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Haythem Manna : »Le Golfe ne veut pas de démocratie en Syrie »
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 09 - 08 - 2011


Le Point.fr – Publié le 08/08/2011 à 20:09 -
Haytham Manna, opposant syrien en exil, révèle au Point.fr dans quelle mesure la Syrie est convoitée par l'ensemble du Moyen-Orient.
Les pays arabes montent au créneau. Pour la première fois depuis le début de la crise syrienne, en mars, trois pays du Golfe, dont la puissante Arabie saoudite, ont rappelé leur ambassadeur à Damas pour dénoncer la répression du régime de Bachar el-Assad. Cette décision sans précédent de la part des voisins de Damas a été suivie par un appel de la Ligue arabe à cesser « immédiatement » les violences. Promettant des réformes au « plus haut niveau de l'Etat », le président a nommé de son côté un nouveau ministre de la Défense, le général Daoud Rajha, sans pour autant mettre un terme à la violence, qui a encore fait 52 morts dimanche. L'opposant Haytham Manna, en exil à Paris, porte-parole de la Commission arabe des droits humains et membre du Comité de coordination pour un changement démocratique en Syrie, a perdu lundi son frère, Maen Aloudat, ingénieur de 52 ans et coordinateur du mouvement des jeunes du 18 mars à Deraa (sud). Il explique au Point.fr pourquoi une Syrie démocratique irait à l'encontre des intérêts de ses voisins régionaux.
Le Point.fr : Que pensez-vous de la nomination d'un nouveau ministre de la Défense ?
Haytham Manna : Je viens de perdre mon frère, qui a été abattu à Deraa. C'est cela la réalité aujourd'hui. Notre problème n'est pas le ministre de la Défense, mais le groupement d'intérêt militaire dominé par un seul homme. Notre problème aujourd'hui, c'est la protection de la population. Nous atteignons un niveau de répression encore plus important que celle qui a eu lieu à Hamah en 1982. D'un côté, le régime n'essaie plus de tuer, mais de faire le maximum de blessés, car il est beaucoup plus difficile de les chiffrer que des morts. De l'autre, une grande partie d'entre eux ne peuvent aller à l'hôpital public de peur d'être arrêtés.
Quelle est, selon vous, la solution immédiate pour répondre à cette crise ?
Il ne faut pas chercher à alimenter des solutions qui puissent jouer dans le sens de la violence. Nous sommes en train de nous diriger vers une guerre civile. Or le chaos est justement la seule alternative prônée par le pouvoir. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin des pays qui n'ont pas coupé leurs liens avec la Syrie pour qu'ils se rendent à Damas et qu'ils fassent passer un message. C'est le cas de l'Inde, de l'Afrique du Sud, du Brésil et même du Liban et de l'Iran. Bachar n'entendra que ses alliés, pas la France et les Etats-Unis, qu'il considère comme ses ennemis.
Avez-vous un plan précis ?
J'ai eu des contacts avec plusieurs Etats qui vont dépêcher des délégations à Damas. Nous avons également rendez-vous la semaine prochaine avec Nabil al-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe, pour obtenir l'envoi de représentants en Syrie. Nous ne le faisons pas de gaieté de coeur, mais parce que nous devons à tout prix faire en sorte d'obtenir au moins quelques jours de cessez-le-feu de la part de l'armée.
Que pensez-vous de la récente décision de l'Arabie saoudite, du Bahreïn et du Koweït de rappeler leur ambassadeur ?
Les pays du Golfe souhaitent dévier la résolution du conflit syrien vers des aspects plus confessionnels que démocratiques. Les Saoudiens ne recherchent, eux, qu'une seule chose : renforcer la position des islamistes au sein des forces politiques syriennes, pour supplanter l'Iran dans ce pays. L'Arabie saoudite n'a que faire de la démocratie en Syrie, pourvu qu'elle obtienne une meilleure relation avec Bachar el-Assad. Les pays du Golfe ne veulent pas voir apparaître un exemple démocratique à leurs frontières, car ils le considèrent comme un véritable danger pour leur régime. N'oublions pas que Riyad détient plus de 9 000 prisonniers politiques.
Que pensez-vous de l'initiative de la Turquie d'envoyer son ministre des Affaires étrangères à Damas ?
C'est une bonne démarche, mais elle doit se faire sous le signe de la protection de la population civile en tant que devoir humanitaire international. Malheureusement, les Turcs ont toujours négocié avec les Syriens selon leurs propres intérêts. Le Premier ministre Erdogan ne verrait pas d'un mauvais oeil l'existence d'un autre pays gouverné par un parti islamique. Lors de notre voyage en Turquie, à la frontière syrienne, nous avons découvert que de nombreux laïcs élus par les réfugiés syriens pour les représenter avaient tous été arrêtés et remplacés par des islamistes. La montée de l'influence de la Turquie en Syrie en ferait, d'autre part, une force régionale incontestable.
Comment expliquez-vous l'imperméabilité de Bachar el-Assad à la pression internationale ?
Pour la diplomatie syrienne, l'Europe n'existe pas. Il n'existe même plus de diplomatie dans la situation actuelle. La politique du pouvoir consiste à assassiner tout ce qui est politique au nom de la sécurité, et tout ce qui est diplomatique au nom du complot.


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