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Le malouf, pilier de la culture constantinoise
Soirée du mois de ramadhan dans l'antique cirta
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 09 - 2009

Constantine c'est la ville de l'Empereur Constantin, de Malek Haddad, Kateb Yacine, Paul Amar, Benjamin Stora et bien d'autres encore… Mais c'est aussi la ville du malouf, un style musical d'influence arabo-andalouse qui se distingue par trois courant dans notre pays : à Tlemcen l'influence de Grenade a donné le gharnati; à Alger - Blida plus exactement -, celle de Cordoue a donné le cen'â; à Constantine, l'influence de Séville a donné naissance au célèbre malouf. Il fut une époque où les hommes se retrouvaient dans les cafés autour de cette musique pour partager un moment en chantant et jouant. Mais avec le temps, la tradition tout comme ces cafés emblématiques en ville, a disparu. Un homme déterminé, Mohamed Azizi, a pourtant décidé de la faire renaître. Il a ainsi ouvert, il y a quelques années, un café au quartier ouest Boussouf, le café El-Haouzi. Ainsi, chaque soir, comme auparavant, violon, flûte, derbouka, luth, tar (petit tambourin) ou naghrate (deux percussions recouvertes d'une peau) sont à la disposition de tous ceux qui voudront passer derrière le micro pour chanter, pour déclamer un poème ou jouer un air. Peu à peu, la vie nocturne reprend donc ses droits à Constantine après qu'elle fut longtemps éteinte pendant les récentes années les plus noires quand personne ne songeait à sortir le soir. Mais aujourd'hui, la tradition des cafés musicaux revenue, c'est aussi l'occasion de moments de convivialité et d'amitié partagée. Ce café procure un bonheur inimaginable aux habitués du lieu, une joie se lit sur tous les visages. Ainsi, à Constantine, les veillées de Ramadhan donnent au café «El Haouzi» l'occasion de ravir la vedette à bien des structures culturelles matériellement mieux loties et ayant depuis longtemps pignon sur rue. Depuis que cet endroit existe, les musiciens et mélomanes de Constantine, les enfants de la ville (par naissance ou par adoption), les cadres moyens et tous ceux qui en ont "par-dessus la tête" des cafés "new look", sans âme et sans cachet, savent aujourd'hui où aller quand ils ont besoin de se rencontrer, passer une soirée de Ramadhan ensemble ou tout simplement de savourer un moment entre amis et copains de même bord. De tous les nombreux cafés, et autres restaurants et pizzerias qui ont poussé comme des champignons ces dernières années dans la ville du Vieux Rocher, le café restaurant "El Haouzi" est en effet le seul à avoir essayé de renouer avec cette tradition qui était bien ancrée à Constantine et qui voulait qu'un café soit également une sorte de cercle pour ses clients. Aussi et malgré sa situation quelque peu excentrée, ils l'ont vite adopté et en ont spontanément fait leur cercle, qui en proposant d'y apporter son luth, qui sa flûte, qui sa derbouka ou encore se portant volontaire pour s'occuper de la sonorisation ou de concocter le menu d'une soirée musicale ou d'un évènement à célébrer. C'est ainsi que de café-restaurant, "El Haouzi" est devenu, plus qu'un un lieu de ralliement pour mélomanes, un lieu culturel : on y tient des concerts conviviaux de Malouf qui s'écoutent en cercles comme le veut la tradition, on y organise des hommages à des artistes vivants ou disparus, on y fait venir des hôtes de marque pour les introduire à Constantine et on y prend même des initiatives pour orienter et encadrer de jeunes artistes. Ce fut d'ailleurs grâce à une initiative des membres de ce véritable cercle culturel que la chanteuse Dounia El Djazairia s'est essayée au répertoire Malouf.
Constantine c'est la ville de l'Empereur Constantin, de Malek Haddad, Kateb Yacine, Paul Amar, Benjamin Stora et bien d'autres encore… Mais c'est aussi la ville du malouf, un style musical d'influence arabo-andalouse qui se distingue par trois courant dans notre pays : à Tlemcen l'influence de Grenade a donné le gharnati; à Alger - Blida plus exactement -, celle de Cordoue a donné le cen'â; à Constantine, l'influence de Séville a donné naissance au célèbre malouf. Il fut une époque où les hommes se retrouvaient dans les cafés autour de cette musique pour partager un moment en chantant et jouant. Mais avec le temps, la tradition tout comme ces cafés emblématiques en ville, a disparu. Un homme déterminé, Mohamed Azizi, a pourtant décidé de la faire renaître. Il a ainsi ouvert, il y a quelques années, un café au quartier ouest Boussouf, le café El-Haouzi. Ainsi, chaque soir, comme auparavant, violon, flûte, derbouka, luth, tar (petit tambourin) ou naghrate (deux percussions recouvertes d'une peau) sont à la disposition de tous ceux qui voudront passer derrière le micro pour chanter, pour déclamer un poème ou jouer un air. Peu à peu, la vie nocturne reprend donc ses droits à Constantine après qu'elle fut longtemps éteinte pendant les récentes années les plus noires quand personne ne songeait à sortir le soir. Mais aujourd'hui, la tradition des cafés musicaux revenue, c'est aussi l'occasion de moments de convivialité et d'amitié partagée. Ce café procure un bonheur inimaginable aux habitués du lieu, une joie se lit sur tous les visages. Ainsi, à Constantine, les veillées de Ramadhan donnent au café «El Haouzi» l'occasion de ravir la vedette à bien des structures culturelles matériellement mieux loties et ayant depuis longtemps pignon sur rue. Depuis que cet endroit existe, les musiciens et mélomanes de Constantine, les enfants de la ville (par naissance ou par adoption), les cadres moyens et tous ceux qui en ont "par-dessus la tête" des cafés "new look", sans âme et sans cachet, savent aujourd'hui où aller quand ils ont besoin de se rencontrer, passer une soirée de Ramadhan ensemble ou tout simplement de savourer un moment entre amis et copains de même bord. De tous les nombreux cafés, et autres restaurants et pizzerias qui ont poussé comme des champignons ces dernières années dans la ville du Vieux Rocher, le café restaurant "El Haouzi" est en effet le seul à avoir essayé de renouer avec cette tradition qui était bien ancrée à Constantine et qui voulait qu'un café soit également une sorte de cercle pour ses clients. Aussi et malgré sa situation quelque peu excentrée, ils l'ont vite adopté et en ont spontanément fait leur cercle, qui en proposant d'y apporter son luth, qui sa flûte, qui sa derbouka ou encore se portant volontaire pour s'occuper de la sonorisation ou de concocter le menu d'une soirée musicale ou d'un évènement à célébrer. C'est ainsi que de café-restaurant, "El Haouzi" est devenu, plus qu'un un lieu de ralliement pour mélomanes, un lieu culturel : on y tient des concerts conviviaux de Malouf qui s'écoutent en cercles comme le veut la tradition, on y organise des hommages à des artistes vivants ou disparus, on y fait venir des hôtes de marque pour les introduire à Constantine et on y prend même des initiatives pour orienter et encadrer de jeunes artistes. Ce fut d'ailleurs grâce à une initiative des membres de ce véritable cercle culturel que la chanteuse Dounia El Djazairia s'est essayée au répertoire Malouf.

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