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Pourquoi on aime ?
Films d'horreur
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 12 - 2008

Malik a 18 ans et se voit avocat. Mais ce vrai fan de films d'horreur envisage-t-il de défendre des serial-killers ? "Aimer les films d'horreur, ce n'est pas être un psychopathe en puissance !", se défend-il. Alors être addict à la frousse, qu'est-ce que c'est ?
Malik a 18 ans et se voit avocat. Mais ce vrai fan de films d'horreur envisage-t-il de défendre des serial-killers ? "Aimer les films d'horreur, ce n'est pas être un psychopathe en puissance !", se défend-il. Alors être addict à la frousse, qu'est-ce que c'est ?
Ado avant adulte
L'attirance pour le cinéma horrifique débute parfois jeune. Marco, lui, a eu un vrai coup de foudre pour le célèbre (et vieil) Amityville, la maison du diable à 11 ans passés. "La scène où le sang coule sur les murs m'a provoqué des cauchemars pendant des nuits, avoue le jeune homme. J'étais sûrement un peu jeune pour voir ça... mais quelle excitation ! Juste après, mon pote et moi, on a visionné des classiques du genre dans la vidéothèque de son père. C'est vrai qu'on avait l'impression d'entrer dans le monde des adultes."
Ce à quoi le Docteur Catherine Ageef, pédopsychiatre, rétorque : "Les ados ressentent des sensations inconnues dans l'enfance et peuvent trouver dans ces films un support pour projeter ces nouvelles sensations parfois violentes. Ils transposent leurs angoisses sur celles des victimes.". A 11 ans, difficile de démêler le vrai du virtuel...
Héros et spectateur ?
Ensuite, la qualité des films pousse à la consommation. "En 1996 Craven a sorti Scream, reprend notre expert en films d'horreur, une révélation : le genre était plutôt répétitif. Là, le scénario, les acteurs, l'humour, les effets spéciaux... Tout était génial ! En plus, les victimes, c'était nous, des ados." Un âge particulièrement friand de poussée d'adrénaline. Et pourtant, la violence abonde dans le cinéma classique ou, plus simplement, dans les actualités ! Pourquoi aller au-delà ? "Un film, on sait que c'est truqué, scénarisé. Même si le méchant ne perd pas vraiment à la fin (certains réalisateurs " sauvent le tueur pour sauver la série ! NDLR), on se projette dans le héros qui... bah, s'en sort malgré tout !"
Se confronter au mal à l'état pur, et puiser dans des ressources insoupçonnées serait donc le fantasme du spectateur ? Et si le fantasme devenait réalité ? Le Dr Ageef nous rassure : "La recherche du danger est courante chez l'ado. C'est comme s'ils trouvaient une explication aux sensations inconnues qu'ils ressentent au départ. Mais le passage à l'acte reste rare. Et dépasse le visionnage d'un film !"
En vieillissant, on veut des vrais scénars !
Les films d'horreur ayant le vent en poupe, les scénaristes s'en donnent à coeur joie. Le public en redemande tout en devenant plus exigeant. "Franchement vers 13, 14 ans, je me fichais du scénario, admet Marco. Je voulais juste avoir peur et que le sang gicle. Aujourd'hui, il me faut plus de finesse comme dans le 6ème sens ou Saw. Sinon, je n'ai plus peur. L'idéal doit me donner envie de me cacher dans les draps, comme quand j'étais gosse.". Tiens... L'ado qui imitait les adultes est devenu un adulte qui rêve de son enfance... La peur de l'ogre n'est pas si loin ! "Dans tous les cas, il reste préférable d'affronter sa peur..." conclut notre pédopsychiatre.
Ado avant adulte
L'attirance pour le cinéma horrifique débute parfois jeune. Marco, lui, a eu un vrai coup de foudre pour le célèbre (et vieil) Amityville, la maison du diable à 11 ans passés. "La scène où le sang coule sur les murs m'a provoqué des cauchemars pendant des nuits, avoue le jeune homme. J'étais sûrement un peu jeune pour voir ça... mais quelle excitation ! Juste après, mon pote et moi, on a visionné des classiques du genre dans la vidéothèque de son père. C'est vrai qu'on avait l'impression d'entrer dans le monde des adultes."
Ce à quoi le Docteur Catherine Ageef, pédopsychiatre, rétorque : "Les ados ressentent des sensations inconnues dans l'enfance et peuvent trouver dans ces films un support pour projeter ces nouvelles sensations parfois violentes. Ils transposent leurs angoisses sur celles des victimes.". A 11 ans, difficile de démêler le vrai du virtuel...
Héros et spectateur ?
Ensuite, la qualité des films pousse à la consommation. "En 1996 Craven a sorti Scream, reprend notre expert en films d'horreur, une révélation : le genre était plutôt répétitif. Là, le scénario, les acteurs, l'humour, les effets spéciaux... Tout était génial ! En plus, les victimes, c'était nous, des ados." Un âge particulièrement friand de poussée d'adrénaline. Et pourtant, la violence abonde dans le cinéma classique ou, plus simplement, dans les actualités ! Pourquoi aller au-delà ? "Un film, on sait que c'est truqué, scénarisé. Même si le méchant ne perd pas vraiment à la fin (certains réalisateurs " sauvent le tueur pour sauver la série ! NDLR), on se projette dans le héros qui... bah, s'en sort malgré tout !"
Se confronter au mal à l'état pur, et puiser dans des ressources insoupçonnées serait donc le fantasme du spectateur ? Et si le fantasme devenait réalité ? Le Dr Ageef nous rassure : "La recherche du danger est courante chez l'ado. C'est comme s'ils trouvaient une explication aux sensations inconnues qu'ils ressentent au départ. Mais le passage à l'acte reste rare. Et dépasse le visionnage d'un film !"
En vieillissant, on veut des vrais scénars !
Les films d'horreur ayant le vent en poupe, les scénaristes s'en donnent à coeur joie. Le public en redemande tout en devenant plus exigeant. "Franchement vers 13, 14 ans, je me fichais du scénario, admet Marco. Je voulais juste avoir peur et que le sang gicle. Aujourd'hui, il me faut plus de finesse comme dans le 6ème sens ou Saw. Sinon, je n'ai plus peur. L'idéal doit me donner envie de me cacher dans les draps, comme quand j'étais gosse.". Tiens... L'ado qui imitait les adultes est devenu un adulte qui rêve de son enfance... La peur de l'ogre n'est pas si loin ! "Dans tous les cas, il reste préférable d'affronter sa peur..." conclut notre pédopsychiatre.


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