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«Les attentats ont peu d'effet sur l'investissement étranger»
Abderrahmane Mebtoul, expert économiste
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 08 - 2008

«Les attentats qui ont frappé le pays sont, certes, répétitifs mais ne freineront pas les investissements étrangers en Algérie », c'est du moins l'avis de Abderrahmane Mebtoul, professeur en management stratégique et néanmoins expert économiste et président du Conseil algérien des privatisations. Le Dr Mebtoul, qui a accordé avant-hier une interview au journal économique français « Les échos », a ajouté que «les attentats auront peu d'effets, les investissements étrangers étant sûrs d'être payés car l'Algérie a une situation financière assainie avec des réserves de change dépassant ,fin juillet 130 milliards de dollars». Ce qui a permis le remboursement de la dette, qui ne représente actuellement que seulement 3,6% du PIB contre 34% en 2003, fait-il remarquer. Le risque est minimisé dans la mesure où les investisseurs étrangers font de plus en plus appel à des binationaux ou à des nationaux qualifiés localement. Selon lui, si le taux de profit est supérieur à nos voisins en intégrant les coûts de transaction, les investisseurs viendront quand même en Algérie même si d'autres pays présentent une situation sécuritaire plus stable.
Lenteur des réformes, le véritable frein à l'investissement
Ce faisant, le frein à l'investissement du privé national ou étranger se situe, selon lui, dans l'incapacité d'effectuer les réformes que dans les récents attentats, même si ces derniers doivent être pris en compte, explique Mebtoul. Plus explicite, l'expert ajoute que la principale pierre d'achoppement à l'investissement dans notre pays réside dans l'«omniprésence de la bureaucratie et de la corruption qui lui est liée bloquant ainsi la mise en œuvre d'affaires, l'extension de la sphère informelle qui contrôle plus de 40% de la masse monétaire, étant elle-même le produit de la bureaucratie », insiste-t-il. Ce «terrorisme bureaucratique étouffant», participe pour plus de 50% au frein à l'investissement. Une situation qui obère l'avenir tant il est vrai que l'Algérie demeure dans cette interminable transition depuis 1986 avec cette dominance de la rente où le modèle économique suivi ne s'apparente ni à une économie de marché ni à une économie administrée, rendant très difficile tout effort de régulation, précise-t-il. Poursuivant son diagnostic de la situation économique, il impute la subsistance des blocages à «la léthargie du système financier public, lieu de la redistribution de la rente». Il fait remarquer que les banques publiques accaparent plus de 90% des crédits octroyés et malgré leur nombre important, les banques privées sont marginalisées. L'analyste ajoute que «les banques publiques sont malades de leurs clients, les entreprises publiques, lorsque l'on sait que leur assainissement a coûté près de 40 milliards de dollars». En outre, la législation régissant les privatisations et le partenariat a subi quatre modifications sans résultats probants, créant une instabilité juridique qui décourage l'investisseur. A cet effet, il souligne que la récente recommandation de Bouteflika en vue de sévir en matière de transfert de capitaux n'est pas pour assurer un environnement propice aux affaires. Une orientation contraire aux engagements internationaux de l'Algérie et, notamment, de l'accord d'association avec l'Union européenne pour une zone de libre échange où il est stipulé que la libre circulation des capitaux est une condition sine qua non régissant cet accord. Aussi, l'absence de marché foncier libre et une inadaptation du marché du travail à la demande bien qu'il existe des compétences, mais à défaut de les valoriser, fuient en masse le pays, relève-t-il.
La logique rentière favorise
les tensions sociales
Sur un autre chapitre, Mebtoul tient à alerter les pouvoirs publics quant à la baisse du taux de croissance. Il est passé de 4,5 % entre 2001 et 2005 à 2,5 en 2007. Cette situation de «décroissance» traduit, en fait, une chute de la production au profit de l'importation. Ce qui conforte la logique rentière au détriment de logique productive. Cet état de fait, fait ressortir une autre réalité. «Le ménage moyen consacre près de 80% de son revenu aux biens essentiels sans compter l'endettement croissant par des prêts divers (voiture, logement, électroménager, etc) qui représentent une masse financière, estimée par le ministère des Finances à 3 milliards de dollars. Une situation qui affaiblira le pouvoir d'achat à terme surtout si l'on tient compte du SNMG qui stagne à 12.000 DA. D'autre part, cette situation de faible croissance qui dope, par ailleurs, l'inflation fait ressortir la faible part revenant au secteur hors hydrocarbure dont 50% ne sont pas vraiment hors hydrocarbures puisqu'il s'agit de déchets ferreux et non ferreux. Ce qui laisse une part marginales de 1,2 % dans la participation des entreprises créatrices de richesse dans le taux de croissance. Pour éviter une crise sociale majeure, le Dr Mebtoul préconise de suivre un modèle de « libéralisation maîtrisée » en fixant comme objectif les grands espaces économiques régionaux. Parallèlement, un doublement du PIB entre 2010 et 2012 et une diminution des secteurs rentes sont nécessaires.
«Les attentats qui ont frappé le pays sont, certes, répétitifs mais ne freineront pas les investissements étrangers en Algérie », c'est du moins l'avis de Abderrahmane Mebtoul, professeur en management stratégique et néanmoins expert économiste et président du Conseil algérien des privatisations. Le Dr Mebtoul, qui a accordé avant-hier une interview au journal économique français « Les échos », a ajouté que «les attentats auront peu d'effets, les investissements étrangers étant sûrs d'être payés car l'Algérie a une situation financière assainie avec des réserves de change dépassant ,fin juillet 130 milliards de dollars». Ce qui a permis le remboursement de la dette, qui ne représente actuellement que seulement 3,6% du PIB contre 34% en 2003, fait-il remarquer. Le risque est minimisé dans la mesure où les investisseurs étrangers font de plus en plus appel à des binationaux ou à des nationaux qualifiés localement. Selon lui, si le taux de profit est supérieur à nos voisins en intégrant les coûts de transaction, les investisseurs viendront quand même en Algérie même si d'autres pays présentent une situation sécuritaire plus stable.
Lenteur des réformes, le véritable frein à l'investissement
Ce faisant, le frein à l'investissement du privé national ou étranger se situe, selon lui, dans l'incapacité d'effectuer les réformes que dans les récents attentats, même si ces derniers doivent être pris en compte, explique Mebtoul. Plus explicite, l'expert ajoute que la principale pierre d'achoppement à l'investissement dans notre pays réside dans l'«omniprésence de la bureaucratie et de la corruption qui lui est liée bloquant ainsi la mise en œuvre d'affaires, l'extension de la sphère informelle qui contrôle plus de 40% de la masse monétaire, étant elle-même le produit de la bureaucratie », insiste-t-il. Ce «terrorisme bureaucratique étouffant», participe pour plus de 50% au frein à l'investissement. Une situation qui obère l'avenir tant il est vrai que l'Algérie demeure dans cette interminable transition depuis 1986 avec cette dominance de la rente où le modèle économique suivi ne s'apparente ni à une économie de marché ni à une économie administrée, rendant très difficile tout effort de régulation, précise-t-il. Poursuivant son diagnostic de la situation économique, il impute la subsistance des blocages à «la léthargie du système financier public, lieu de la redistribution de la rente». Il fait remarquer que les banques publiques accaparent plus de 90% des crédits octroyés et malgré leur nombre important, les banques privées sont marginalisées. L'analyste ajoute que «les banques publiques sont malades de leurs clients, les entreprises publiques, lorsque l'on sait que leur assainissement a coûté près de 40 milliards de dollars». En outre, la législation régissant les privatisations et le partenariat a subi quatre modifications sans résultats probants, créant une instabilité juridique qui décourage l'investisseur. A cet effet, il souligne que la récente recommandation de Bouteflika en vue de sévir en matière de transfert de capitaux n'est pas pour assurer un environnement propice aux affaires. Une orientation contraire aux engagements internationaux de l'Algérie et, notamment, de l'accord d'association avec l'Union européenne pour une zone de libre échange où il est stipulé que la libre circulation des capitaux est une condition sine qua non régissant cet accord. Aussi, l'absence de marché foncier libre et une inadaptation du marché du travail à la demande bien qu'il existe des compétences, mais à défaut de les valoriser, fuient en masse le pays, relève-t-il.
La logique rentière favorise
les tensions sociales
Sur un autre chapitre, Mebtoul tient à alerter les pouvoirs publics quant à la baisse du taux de croissance. Il est passé de 4,5 % entre 2001 et 2005 à 2,5 en 2007. Cette situation de «décroissance» traduit, en fait, une chute de la production au profit de l'importation. Ce qui conforte la logique rentière au détriment de logique productive. Cet état de fait, fait ressortir une autre réalité. «Le ménage moyen consacre près de 80% de son revenu aux biens essentiels sans compter l'endettement croissant par des prêts divers (voiture, logement, électroménager, etc) qui représentent une masse financière, estimée par le ministère des Finances à 3 milliards de dollars. Une situation qui affaiblira le pouvoir d'achat à terme surtout si l'on tient compte du SNMG qui stagne à 12.000 DA. D'autre part, cette situation de faible croissance qui dope, par ailleurs, l'inflation fait ressortir la faible part revenant au secteur hors hydrocarbure dont 50% ne sont pas vraiment hors hydrocarbures puisqu'il s'agit de déchets ferreux et non ferreux. Ce qui laisse une part marginales de 1,2 % dans la participation des entreprises créatrices de richesse dans le taux de croissance. Pour éviter une crise sociale majeure, le Dr Mebtoul préconise de suivre un modèle de « libéralisation maîtrisée » en fixant comme objectif les grands espaces économiques régionaux. Parallèlement, un doublement du PIB entre 2010 et 2012 et une diminution des secteurs rentes sont nécessaires.


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