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«La justice française a été frileuse»
Mme Rina Sherman, veuve de Didier Contant, au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 11 - 2009

Se disant satisfaite de la condamnation de celui qui a causé la mort de son mari, Rina Sherman, néanmoins, dénonce la frilosité de la justice française qui s'est contentée de faire le minimum. Pour Mme Sherman, qui a eu l'amabilité de nous accorder cet entretien, la justice française a eu peur.
Se disant satisfaite de la condamnation de celui qui a causé la mort de son mari, Rina Sherman, néanmoins, dénonce la frilosité de la justice française qui s'est contentée de faire le minimum. Pour Mme Sherman, qui a eu l'amabilité de nous accorder cet entretien, la justice française a eu peur.
Midi Libre : Jean Baptiste Rivoire a été condamné pour violences volontaires et non pas pour violences volontaires préméditées qui était la qualification du renvoi en correctionnelle; quelles sont vos impressions ?
Rina Sherman : pour nous, c'est incompréhensible que la condamnation soit diminuée. Pourtant, il a été prouvé, lors du procès, que Rivoire a contacté plusieurs rédactions par mails et par téléphone les mettant en garde contre Didier Contant en avançant le fallacieux argument qu'il était à la solde des services secrets. Pour faire ça, il faut vraiment être motivé par le désir de détruire la personne. Nous attendons de recevoir les motivations de ce verdict et la raison pour la quelle la préméditation n'a pas été retenue.
A l'issue de ce verdict, peut-on dire que vous êtes satisfaite ?
Rivoire a été condamné pour violences volontaires à une peine maximale que prévoit la loi française. Mais je trouve que Rivoire a été condamné à minima. On n'a pas pu ne pas le condamner, mais la justice française a fait le strict minimum. Mais dans le fond, j'ai obtenu ce que j'ai demandé, à savoir que les faits soient avérés et que les circonstances soient élucidées.
Allez-vous faire appel ?
Je ne pense pas que nous allons faire appel parce que j'estime qu'on a eu gain de cause. Les actes de Rivoire ont été avérés et il a été condamné par une sanction pénale. On attend de voir si Rivoire fera appel de son côté.
Pour moi, la bataille qui a été enclenchée, il y a cinq ans, est gagnée. La justice a été très frileuse parce que l'affaire Rivoire contre Contant s'inscrit dans une affaire très compliquée avec plusieurs affaires d'Etat qui ont éclaté. La justice a eu peur, donc elle a opté pour le juste minima.
Pensez-vous que la justice française n'a pas pris ses responsabilités du fait que l'affaire des moines de Tibhirine reste au centre des relations entre Alger et Paris ?
Mon impression tout au long de ces cinq années de bataille est que les gens sont prudents. Il y a encore des gens importants qui sont en place. On voit maintenant qu'à partir des déclarations du général Butchwalter jusqu'à la levée du secret défense, ils se renvoient régulièrement des dossiers à la figure et non des moindres. De plus, il y a Pasqua qui a fait une sortie récemment et qui menace de tout déballer. On sait très bien qu'il y a eu des problèmes de rivalité entre les deux services secrets français même si l'on ne sait pas tout de l'étendue de ce problème. Côté français, il y a beaucoup de problèmes à régler d'abord. Paris est frileux et l'on s'est gardé de faire de sortie risquée.
Cinq ans après la mort de Didier Contant, le lobby du «Qui tue qui ?» a-t-il encore la même capacité de nuire ?
Complètement. Je vous renvoie à la dernière campagne médiatique en France faite autour du général Butchwalter avec pas moins de 300 publications sans vérifications, ni investigations. On s'appuie sur une seule source qui indique que l'armée algérienne a tué les moines. Donner des approximations sur la base d'affirmation sur un sujet aussi sensible que celui là impliquant des affaires d'Etat qui se chevauchent fait preuve d'amateurisme. C'est maître Baudouin qui a lancé cette campagne-là parce que le juge d'instruction l'a informé de la déposition du général Butchwalter. Et on a vu comment ça s'est développé. Les moines n'étaient pas des kamikazes, ils ne sont pas morts tous seuls. Les deux services secrets français savent qui les a tués. Le «Qui tue qui?» est bel est bien actif, ils ont moins de crédibilité mais leur capacité de nuire en tant qu'anciens trotskistes très bien organisés est forte. Il y a toute une partie de la gauche qui sympathise avec la tendance islamo-gauchiste. Et par conséquent, d'autres courants de droite profitent largement de leurs déboires. Et on se demande si cela ne profite pas à beaucoup de monde.
Que pensez-vous de la récente décision de lever le secret défense au sujet des notes concernant la mort des moines au niveau de trois ministères ?
Si ces notes participent à lever le voile sur des responsabilités, je suis d'accord. Mais que mettront-ils dans ces dossiers et qui va décider de ce qui peut être publié ou pas ? On peut se poser la question de savoir ce qui est destiné à l'information judiciaire et de ce qui reste éternellement frappé du sceau du secret défense. Si on va vraiment savoir ce qui s'est passé, tant mieux mais si c'est pour instrumentaliser encore une fois pour que le «Qui tu qui ?» continue de sortir le même refrain à savoir les généraux ont tué et le gouvernement est corrompu, ce n'est pas la peine. S'ils se font du souci pour les Algériens, pourquoi ces gens de gauche ne soutiennent-ils pas les efforts de la société civile algérienne ? Ça n'avance aucun Algérien de dénoncer depuis Paris. Mais, c'est faux, ils ne se soucient guère de «distribuer» de la démocratie en Algérie. C'est tout le contraire qu'ils veulent, enfoncer encore plus l'Algérie.
Midi Libre : Jean Baptiste Rivoire a été condamné pour violences volontaires et non pas pour violences volontaires préméditées qui était la qualification du renvoi en correctionnelle; quelles sont vos impressions ?
Rina Sherman : pour nous, c'est incompréhensible que la condamnation soit diminuée. Pourtant, il a été prouvé, lors du procès, que Rivoire a contacté plusieurs rédactions par mails et par téléphone les mettant en garde contre Didier Contant en avançant le fallacieux argument qu'il était à la solde des services secrets. Pour faire ça, il faut vraiment être motivé par le désir de détruire la personne. Nous attendons de recevoir les motivations de ce verdict et la raison pour la quelle la préméditation n'a pas été retenue.
A l'issue de ce verdict, peut-on dire que vous êtes satisfaite ?
Rivoire a été condamné pour violences volontaires à une peine maximale que prévoit la loi française. Mais je trouve que Rivoire a été condamné à minima. On n'a pas pu ne pas le condamner, mais la justice française a fait le strict minimum. Mais dans le fond, j'ai obtenu ce que j'ai demandé, à savoir que les faits soient avérés et que les circonstances soient élucidées.
Allez-vous faire appel ?
Je ne pense pas que nous allons faire appel parce que j'estime qu'on a eu gain de cause. Les actes de Rivoire ont été avérés et il a été condamné par une sanction pénale. On attend de voir si Rivoire fera appel de son côté.
Pour moi, la bataille qui a été enclenchée, il y a cinq ans, est gagnée. La justice a été très frileuse parce que l'affaire Rivoire contre Contant s'inscrit dans une affaire très compliquée avec plusieurs affaires d'Etat qui ont éclaté. La justice a eu peur, donc elle a opté pour le juste minima.
Pensez-vous que la justice française n'a pas pris ses responsabilités du fait que l'affaire des moines de Tibhirine reste au centre des relations entre Alger et Paris ?
Mon impression tout au long de ces cinq années de bataille est que les gens sont prudents. Il y a encore des gens importants qui sont en place. On voit maintenant qu'à partir des déclarations du général Butchwalter jusqu'à la levée du secret défense, ils se renvoient régulièrement des dossiers à la figure et non des moindres. De plus, il y a Pasqua qui a fait une sortie récemment et qui menace de tout déballer. On sait très bien qu'il y a eu des problèmes de rivalité entre les deux services secrets français même si l'on ne sait pas tout de l'étendue de ce problème. Côté français, il y a beaucoup de problèmes à régler d'abord. Paris est frileux et l'on s'est gardé de faire de sortie risquée.
Cinq ans après la mort de Didier Contant, le lobby du «Qui tue qui ?» a-t-il encore la même capacité de nuire ?
Complètement. Je vous renvoie à la dernière campagne médiatique en France faite autour du général Butchwalter avec pas moins de 300 publications sans vérifications, ni investigations. On s'appuie sur une seule source qui indique que l'armée algérienne a tué les moines. Donner des approximations sur la base d'affirmation sur un sujet aussi sensible que celui là impliquant des affaires d'Etat qui se chevauchent fait preuve d'amateurisme. C'est maître Baudouin qui a lancé cette campagne-là parce que le juge d'instruction l'a informé de la déposition du général Butchwalter. Et on a vu comment ça s'est développé. Les moines n'étaient pas des kamikazes, ils ne sont pas morts tous seuls. Les deux services secrets français savent qui les a tués. Le «Qui tue qui?» est bel est bien actif, ils ont moins de crédibilité mais leur capacité de nuire en tant qu'anciens trotskistes très bien organisés est forte. Il y a toute une partie de la gauche qui sympathise avec la tendance islamo-gauchiste. Et par conséquent, d'autres courants de droite profitent largement de leurs déboires. Et on se demande si cela ne profite pas à beaucoup de monde.
Que pensez-vous de la récente décision de lever le secret défense au sujet des notes concernant la mort des moines au niveau de trois ministères ?
Si ces notes participent à lever le voile sur des responsabilités, je suis d'accord. Mais que mettront-ils dans ces dossiers et qui va décider de ce qui peut être publié ou pas ? On peut se poser la question de savoir ce qui est destiné à l'information judiciaire et de ce qui reste éternellement frappé du sceau du secret défense. Si on va vraiment savoir ce qui s'est passé, tant mieux mais si c'est pour instrumentaliser encore une fois pour que le «Qui tu qui ?» continue de sortir le même refrain à savoir les généraux ont tué et le gouvernement est corrompu, ce n'est pas la peine. S'ils se font du souci pour les Algériens, pourquoi ces gens de gauche ne soutiennent-ils pas les efforts de la société civile algérienne ? Ça n'avance aucun Algérien de dénoncer depuis Paris. Mais, c'est faux, ils ne se soucient guère de «distribuer» de la démocratie en Algérie. C'est tout le contraire qu'ils veulent, enfoncer encore plus l'Algérie.


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