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La Libye ou l'art saharien
2e Festival panafricain Alger 2009
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 06 - 2009

La Grande Jamahiriya arabe libyenne participera à la deuxième édition du Festival panafricain d'Alger avec un programme culturel riche mais très spécifique. Il s'agit de présenter, en premier lieu, la culture rupestre du Sahara libyen à travers des peintures mais aussi des photographies. Des artistes seront, à cet effet, présents à ce grand rendez-vous pour emmener les amateurs d'archéologie et des peintures rupestres à voyager au Sahara Libyen, à partir d'Alger.
La Grande Jamahiriya arabe libyenne participera à la deuxième édition du Festival panafricain d'Alger avec un programme culturel riche mais très spécifique. Il s'agit de présenter, en premier lieu, la culture rupestre du Sahara libyen à travers des peintures mais aussi des photographies. Des artistes seront, à cet effet, présents à ce grand rendez-vous pour emmener les amateurs d'archéologie et des peintures rupestres à voyager au Sahara Libyen, à partir d'Alger.
La Libye
La Libye, officiellement la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, est un pays arabe d'Afrique du Nord. Elle est membre de la Ligue arabe. Elle est bordée au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest par l'Algérie (982 km) et la Tunisie (459 km), au sud par le Niger (354 km) et le Tchad (1.055 km), à l'est par le Soudan (383 km) et l'Egypte (1.115 km). Elle tire son nom d'une tribu berbère qui était dénommée Libou, ce qui a donné le mot grec Libyè.
Art rupestre
Autrefois désignant l'Afrique du Nord dans son ensemble, la Libye n'a jamais perdu de son rayonnement culturel ni de son caractère majestueux. Entre le golfe de Guinée et le rivage des Syrtes, la Libye est le carrefour des grandes caravanes.
Les randonnées Lybie vous feront parcourir le désert du Sahara, l'Akakus et ses peintures rupestres, le désert du Fezzan. A la fois port de l'Afrique centrale vers l'Europe et zone de rencontre du Moyen-Orient et du Maghreb, l'or, les colorants, l'ivoire et les hommes sont passés par ses rivages.
Les empires égyptien, grec, carthaginois et romain ont convoité ses richesses et donné naissance à des voies caravanières dont le souvenir perdure.
Entre le djebel de Tripolitaine et celui de Cyrénaïque, le désert du Sahara s'étire vers le sud. Tache rouge du Fezzan, coulée blonde vers l'Akakus, la verte trouée des oasis et les eaux changeantes de lacs oubliés parsèment cette immensité. Bien plus anciennes que les comptoirs de «Leptis Magna», ou «Ghadamès», les fresques préhistoriques racontent des mondes immémoriaux.
Théâtre
Né il y a environ 40 ans, le mouvement du théâtre libyen, qui s'est toujours inscrit dans l'évolution du mouvement artistique dans le monde en général et celui du monde arabe en particulier, peut être résumé en trois phases, à savoir, la première durant l'occupation italienne, la seconde lors de l'apparition de troupes nationale et la troisième après l'avènement de la révolution du premier septembre 1969. La première phase du théâtre libyen a été caractérisée par la formation de la troupe de l'Ecole des arts et de l'artisanat à partir des lauréats de ses promotions et a servi de premier noyau du 4ème art à Tripoli. Il s'agissait en fait de groupes de jeunes intellectuels qui se regroupaient entre eux et après avoir choisi un texte le présentait sous forme de pièces de théâtre qui étaient le plus souvent censurée par les autorités d'occupation italiennes. De cette époque, où les personnes qui s'adonnaient à l'art étaient mal vues en société et où plusieurs troupes théâtrales ont vu le jour dont celles de "L'art et de l'artisanat" qui a vécu de 1936 à 1939, du "Club de travail" de 1940 à 1947 date sa scission donnant naissance à la troupe du "Club de la jeunesse" qui était au départ un club sportif qui créera une troupe théâtrale dirigée par Amor Al-Barouni et ayant pour membres Faouad Al-Kaabazi, Kamal Said, Najati Al-Saraj et Awlad Chakchouki.
Parmi les plus importantes œuvres, jouées par cette troupe de théâtre, figurent les pièces Libye à l'an 2000 et Tarek Ben Zayed qui ont été jouées par 80 acteurs devant un public de 3.500 personnes. La troupe, le Club de la renaissance avait présenté aussi des pièces historiques telles L'esprit du Jihad en Islam en plus de quelques sketches joués par Khlifa Maouna et Dhafar Houria.
La seconde phase du mouvement du théâtre a été caractérisée par l'apparition de troupes privées dont la plus importante est la création, en 1951, de la troupe nationale qui a regroupé en son sein la majorité des jeunes dont les premières œuvres Le Monde heure par heure, Ingratitude et gratitude et les Héritiers écrites et produites par Said Al-Saraj. Cependant, faute de moyens financiers, la plupart de ces troupes ne connaîtront pas le succès et finiront par disparaître peu à peu de la scène culturelle libyenne.
C'est avec l'avènement de la révolution du premier septembre 1969 en Libye qui marque la troisième phase du mouvement du théâtre dans le pays. Cette phase sera marquée essentiellement par la création d'un office général libyen du théâtre.
Littérature
La littérature libyenne est d'une extrême fécondité. Réduite assez souvent aux seules œuvres du plus célèbre des écrivains libyens, le romancier Brahim Kouni, mal diffusées, peu traduites, cette littérature est très peu connue tant des publics arabes que du lectorat occidental. La Maison arabe du livre, société d'édition tuniso-libyenne basée à Tunis, a, il est vrai, beaucoup fait pour la publication d'œuvres majeures de la littérature narrative libyenne. A noter que l'écrivain Ali Mustapha Mosrati, est l'un des doyens de la littérature narrative libyenne, et un nouvelliste prolixe. Parmi ses recueils de nouvelles les plus connus, on peut citer, Une poignée de cendres (Hafna min ramad) et Le mât déchiré (Achirâa al moumazak). Ce qui fait l'intérêt de l'œuvre de Ali Mustapha Mosrati, c'est qu'elle appartient à un système de la représentation, ainsi qu'à un mode de reproduction échappant à toute représentation. D'une nouvelle à l'autre, l'écrivain privilégie une écriture réaliste qui est déterminée par des exigences référentielles. Le microcosme humain, à travers ses turpitudes, ses usages, ses démesures et ses dérives, est, aux yeux de Ali Mustapha Mosrati, une source intarissable d'inspiration. S'il observe son environnement social avec autant d'assiduité et de sagacité, s'il cible les tares qui caractérisent les nantis et une large frange d'affairistes incultes et arrogants, ce n'est pas pour condamner, juger ou endosser le rôle du redresseur de torts, mais pour analyser et disséquer les blocages dévastateurs, les mentalités obscurantistes et les pratiques vénales qui minent une jeune société libyenne, qui cherche à se dégager de l'analphabétisme, de la cupidité des bourgeois et des embourgeoisés.
Les nouvelles d'Ali Mustapha Mosrati sont souvent édifiantes avec un zeste de manichéisme. A ses yeux, les censeurs, les menteurs, les spéculateurs, les usurpateurs, les tyrans, bref tous les méchants qui infestent l'univers doivent être défaits et démasqués. C'est la revanche jubilatoire de l'écriture sur un monde injuste où les médiocres font souvent la loi. Mais cet enseignement moral qui conclut plusieurs nouvelles de l'auteur libyen déjoue le moralisme.
Dans Un passionné d'or, le nouvelliste raconte l'histoire d'un maniaque dévoré par l'appât de l'or, ne fait qu'amasser une fortune colossale pour finir par mourir asphyxié dans un coffre-fort bourré de lingots d'or qui s'est refermé inopinément sur lui, tel un «rat pris dans une souricière». Ce qui est remarquable dans cette nouvelle, c'est que le portrait fait de ce personnage d'une cupidité insatiable, est sans acrimonie ni haine. Le nouvelliste ne cache pas, certes, l'indignation que suscitent en lui l'égoïsme et l'égocentrisme de ce genre d'individus, mais il ne manque pas de s'apitoyer sur le sort de cet obsédé d'or, ermite et célibataire endurci, dont «les sens se sont rouillés et les sentiments endormis et éteints».
Gastronomie
La cuisine libyenne est un mélange de spécialités arabes et de plats méditerranéens, auxquels s'ajoute d'autres influences. La Libye a, en effet, conservé quelques traits de sa colonisation italienne, notamment la préparation des macaronis. Vous retrouverez ces pâtes dans la plupart des menus, au même titre que le couscous (au choix : mouton ou poulet). Les dates, oranges, abricots, figues et olives viendront agrémenter les «sherba» (soupes fortement épicées) et autres «bazin» (spécialité locale).
Bien que très proche de la cuisine du Maghreb, la cuisine libyenne a ses propres spécialités. «Le ousban», une sorte de large saucisse préparée dans des boyaux de mouton. La farce est épicée et persillée, à base de riz et d'abats de mouton. Les plats de «roushda» tiennent leur nom de ces très fines pâtes (un peu comme des nouilles chinoises) faites maison, servies avec une sauce à base de cannelle, de safran, de piment rouge et de pois chiches rappelant certaines sauces de tajines marocains. Les pâtes "roushda" peuvent être cuites de deux façons, soit dans la sauce même, soit à la vapeur dans un couscoussier (dans ce cas, le plat s'appelle "roushda keskes"). «Le ousban » et «la roushda» font partie de la cuisine familiale libyenne, mais on peut les déguster aussi dans certaines cantines populaires, à Tripoli notamment. Par contre, le «bazzen» est absent des restaurants.
C'est un plat réservé aux grandes occasions : mariages, fêtes musulmanes, anniversaires, retrouvailles. Le vendredi, les familles préparent un couscous ou un «bazzen». «Le bazzen», qui ne peut être mangé qu'avec la main, est présenté dans un plat autour duquel tout le monde se réunit. Chacun prend, au centre du plat, un morceau d'un dôme de pâte faite à base de farine d'orge et le trempe dans la sauce accompagnée de légumes, de viande et d'œufs durs, avant de savourer le mélange. K. H. et F. B.
La Libye
La Libye, officiellement la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, est un pays arabe d'Afrique du Nord. Elle est membre de la Ligue arabe. Elle est bordée au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest par l'Algérie (982 km) et la Tunisie (459 km), au sud par le Niger (354 km) et le Tchad (1.055 km), à l'est par le Soudan (383 km) et l'Egypte (1.115 km). Elle tire son nom d'une tribu berbère qui était dénommée Libou, ce qui a donné le mot grec Libyè.
Art rupestre
Autrefois désignant l'Afrique du Nord dans son ensemble, la Libye n'a jamais perdu de son rayonnement culturel ni de son caractère majestueux. Entre le golfe de Guinée et le rivage des Syrtes, la Libye est le carrefour des grandes caravanes.
Les randonnées Lybie vous feront parcourir le désert du Sahara, l'Akakus et ses peintures rupestres, le désert du Fezzan. A la fois port de l'Afrique centrale vers l'Europe et zone de rencontre du Moyen-Orient et du Maghreb, l'or, les colorants, l'ivoire et les hommes sont passés par ses rivages.
Les empires égyptien, grec, carthaginois et romain ont convoité ses richesses et donné naissance à des voies caravanières dont le souvenir perdure.
Entre le djebel de Tripolitaine et celui de Cyrénaïque, le désert du Sahara s'étire vers le sud. Tache rouge du Fezzan, coulée blonde vers l'Akakus, la verte trouée des oasis et les eaux changeantes de lacs oubliés parsèment cette immensité. Bien plus anciennes que les comptoirs de «Leptis Magna», ou «Ghadamès», les fresques préhistoriques racontent des mondes immémoriaux.
Théâtre
Né il y a environ 40 ans, le mouvement du théâtre libyen, qui s'est toujours inscrit dans l'évolution du mouvement artistique dans le monde en général et celui du monde arabe en particulier, peut être résumé en trois phases, à savoir, la première durant l'occupation italienne, la seconde lors de l'apparition de troupes nationale et la troisième après l'avènement de la révolution du premier septembre 1969. La première phase du théâtre libyen a été caractérisée par la formation de la troupe de l'Ecole des arts et de l'artisanat à partir des lauréats de ses promotions et a servi de premier noyau du 4ème art à Tripoli. Il s'agissait en fait de groupes de jeunes intellectuels qui se regroupaient entre eux et après avoir choisi un texte le présentait sous forme de pièces de théâtre qui étaient le plus souvent censurée par les autorités d'occupation italiennes. De cette époque, où les personnes qui s'adonnaient à l'art étaient mal vues en société et où plusieurs troupes théâtrales ont vu le jour dont celles de "L'art et de l'artisanat" qui a vécu de 1936 à 1939, du "Club de travail" de 1940 à 1947 date sa scission donnant naissance à la troupe du "Club de la jeunesse" qui était au départ un club sportif qui créera une troupe théâtrale dirigée par Amor Al-Barouni et ayant pour membres Faouad Al-Kaabazi, Kamal Said, Najati Al-Saraj et Awlad Chakchouki.
Parmi les plus importantes œuvres, jouées par cette troupe de théâtre, figurent les pièces Libye à l'an 2000 et Tarek Ben Zayed qui ont été jouées par 80 acteurs devant un public de 3.500 personnes. La troupe, le Club de la renaissance avait présenté aussi des pièces historiques telles L'esprit du Jihad en Islam en plus de quelques sketches joués par Khlifa Maouna et Dhafar Houria.
La seconde phase du mouvement du théâtre a été caractérisée par l'apparition de troupes privées dont la plus importante est la création, en 1951, de la troupe nationale qui a regroupé en son sein la majorité des jeunes dont les premières œuvres Le Monde heure par heure, Ingratitude et gratitude et les Héritiers écrites et produites par Said Al-Saraj. Cependant, faute de moyens financiers, la plupart de ces troupes ne connaîtront pas le succès et finiront par disparaître peu à peu de la scène culturelle libyenne.
C'est avec l'avènement de la révolution du premier septembre 1969 en Libye qui marque la troisième phase du mouvement du théâtre dans le pays. Cette phase sera marquée essentiellement par la création d'un office général libyen du théâtre.
Littérature
La littérature libyenne est d'une extrême fécondité. Réduite assez souvent aux seules œuvres du plus célèbre des écrivains libyens, le romancier Brahim Kouni, mal diffusées, peu traduites, cette littérature est très peu connue tant des publics arabes que du lectorat occidental. La Maison arabe du livre, société d'édition tuniso-libyenne basée à Tunis, a, il est vrai, beaucoup fait pour la publication d'œuvres majeures de la littérature narrative libyenne. A noter que l'écrivain Ali Mustapha Mosrati, est l'un des doyens de la littérature narrative libyenne, et un nouvelliste prolixe. Parmi ses recueils de nouvelles les plus connus, on peut citer, Une poignée de cendres (Hafna min ramad) et Le mât déchiré (Achirâa al moumazak). Ce qui fait l'intérêt de l'œuvre de Ali Mustapha Mosrati, c'est qu'elle appartient à un système de la représentation, ainsi qu'à un mode de reproduction échappant à toute représentation. D'une nouvelle à l'autre, l'écrivain privilégie une écriture réaliste qui est déterminée par des exigences référentielles. Le microcosme humain, à travers ses turpitudes, ses usages, ses démesures et ses dérives, est, aux yeux de Ali Mustapha Mosrati, une source intarissable d'inspiration. S'il observe son environnement social avec autant d'assiduité et de sagacité, s'il cible les tares qui caractérisent les nantis et une large frange d'affairistes incultes et arrogants, ce n'est pas pour condamner, juger ou endosser le rôle du redresseur de torts, mais pour analyser et disséquer les blocages dévastateurs, les mentalités obscurantistes et les pratiques vénales qui minent une jeune société libyenne, qui cherche à se dégager de l'analphabétisme, de la cupidité des bourgeois et des embourgeoisés.
Les nouvelles d'Ali Mustapha Mosrati sont souvent édifiantes avec un zeste de manichéisme. A ses yeux, les censeurs, les menteurs, les spéculateurs, les usurpateurs, les tyrans, bref tous les méchants qui infestent l'univers doivent être défaits et démasqués. C'est la revanche jubilatoire de l'écriture sur un monde injuste où les médiocres font souvent la loi. Mais cet enseignement moral qui conclut plusieurs nouvelles de l'auteur libyen déjoue le moralisme.
Dans Un passionné d'or, le nouvelliste raconte l'histoire d'un maniaque dévoré par l'appât de l'or, ne fait qu'amasser une fortune colossale pour finir par mourir asphyxié dans un coffre-fort bourré de lingots d'or qui s'est refermé inopinément sur lui, tel un «rat pris dans une souricière». Ce qui est remarquable dans cette nouvelle, c'est que le portrait fait de ce personnage d'une cupidité insatiable, est sans acrimonie ni haine. Le nouvelliste ne cache pas, certes, l'indignation que suscitent en lui l'égoïsme et l'égocentrisme de ce genre d'individus, mais il ne manque pas de s'apitoyer sur le sort de cet obsédé d'or, ermite et célibataire endurci, dont «les sens se sont rouillés et les sentiments endormis et éteints».
Gastronomie
La cuisine libyenne est un mélange de spécialités arabes et de plats méditerranéens, auxquels s'ajoute d'autres influences. La Libye a, en effet, conservé quelques traits de sa colonisation italienne, notamment la préparation des macaronis. Vous retrouverez ces pâtes dans la plupart des menus, au même titre que le couscous (au choix : mouton ou poulet). Les dates, oranges, abricots, figues et olives viendront agrémenter les «sherba» (soupes fortement épicées) et autres «bazin» (spécialité locale).
Bien que très proche de la cuisine du Maghreb, la cuisine libyenne a ses propres spécialités. «Le ousban», une sorte de large saucisse préparée dans des boyaux de mouton. La farce est épicée et persillée, à base de riz et d'abats de mouton. Les plats de «roushda» tiennent leur nom de ces très fines pâtes (un peu comme des nouilles chinoises) faites maison, servies avec une sauce à base de cannelle, de safran, de piment rouge et de pois chiches rappelant certaines sauces de tajines marocains. Les pâtes "roushda" peuvent être cuites de deux façons, soit dans la sauce même, soit à la vapeur dans un couscoussier (dans ce cas, le plat s'appelle "roushda keskes"). «Le ousban » et «la roushda» font partie de la cuisine familiale libyenne, mais on peut les déguster aussi dans certaines cantines populaires, à Tripoli notamment. Par contre, le «bazzen» est absent des restaurants.
C'est un plat réservé aux grandes occasions : mariages, fêtes musulmanes, anniversaires, retrouvailles. Le vendredi, les familles préparent un couscous ou un «bazzen». «Le bazzen», qui ne peut être mangé qu'avec la main, est présenté dans un plat autour duquel tout le monde se réunit. Chacun prend, au centre du plat, un morceau d'un dôme de pâte faite à base de farine d'orge et le trempe dans la sauce accompagnée de légumes, de viande et d'œufs durs, avant de savourer le mélange. K. H. et F. B.


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