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Le SOS d'une famille en détresse !
Plus de 6 jours dans une cage d'escaliers
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 08 - 2009

Les Smail, une famille sans histoire jusque-là, composée du couple, de la vieille maman hypertendue, de trois jeunes filles et d'un enfant de 3 ans souffrant de troubles respiratoires, vivent dans le hall d'un immeuble après leur expulsion de l'appartement qu'ils ont occupé durant 40 ans
Les Smail, une famille sans histoire jusque-là, composée du couple, de la vieille maman hypertendue, de trois jeunes filles et d'un enfant de 3 ans souffrant de troubles respiratoires, vivent dans le hall d'un immeuble après leur expulsion de l'appartement qu'ils ont occupé durant 40 ans
«L'huissier de justice et la police sont venus mettre toutes nos affaires dehors, il y a aujourd'hui 6 jours. Voyez par vous-mêmes, j'ai trois jeunes filles, ma belle- mère âgée de 65 ans, atteinte d'une maladie chronique (hypertension) est hébergée chez des voisins, mon petit dernier Youssef âgé de 3 ans est ashmatique. L'impact psychologique sur ma famille est terrible et mon mari a même tenté de mettre fin à ses jours. Nous n'avons aucun moyen de défense à l'exception de nos cris de détresse face à cette injustice et cruauté», ce sont les propos amers et désabusés de Mme Smail Linda cette mère de famille qui vit ainsi avec sa petite famille son sixième jour dans le hall d'un immeuble. Elle ne cache pas sa rage et son appréhension des jours à venir, face à cette situation qui fait de sa famille des Sdf du jour au lendemain.
Elle nous parlera de ce jour où tout a basculé pour elle et sa famille, elle nous dira des larmes dans la voix «Ils ont fait descendre toutes nos affaires dans la cage d'escalier, (cuisinière, réfrigerateur, literie et tout mon linge.) On m'a même interdit de mettre mes meubles sur le trottoir, les policiers m'ont dit que je n'avais pas le droit d'occuper le boulevard. Ils préfèrent que notre misère reste cachée aux yeux des autres. On nous a ordonné, pour cela, de rester dans la cage d'escalier en attendant d'apporter une solution à notre problème, nous sommes confinés là et même pour nos besoins naturels nous sommes contraints de nous rendre aux toilettes publiques payantes» : cela dure depuis six longs jours. «Regardez autour de vous, nous dit-elle. Tout est sale et humide. La porte de l'immeuble ne ferme pas de l'intérieur et nous craignant, surtout la nuit, que quelqu'un de malintentionné n'y pénètre. Quant aux rats nous cohabitons avec eux. De vagues promesses nous font croire que notre cas sera étudié au cours du mois de septembre... mais allons-nous résister jusque là». Cette famille occupait, depuis 40 ans l'appartement du 22 rue Hassiba Ben Bouali, le chef de famille Smail Boudjemai d'un ton morne nous explique : «J'ai reçu une lettre d'expulsion en 2007 et je n'ai cessé, depuis, de mener des démarches pour l'octroi d'un toit décent». Il continuera sur le même temps «on me renvoie d'un service à l'autre», sur les raisons de cette expulsion M. Smail nous expliquera «Cet appartement a été offert à mon défunt père par un ami aisé qui possédait lui-même une villa. Mon père n'a jamais pensé à demander à ce qu'il le mette en son nom. Lorsque cet ami décédera en 1990, le fils de ce dernier, l'héritier légitime nous a signifiés de quitter les lieux afin de pouvoir récupérer son bien. N'ayant nulle part où aller, j'ai proposé de lui payer une petite location, mais l'héritier est resté intransigeant et a engagé les démarches pour nous faire expulser».
Certes il est légitime de vouloir récupérer son bien, mais on ne peut s'empêcher d'éprouver un désespoir sans nom devant l'impuissance de cette famille qui hier encore était à l'abri et aujourd'hui se retrouve en proie à un avenir incertain.
«L'huissier de justice et la police sont venus mettre toutes nos affaires dehors, il y a aujourd'hui 6 jours. Voyez par vous-mêmes, j'ai trois jeunes filles, ma belle- mère âgée de 65 ans, atteinte d'une maladie chronique (hypertension) est hébergée chez des voisins, mon petit dernier Youssef âgé de 3 ans est ashmatique. L'impact psychologique sur ma famille est terrible et mon mari a même tenté de mettre fin à ses jours. Nous n'avons aucun moyen de défense à l'exception de nos cris de détresse face à cette injustice et cruauté», ce sont les propos amers et désabusés de Mme Smail Linda cette mère de famille qui vit ainsi avec sa petite famille son sixième jour dans le hall d'un immeuble. Elle ne cache pas sa rage et son appréhension des jours à venir, face à cette situation qui fait de sa famille des Sdf du jour au lendemain.
Elle nous parlera de ce jour où tout a basculé pour elle et sa famille, elle nous dira des larmes dans la voix «Ils ont fait descendre toutes nos affaires dans la cage d'escalier, (cuisinière, réfrigerateur, literie et tout mon linge.) On m'a même interdit de mettre mes meubles sur le trottoir, les policiers m'ont dit que je n'avais pas le droit d'occuper le boulevard. Ils préfèrent que notre misère reste cachée aux yeux des autres. On nous a ordonné, pour cela, de rester dans la cage d'escalier en attendant d'apporter une solution à notre problème, nous sommes confinés là et même pour nos besoins naturels nous sommes contraints de nous rendre aux toilettes publiques payantes» : cela dure depuis six longs jours. «Regardez autour de vous, nous dit-elle. Tout est sale et humide. La porte de l'immeuble ne ferme pas de l'intérieur et nous craignant, surtout la nuit, que quelqu'un de malintentionné n'y pénètre. Quant aux rats nous cohabitons avec eux. De vagues promesses nous font croire que notre cas sera étudié au cours du mois de septembre... mais allons-nous résister jusque là». Cette famille occupait, depuis 40 ans l'appartement du 22 rue Hassiba Ben Bouali, le chef de famille Smail Boudjemai d'un ton morne nous explique : «J'ai reçu une lettre d'expulsion en 2007 et je n'ai cessé, depuis, de mener des démarches pour l'octroi d'un toit décent». Il continuera sur le même temps «on me renvoie d'un service à l'autre», sur les raisons de cette expulsion M. Smail nous expliquera «Cet appartement a été offert à mon défunt père par un ami aisé qui possédait lui-même une villa. Mon père n'a jamais pensé à demander à ce qu'il le mette en son nom. Lorsque cet ami décédera en 1990, le fils de ce dernier, l'héritier légitime nous a signifiés de quitter les lieux afin de pouvoir récupérer son bien. N'ayant nulle part où aller, j'ai proposé de lui payer une petite location, mais l'héritier est resté intransigeant et a engagé les démarches pour nous faire expulser».
Certes il est légitime de vouloir récupérer son bien, mais on ne peut s'empêcher d'éprouver un désespoir sans nom devant l'impuissance de cette famille qui hier encore était à l'abri et aujourd'hui se retrouve en proie à un avenir incertain.


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