Euro»