Sous le bitume et les tours, le sous-sol de Shanghai recèle une seconde ville faite de transports, de centres commerciaux, de lieux secrets et bientôt de jardins. Sous le bitume et les tours, le sous-sol de Shanghai recèle une seconde ville faite de transports, de centres commerciaux, de lieux secrets et bientôt de jardins. Etals d'accessoires dernier cri, boutiques de vêtements en tout genre, coiffeur et même cafés, toute une vie s'anime autour des voyageurs en transit qui passe d'une ligne de tramway à l'autre dans le fond du décor. Dans ce dédale, les sous-sols du Musée de l'Urbanisme abritent une reproduction kitsch d'une ruelle du Shanghai des années 1930, avec quelques affiches noir et blanc et un tramway de carton pate pour recréer une ambiance rétro. «Les touristes comme les jeunes cadres aiment venir ici prendre un verre», explique Han Juan, propriétaire depuis six ans du Café Chandi, dans la petite rue artificielle, qui a pour seul ciel une voûte de béton peinte en bleu avec quelques nuages. Les commerçants sont ravis de leur emplacement. «Les clients ne manquent pas et, au moins, on n'est pas tributaire du temps. Qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il fasse chaud, les gens peuvent toujours venir faire leurs courses ici», dit Tan Dongdong, qui tient une boutique de mode dans une galerie adjacente au métro. Le développement des infrastructures contribuent à étendre la surface du gruyère souterrain shanghaien. Le métro compte déjà 240 kilomètres de réseau, qui devrait atteindre 400 km en 2010. D'ici deux ans, 500 kilomètres de route courront sous la surface de la plus grande métropole chinoise. Les tunnels construits pour laisser passer les conduits de gaz, d'eau et les câbles électriques s'étendent eux sur plus de 11 kilomètres. Face au développement de la ville et au manque de place, la municipalité a conçu un plan de développement de ses sous-sols dès 2003. «On ne peut pas améliorer la qualité de vie des Shanghaiens uniquement en construisant de nouvelles tours ou en agrandissant la ville. La seule alternative est de regarder dans les airs et sous la terre», confiait récemment au China Youth daily, Shu Yu, directeur adjoint du Shanghai Urban Underground Space Development Institute, mis à contribution par la municipalité pour réfléchir à ces questions. Mais les balades sous l'asphalte ne sont pas des plus vertes. «L'espace sous terre est fermé avec un fort taux de dioxyde de carbone. L'air n'y est pas pur», indique une note publiée sur le site de la municipalité. Une atmosphère qui ne sied pas au thème de l'Exposition universelle de 2010 «Meilleure ville, meilleure vie», promouvant le développement durable. La ville a donc décidé de verdir ses sous-sols. D'ici deux ans, plusieurs centaines de mètres carrés d'espaces verts devraient être aménagés sous terre, dans le nouveau district de Pudong. L'Université de Tongji est chargée de mettre au point des systèmes d'arrosage et de luminosité adéquats pour la culture des plantes ainsi enterrées. Un obstacle pourrait se dresser devant le développement souterrain : Shanghai s'enfonce déjà de 1,5 centimètre par an. «Les constructions souterraines peuvent avoir un effet direct sur la géologie de la ville», avertit Dong Bingyan, professeur au département de Génie civil de l'Université de Tongji. Etals d'accessoires dernier cri, boutiques de vêtements en tout genre, coiffeur et même cafés, toute une vie s'anime autour des voyageurs en transit qui passe d'une ligne de tramway à l'autre dans le fond du décor. Dans ce dédale, les sous-sols du Musée de l'Urbanisme abritent une reproduction kitsch d'une ruelle du Shanghai des années 1930, avec quelques affiches noir et blanc et un tramway de carton pate pour recréer une ambiance rétro. «Les touristes comme les jeunes cadres aiment venir ici prendre un verre», explique Han Juan, propriétaire depuis six ans du Café Chandi, dans la petite rue artificielle, qui a pour seul ciel une voûte de béton peinte en bleu avec quelques nuages. Les commerçants sont ravis de leur emplacement. «Les clients ne manquent pas et, au moins, on n'est pas tributaire du temps. Qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il fasse chaud, les gens peuvent toujours venir faire leurs courses ici», dit Tan Dongdong, qui tient une boutique de mode dans une galerie adjacente au métro. Le développement des infrastructures contribuent à étendre la surface du gruyère souterrain shanghaien. Le métro compte déjà 240 kilomètres de réseau, qui devrait atteindre 400 km en 2010. D'ici deux ans, 500 kilomètres de route courront sous la surface de la plus grande métropole chinoise. Les tunnels construits pour laisser passer les conduits de gaz, d'eau et les câbles électriques s'étendent eux sur plus de 11 kilomètres. Face au développement de la ville et au manque de place, la municipalité a conçu un plan de développement de ses sous-sols dès 2003. «On ne peut pas améliorer la qualité de vie des Shanghaiens uniquement en construisant de nouvelles tours ou en agrandissant la ville. La seule alternative est de regarder dans les airs et sous la terre», confiait récemment au China Youth daily, Shu Yu, directeur adjoint du Shanghai Urban Underground Space Development Institute, mis à contribution par la municipalité pour réfléchir à ces questions. Mais les balades sous l'asphalte ne sont pas des plus vertes. «L'espace sous terre est fermé avec un fort taux de dioxyde de carbone. L'air n'y est pas pur», indique une note publiée sur le site de la municipalité. Une atmosphère qui ne sied pas au thème de l'Exposition universelle de 2010 «Meilleure ville, meilleure vie», promouvant le développement durable. La ville a donc décidé de verdir ses sous-sols. D'ici deux ans, plusieurs centaines de mètres carrés d'espaces verts devraient être aménagés sous terre, dans le nouveau district de Pudong. L'Université de Tongji est chargée de mettre au point des systèmes d'arrosage et de luminosité adéquats pour la culture des plantes ainsi enterrées. Un obstacle pourrait se dresser devant le développement souterrain : Shanghai s'enfonce déjà de 1,5 centimètre par an. «Les constructions souterraines peuvent avoir un effet direct sur la géologie de la ville», avertit Dong Bingyan, professeur au département de Génie civil de l'Université de Tongji.