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Une expédition pour un coin de rêve
TIKJDA
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 12 - 2008

L'ambiance est au top à Tikjda en cette saison hivernale et le Djurdjura domine sans rival les paysages envoûtants qui l'entourent. Bien emmitouflée dans son manteau blanc, la montagne semble veiller sur le site féerique de Tikjda telle une mère qui craint pour sa progéniture.
L'ambiance est au top à Tikjda en cette saison hivernale et le Djurdjura domine sans rival les paysages envoûtants qui l'entourent. Bien emmitouflée dans son manteau blanc, la montagne semble veiller sur le site féerique de Tikjda telle une mère qui craint pour sa progéniture.
La montagne dissimule une force ancestrale sans égale et sa robe blanche la rend plus majestueuse. La neige envahissante, le froid glacial qui lamine ses flancs n'ont jamais eu raison de sa douceur et sa magnificence. Sa chaleur est là, elle est partout, elle se dégage même de sous les pierres et la béatitude est omniprésente. Depuis quelques semaines, le site ne désemplit pas et durant les week-ends, c'est le grand rush. Les gens viennent de partout pour se ressourcer près des cimes enneigées. Jeudi dernier, et durant tout le week-end, la route menant à Tikjda était encombrée de véhicules immatriculés dans plusieurs wilayas. D'Alger, de Béjaïa, de Boumerdès, de Sétif et même de certaines régions éloignées, les visiteurs étaient nombreux à venir respirer l'air pur et apprécier la beauté et la splendeur des paysages du site.
Une circulation dense
Pour pouvoir accéder jusque-là haut, il faut s'armer de beaucoup de patience. Car, dès les premières heures de la matinée, la route est envahie par des processions de véhicules d'un côté et les randonneurs d'un autre. Par endroits, où la route devient de plus en plus sinueuse, la circulation devient moins fluide et les automobilistes se sentent comme pris au piège, ne pouvant ni avancer ni rebrousser chemin.
Même s'il faut passer des heures à attendre, les visiteurs sont animés d'une volonté de fer pour aller jusqu'au bout du parcours. Cela mérite bien des sacrifices, surtout pour ceux qui ont fait un long trajet en espérant vivre en altitude des moments conviviaux et certainement inoubliables. En cette journée du jeudi, ceux qui avaient mis le cap sur Tikjda avaient énormément de chance.
Des foules affluaient de toutes parts depuis les premières heures de la matinée. Sur la route tortueuse qui mène vers le complexe, des familles blotties dans des véhicules immatriculés dans différentes wilayas du pays s'inquiètent et essayent en usant de tous les moyens possibles de tromper leur impatience. On regarde de tous les côtés, on gesticule, on parle aux enfants, on ouvre parfois la portière quand la voiture s'immobilise. Mais l'attente se fait longue et l'embouteillage qui prend de plus en plus de dimension devient même ennuyeux pour ceux et celles qui aspirent à goûter aux plaisirs de la nature sans trop attendre.
Les nerfs à fleur de peau
De part et d'autre de la chaussée, des voitures et des bus sont garés parfois n'importe comment et cela ne fait que compliquer les choses. Par moments, la circulation s'arrête sec et les chauffeurs qui veulent toujours aller de l'avant pour progresser le plus loin possible se sentent comme coincés. On descend de voiture, on tourne autour et on essaye de dégager le passage avec les moyens qu'on a et en comptant beaucoup plus sur l'aide des autres.
Quand le beau monde qui s'est mis de la partie arrive à débloquer la voie, la procession s'ébranle de nouveau et la progression continue. Entre deux véhicules garés, on aperçoit parfois des cartons posés à même le sol où différentes marchandises sont exposées à la vente. Les prix relativement abordables sont indiscutables et les vendeurs tentent d'attirer l'attention des visiteurs en quête de friandises et autres consommations riches en calories ou encore d'un appareil photo jetable pour immortaliser ces beaux moments passés entre amis ou accompagnés de personnes qu'on aime dans ce coin paradisiaque.
Las d'avancer au ralenti, des écoliers venus d'une commune de Béjaïa, préfèrent regagner les monts enneigés à la marche et quittent le bus en petits groupes. Pourtant, quand ils étaient dans le bus, l'ambiance ne manquait pas et la musique échappait à grands décibels des vitres ouvertes. Mais le climat de joie qui y régnait à l'intérieur, les bambins de Béjaia ont voulu le vivre loin du ronronnement des moteurs, sous un pin d'Alep en échangeant les boules de neige. Arrivés aux alentours du complexe, à 1.250 mètres d'altitude, la plupart des visiteurs en particulier ceux qui se rendent pour la première fois à Tikjda, souhaitent faire une petite incursion entre les immeubles et les chalets, histoire de connaître les lieux.
Certains, seuls ou en groupes s'y aventurent même à l'intérieur de l'auberge, ouverte de jour comme de nuit, pour y déguster un café ou prendre un repas, sachant pertinemment que leur petite folie va indéniablement nuire à leur porte-monnaie. La route qui monte continue vers Aswal, une zone frontalière, à cheval entre les wilayas de Bouira et Tizi-Ouzou. Elle se trouve à quelque 1.800 mètres d'altitude. Là, il y a quelques mois, une nouvelle structure sportive d'une dimension internationale a vu le jour. Il s'agit en fait d'un centre d'entraînement destiné aux regroupements de nos équipes nationales et nos athlètes d'élite.
Aujourd'hui, cette réalisation, qui avait coûté énormément d'argent à l'Etat et qui était censée devenir un espace de rencontres et d'entraînements pour nos sportifs de performance, se retrouve dans un piteux état, livrée à l'abandon et aux aléas de la nature et des bêtes sauvages qui peuplent la région. L'argent de ce qui est devenu un véritable gâchis en peu de temps aurait pu servir à la réparation des télésièges et des téléskis du site de Tikjda en panne depuis des lustres. Une revendication soulevée depuis tant d'années par les randonneurs, les adeptes du ski ainsi que par la Ligue et la Fédération du ski et des sports de montagne.
Plus on monte et plus la chaussée devient étroite. La neige devient plus abondante et les chasse-neige éprouvent des difficultés à déblayer la route pour la circulation. Ne pouvant plus avancer pour atteindre Aswal qui se trouve à 7 kilomètres du complexe de Tikjda, les automobilistes ont donc le choix de rebrousser chemin ou de se garer et aller admirer la beauté des paysages qui s'offrent à leurs yeux.
Un site paradisiaque
Le long des caniveaux, une eau limpide coule à flots ; elle provient du haut de la montagne et sa saveur est unique. Debout sur de grands rochers ou adossés à un arbre séculaire, des visiteurs de tous âges prennent des photos souvenirs. Sur chaque visage se dessine le sourire et l'entente est immense.
Le long de la route, les gens n'arrêtent pas de rire ni de s'enivrer du plaisir de Tikjda en s'échangeant des boules de neige. Ils sont là dans le giron de dame nature au milieu d'une immensité de paysages qui se succèdent sans se ressembler. Ils sont là jusqu'au soir à festoyer, à déguster les belles choses dans la joie et à se remplir les poumons d'une oxygène pure. Loin, très loin de la fumée noire des échappements des voitures et du bouhaha de la ville. R. S.
La montagne dissimule une force ancestrale sans égale et sa robe blanche la rend plus majestueuse. La neige envahissante, le froid glacial qui lamine ses flancs n'ont jamais eu raison de sa douceur et sa magnificence. Sa chaleur est là, elle est partout, elle se dégage même de sous les pierres et la béatitude est omniprésente. Depuis quelques semaines, le site ne désemplit pas et durant les week-ends, c'est le grand rush. Les gens viennent de partout pour se ressourcer près des cimes enneigées. Jeudi dernier, et durant tout le week-end, la route menant à Tikjda était encombrée de véhicules immatriculés dans plusieurs wilayas. D'Alger, de Béjaïa, de Boumerdès, de Sétif et même de certaines régions éloignées, les visiteurs étaient nombreux à venir respirer l'air pur et apprécier la beauté et la splendeur des paysages du site.
Une circulation dense
Pour pouvoir accéder jusque-là haut, il faut s'armer de beaucoup de patience. Car, dès les premières heures de la matinée, la route est envahie par des processions de véhicules d'un côté et les randonneurs d'un autre. Par endroits, où la route devient de plus en plus sinueuse, la circulation devient moins fluide et les automobilistes se sentent comme pris au piège, ne pouvant ni avancer ni rebrousser chemin.
Même s'il faut passer des heures à attendre, les visiteurs sont animés d'une volonté de fer pour aller jusqu'au bout du parcours. Cela mérite bien des sacrifices, surtout pour ceux qui ont fait un long trajet en espérant vivre en altitude des moments conviviaux et certainement inoubliables. En cette journée du jeudi, ceux qui avaient mis le cap sur Tikjda avaient énormément de chance.
Des foules affluaient de toutes parts depuis les premières heures de la matinée. Sur la route tortueuse qui mène vers le complexe, des familles blotties dans des véhicules immatriculés dans différentes wilayas du pays s'inquiètent et essayent en usant de tous les moyens possibles de tromper leur impatience. On regarde de tous les côtés, on gesticule, on parle aux enfants, on ouvre parfois la portière quand la voiture s'immobilise. Mais l'attente se fait longue et l'embouteillage qui prend de plus en plus de dimension devient même ennuyeux pour ceux et celles qui aspirent à goûter aux plaisirs de la nature sans trop attendre.
Les nerfs à fleur de peau
De part et d'autre de la chaussée, des voitures et des bus sont garés parfois n'importe comment et cela ne fait que compliquer les choses. Par moments, la circulation s'arrête sec et les chauffeurs qui veulent toujours aller de l'avant pour progresser le plus loin possible se sentent comme coincés. On descend de voiture, on tourne autour et on essaye de dégager le passage avec les moyens qu'on a et en comptant beaucoup plus sur l'aide des autres.
Quand le beau monde qui s'est mis de la partie arrive à débloquer la voie, la procession s'ébranle de nouveau et la progression continue. Entre deux véhicules garés, on aperçoit parfois des cartons posés à même le sol où différentes marchandises sont exposées à la vente. Les prix relativement abordables sont indiscutables et les vendeurs tentent d'attirer l'attention des visiteurs en quête de friandises et autres consommations riches en calories ou encore d'un appareil photo jetable pour immortaliser ces beaux moments passés entre amis ou accompagnés de personnes qu'on aime dans ce coin paradisiaque.
Las d'avancer au ralenti, des écoliers venus d'une commune de Béjaïa, préfèrent regagner les monts enneigés à la marche et quittent le bus en petits groupes. Pourtant, quand ils étaient dans le bus, l'ambiance ne manquait pas et la musique échappait à grands décibels des vitres ouvertes. Mais le climat de joie qui y régnait à l'intérieur, les bambins de Béjaia ont voulu le vivre loin du ronronnement des moteurs, sous un pin d'Alep en échangeant les boules de neige. Arrivés aux alentours du complexe, à 1.250 mètres d'altitude, la plupart des visiteurs en particulier ceux qui se rendent pour la première fois à Tikjda, souhaitent faire une petite incursion entre les immeubles et les chalets, histoire de connaître les lieux.
Certains, seuls ou en groupes s'y aventurent même à l'intérieur de l'auberge, ouverte de jour comme de nuit, pour y déguster un café ou prendre un repas, sachant pertinemment que leur petite folie va indéniablement nuire à leur porte-monnaie. La route qui monte continue vers Aswal, une zone frontalière, à cheval entre les wilayas de Bouira et Tizi-Ouzou. Elle se trouve à quelque 1.800 mètres d'altitude. Là, il y a quelques mois, une nouvelle structure sportive d'une dimension internationale a vu le jour. Il s'agit en fait d'un centre d'entraînement destiné aux regroupements de nos équipes nationales et nos athlètes d'élite.
Aujourd'hui, cette réalisation, qui avait coûté énormément d'argent à l'Etat et qui était censée devenir un espace de rencontres et d'entraînements pour nos sportifs de performance, se retrouve dans un piteux état, livrée à l'abandon et aux aléas de la nature et des bêtes sauvages qui peuplent la région. L'argent de ce qui est devenu un véritable gâchis en peu de temps aurait pu servir à la réparation des télésièges et des téléskis du site de Tikjda en panne depuis des lustres. Une revendication soulevée depuis tant d'années par les randonneurs, les adeptes du ski ainsi que par la Ligue et la Fédération du ski et des sports de montagne.
Plus on monte et plus la chaussée devient étroite. La neige devient plus abondante et les chasse-neige éprouvent des difficultés à déblayer la route pour la circulation. Ne pouvant plus avancer pour atteindre Aswal qui se trouve à 7 kilomètres du complexe de Tikjda, les automobilistes ont donc le choix de rebrousser chemin ou de se garer et aller admirer la beauté des paysages qui s'offrent à leurs yeux.
Un site paradisiaque
Le long des caniveaux, une eau limpide coule à flots ; elle provient du haut de la montagne et sa saveur est unique. Debout sur de grands rochers ou adossés à un arbre séculaire, des visiteurs de tous âges prennent des photos souvenirs. Sur chaque visage se dessine le sourire et l'entente est immense.
Le long de la route, les gens n'arrêtent pas de rire ni de s'enivrer du plaisir de Tikjda en s'échangeant des boules de neige. Ils sont là dans le giron de dame nature au milieu d'une immensité de paysages qui se succèdent sans se ressembler. Ils sont là jusqu'au soir à festoyer, à déguster les belles choses dans la joie et à se remplir les poumons d'une oxygène pure. Loin, très loin de la fumée noire des échappements des voitures et du bouhaha de la ville. R. S.


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