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La musique bannie et le burkini au lieu du bikini
Des islamistes créent des plages «religieusement correctes»
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 08 - 2008

Des religieux venus en famille ou en groupes d'amis ont pris d'assaut depuis quelques semaines ces plages en imposant «des règles de bonne conduite et de décence» que tout le monde doit respecter au risque de se voir tout simplement interdit d'accès par ces «gardiens de la morale».
Des religieux venus en famille ou en groupes d'amis ont pris d'assaut depuis quelques semaines ces plages en imposant «des règles de bonne conduite et de décence» que tout le monde doit respecter au risque de se voir tout simplement interdit d'accès par ces «gardiens de la morale».
De nouvelles mœurs apparaissent sur nos plages ! Et bien oui, plusieurs plages du littoral ouest de la capitale, Chemaâ, la Vigie, le Phare et Hammamet, sont désormais occupées par des estivants d'un autre genre. En effet, des religieux venus en famille ou en groupes d'amis ont pris d'assaut depuis quelques semaines ces plages en imposant «des règles de bonne conduite et de décence » que tout le monde, d'ailleurs, doit respecter au risque de se voir tout simplement interdit d'accès par ces «gardiens de la morale».
Mieux encore, l'on peut apercevoir sur ces plages des bandes de jeunes «barbus» armés de gourdin dont le seul travail se résume, selon leur témoignage, à «veiller à la sécurité des familles». Cependant, ces jeunes volontaires n'hésitent jamais à intervenir, et même d'une manière musclée, si un des estivants s'aventure à transgresser le code moral imposé à tous. En fait, il faut savoir que sur ces plages, la musique est bannie, les photos interdites, les tenues osées et sont prohibées et toute attitude provocante est vite corrigée. «Nous cherchons par ces mesures à préserver l'intimité et l'honneur car il n'est pas acceptable de laisser les gens s'adonner aux pratiques immorales que nous observons sur les autres plages», nous confie d'emblée Ahmed, un des estivants habitués à se prélasser sur le sable chaud du Phare. «C'est "haram" de se pavaner devant des hommes en maillot de bain», nous apostrophe une femme en tchador qui fuit le soleil à l'ombre d'un parasol. « Je trouve l'initiative de créer de pareilles plages excellente. J'espère seulement que cela pourra se généraliser à tout le pays car le vice envahit les esprits des Algériens ces dernières années. En plus, la « horma » n'a plus aucun sens aujourd'hui », indique encore notre interlocutrice dont les yeux témoignent à eux seuls de toute son indignation face à la «déviance des autres Algériens».
Autre élément étrange de ce décor estival «coranique», des baigneuses portent un maillot islamique, appelé également hidjab de plage ou burkini. Ce nouvel article de plage fait, d'après plusieurs témoignages, une percée dans les milieux islamistes. D'une conception simple, le burkini se décline en quatre parties, toutes dans le même tissu, synthétique généralement, utilisé pour fabriquer les maillots de bain : le haut, un pantalon, une robe courte sans manches et, au choix, un bonnet ou un foulard pour cacher les cheveux, voire toute la tête. Le produit coûte 2.500 DA environ et n'est vendu que dans les boutiques de vêtements pour femmes à l'instar Sadjeda sise à la rue Hassiba.
Sur un autre registre, il est à signaler que plusieurs personnes, notamment des couples, ont eu à avoir des démêlés avec ces «brigadiers des mœurs». Il leur a été signifié qu'ils ne sont pas les bienvenues sur ces parcelles nautiques, les « fréros » n'hésitent pas à s'expliquer avec ces estivants de manière dure. «Il n'y a pas longtemps, j'étais avec ma copine du côté de la Vigie. On a voulu alors se détendre un peu à la plage. Mais dés que les barbus nous ont remarqués, ils nous ont chassé à coup de menaces. Ils ont même failli nous tabasser. En tout cas, ils nous ont fait comprendre que des gens comme nous étaient indésirables dans leur émirat», raconte Khaled, 23 ans, encore sous le choc de cette mésaventure.
Enfin, que l'on soit pour ou contre, choqué ou pas, l'on doit admettre que ce phénomène de société reflète largement l'atmosphère générale de notre pays, qui s'apparente parfois à une sorte d'hystérie religieuse. C'est dire donc que le conservatisme religieux a encore de beaux jours devant lui dans notre pays.
De nouvelles mœurs apparaissent sur nos plages ! Et bien oui, plusieurs plages du littoral ouest de la capitale, Chemaâ, la Vigie, le Phare et Hammamet, sont désormais occupées par des estivants d'un autre genre. En effet, des religieux venus en famille ou en groupes d'amis ont pris d'assaut depuis quelques semaines ces plages en imposant «des règles de bonne conduite et de décence » que tout le monde, d'ailleurs, doit respecter au risque de se voir tout simplement interdit d'accès par ces «gardiens de la morale».
Mieux encore, l'on peut apercevoir sur ces plages des bandes de jeunes «barbus» armés de gourdin dont le seul travail se résume, selon leur témoignage, à «veiller à la sécurité des familles». Cependant, ces jeunes volontaires n'hésitent jamais à intervenir, et même d'une manière musclée, si un des estivants s'aventure à transgresser le code moral imposé à tous. En fait, il faut savoir que sur ces plages, la musique est bannie, les photos interdites, les tenues osées et sont prohibées et toute attitude provocante est vite corrigée. «Nous cherchons par ces mesures à préserver l'intimité et l'honneur car il n'est pas acceptable de laisser les gens s'adonner aux pratiques immorales que nous observons sur les autres plages», nous confie d'emblée Ahmed, un des estivants habitués à se prélasser sur le sable chaud du Phare. «C'est "haram" de se pavaner devant des hommes en maillot de bain», nous apostrophe une femme en tchador qui fuit le soleil à l'ombre d'un parasol. « Je trouve l'initiative de créer de pareilles plages excellente. J'espère seulement que cela pourra se généraliser à tout le pays car le vice envahit les esprits des Algériens ces dernières années. En plus, la « horma » n'a plus aucun sens aujourd'hui », indique encore notre interlocutrice dont les yeux témoignent à eux seuls de toute son indignation face à la «déviance des autres Algériens».
Autre élément étrange de ce décor estival «coranique», des baigneuses portent un maillot islamique, appelé également hidjab de plage ou burkini. Ce nouvel article de plage fait, d'après plusieurs témoignages, une percée dans les milieux islamistes. D'une conception simple, le burkini se décline en quatre parties, toutes dans le même tissu, synthétique généralement, utilisé pour fabriquer les maillots de bain : le haut, un pantalon, une robe courte sans manches et, au choix, un bonnet ou un foulard pour cacher les cheveux, voire toute la tête. Le produit coûte 2.500 DA environ et n'est vendu que dans les boutiques de vêtements pour femmes à l'instar Sadjeda sise à la rue Hassiba.
Sur un autre registre, il est à signaler que plusieurs personnes, notamment des couples, ont eu à avoir des démêlés avec ces «brigadiers des mœurs». Il leur a été signifié qu'ils ne sont pas les bienvenues sur ces parcelles nautiques, les « fréros » n'hésitent pas à s'expliquer avec ces estivants de manière dure. «Il n'y a pas longtemps, j'étais avec ma copine du côté de la Vigie. On a voulu alors se détendre un peu à la plage. Mais dés que les barbus nous ont remarqués, ils nous ont chassé à coup de menaces. Ils ont même failli nous tabasser. En tout cas, ils nous ont fait comprendre que des gens comme nous étaient indésirables dans leur émirat», raconte Khaled, 23 ans, encore sous le choc de cette mésaventure.
Enfin, que l'on soit pour ou contre, choqué ou pas, l'on doit admettre que ce phénomène de société reflète largement l'atmosphère générale de notre pays, qui s'apparente parfois à une sorte d'hystérie religieuse. C'est dire donc que le conservatisme religieux a encore de beaux jours devant lui dans notre pays.


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