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Le 9 février 2019, le FLN orchestre la provocation fatale de la Coupole
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 09 - 02 - 2020


Malik Tahir, RadioM, 9 février 2020

Le cadre offert au cadre à la coupole, la provocation fatale du FLN (dr)
Le 9 février 2019, les chargés de l'animation de l'appareil du FLN, avec le zèle arrogant des apparatchiks, ont organisé un meeting à la Coupole du 5 juillet, à Alger, pour annoncer officiellement que Abdelaziz Bouteflika était leur candidat à l'élection présidentielle. Ce jour-là, sur les réseaux sociaux, des Algériens écœurés vont commenter la scène ahurissante où des hommes en-costumés offraient un « cadre au cadre » et ils persifleront sur les casse-croûtes » cachir » distribués aux partisans ramenés par milliers de tous le pays vers Alger.
Le « cadre » et le « cachir » vont être deux mots clés annonciateurs de l'insurrection civique du 22 février. Le pouvoir, dans tout ses compartiments, y compris feu le chef d'Etat-major, Ahmed Gaïd-Salah, ne l'a pas vue venir. Le régime s'attendait tout au plus à quelques contestations « classiques » de type « Barakat » en 2014 ou des tentatives de manifestations lancées les samedis en 2011, dans la foulée de la chute de Benali en Tunisie. Des contestations modestes, sans soutien populaire, qu'il a pu gérer avec la prétendue « gestion démocratique des foules », la fameuse « GDF ». Il ne s'attendait pas à une contestation désarmante, aussi bien par son ampleur que par son pacifisme, que celle qui s'enclenchera le 22 février.
Aujourd'hui encore, en observant la remarquable photo de Samir Sid, on mesure la violence de la scène diffusée sur toutes les chaînes de TV, et le message méprisant qui était adressé aux Algériens. Celui d'une machine du régime qui se met en branle pour dire que les jeux sont, comme d'habitude, faits et que l'avis de la population ne fait pas partie de l'équation. Le jour de la coupole n'avait même pas la relative retenue des grandes messes du parti unique. C'était, au contraire, une rencontre à l'organisation chaotique. On se disputait l'accès à l'estrade, y être à tout prix semblait être le but pour faire étalage du zèle et se signaler aux tireurs de ficelles.
Dans la « tradition » du parti unique, l'espace de l'estrade est réglé et une forme de hiérarchie était de mise. Mais pour ce 9 février, tous le monde veut y être pour se montrer. On ne pouvait mieux montrer le côté chaotique d'un régime qui fait rempiler un homme malade « vainqueur » en 2014 – avec la participation de l'éternel lièvre que fut Ali Benflis – sans même faire la moindre apparition publique. La scène de l'estrade, même le très persifleur film « Carnaval fi dechra », ne l'aurait pas osée, la réalité du régime – on en prendra la mesure par la suite avec les affaires de corruption – dépassant et de bien loin, l'imagination pourtant fertile des Algériens.
Le principal organisateur apparent de ce cirque, Moad Bouchareb, coordinateur du FLN et ex-président de l'APN, a disparu de la circulation. Les députés qui avaient mis dehors Saïd Bouhadja pour l'introniser président de l'APN se sont mis à réclamer son départ; il jettera l'éponge le 22 juillet. Il avait été déjà débarqué du FLN, le 30 avril, au profit de Mohamed Djemaï, qui est en prison.
Bouchareb laissera à l'histoire une déclaration irréelle – et stupide – au lendemain des grandes manifestations du 22 février: « Certains politiques et quelques pseudos politiques commencent à rêver. Je leur dis : faites de beaux rêves et bon sommeil. Je leur dis aussi, les enfants rêvent toujours, alors profitez de vos rêves ». C'était encore le point de vue de l'ensemble du régime. Quelques jours plus tard, le 26 février, le général Gaïd Salah mettait en garde les contestataires. Il est inacceptable, disait-il « que des Algériens soient poussés vers l'inconnu à travers des appels douteux chantant en apparence la démocratie mais qui, en vérité, poussent des égarés vers des sentiers peu sûrs qui ne servent pas l'intérêt du pays ni son avenir prospère ».
Moad Bouchareb a disparu de la circulation, mais une bonne partie de ceux qui plastronnaient avec aplomb sur l'estrade, dans ce « carnaval fi dawla », sont désormais à El Harrach, après la fin apparente de la sainte alliance au sein du régime provoquée par l'insurrection civique des Algériens/ Abdelmalek Sellah, Tayeb Louh, Djamel Ould Abbés, Amar Tou, Abdelmalek Boudiaf, Said Berkat, Ali Haddad…
Le lendemain du carnaval de la Coupole, le 10 février 2019, Abdelaziz Bouteflika officialise sa candidature dans un « message à la nation ». Il y évoque les « nombreuses voix » qui le « sollicitent pour poursuivre » sa mission. Tout en admettant qu'il n'avait plus les « mêmes forces physiques qu'avant », Bouteflika se dit en mesure de « transcender les contraintes liées aux ennuis de santé auxquels chacun peut être un jour confronté. »
Le quatrième mandat était de trop, l'idée d'un cinquième mandat révélait un état d'autisme aggravé au sein de tous les compartiments du régime. Passé le moment de sidération, les signaux de la colère se multiplient: Kherrata, Khenchela, les réseaux sociaux entrent en ébullition. Le 22 février, le pays est dans la rue pour rejeter le cinquième mandat de Bouteflika et le régime qui a permis le carnaval fi eddawla. Un an plus tard, le pays est toujours dans la rue.


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