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La laicité
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 11 - 09 - 2009


par JNPLU
On lit souvent dans divers sites des gens qui réclament la laicité et à la séparation de l'Etat et de la religion à l'instar des pays européens comme si c'était une panacée pour nos maux. Je pose le problème au débat.
La laicité est un terme qui renvoie à la notion de différenciation entre deux personnes baptisées dans la chrétienneté, l'une occupant des fonctions ecclésiastiques appelée clerc et l'autre n'occupant pas de fonctions ecclésiastiques et appelée laic, terme dérivé du grec « laios ou laikos » et du latin « laicos ».
A la base, la laicité est une institution rattachée à la notion de chrétienneté et tient du fait que les chrétiens ont une église, une hiérarchie ecclésiatstique, qui à un moment donné de leur histoire détenait le pouvoir temporel. Le fait d'enlever le pouvoir temporel à l'église à été appelé laicité. Puis ce terme évolue encore et de nos jours il signifie dans les pays occidentaux, la séparation de l'état et de la religion.
Il s'agit d'une évolution historique liée au contexte des pays chrétiens qui a fait que cette notion à été élaborée puis a évolué. Les mots sont toujours porteurs d'une connotation civilisationnelles, on ne pense qu'en fonction de sa culture,
Dans les pays musulmans, aucune institution ecclésiatique n'existe . Chaque musulman est directement responsable devant Dieu de ses actes. Et chaque musulman doit dans ses actes quotidiens faire preuve de soumission à son seigneur et non pas à des intermédiaires.
Meme si l'imam fait des interprétations de la loi religieuse, elles ne sont que supplétives et on peut les suivre ou suivre d'autres interprétations contraires formulées par d'autres imams. En islam tous le monde est tenu de connaître sa religion et de s'en imprégner, il n'y a pas de laic et de religieux, tous sont égaux.
C'est pourquoi il n'y a pas lieu à séparation d'un pouvoir temporel d'un pouvoir spirituel, les deux se confondent.
Dieu dit à son prophète dans le Coran:' « Non ils ne croiront point, jusqu'à ce qu'ils te feront juge de leurs différents et qu'ensuite ils ne trouvent auncune indisposition en eux mêmes en ce que tu auras statué et se soumettent totalement . »
Il en découle que pour être musulman il faut suivre les préceptes du prophète dans ce qu'il a ordonné et se soumettre totalement à Dieu dans ce qu'il a énoncé dans le Coran que les musulmans considèrent comme sa parole « descendue » sur terre, C'est l'un des sens du mot islam.
Or les dispositions du droit musulman englobent l'ensemble de la vie quotidienne. Elles réglementent aussi bien la relation de l'individu avec son seigneur que les relations de l'homme avec la nature et ses semblables et donc écologie, politique, éducation, organisation de la société sont concernés.
On ne peut se déclarer musulman et affirmer écarter l'application des principes de l'islam de sa vie et de la politique qui gère le déroulement de cette vie.
L'empreinte musulmane doit se retrouver dans la législation d'un pays qui se dit musulman. Sinon on peut plus dire que ce pays est musulman.S'il est un fait que le politicien ne doit pas justifier ses actes par des principes religieux, il n'est pas possible que des politiques qui régissent les musulmans soient dénuées de l'empreinte de cette religion.
L'ordre public dans un pays musulman diffère de celui qui existe sous d'autres cieux car l'ordre public est lié à une notion de morale qui varie en fonction du temps et de l'espace , en pays musulman cette notion est liée à la religion. Les besoins moraux d'une population musulmane sont différents des besoins d'une population non musulmane.
L'algérie, appartient a tous ses habitants certes. Mais la force d'orientation des politiques en Algérie doit être constituée par l'impulsion majoritaire islamique, dont on doit soustraire la force contraire constituée par l'impulsion contraire donnée par les minorités. C'est arithmétique,
Il est impensable que ce soit la minorité qui dicte ses lois à la majorité sous prétexte de démocratie. Même si l'agitation de la minorité est plus perceptible que les manifestations de volonté de la majorité.
Or dans le sillage de la campagne occidentale contre « le péril vert » certains se complaisent à venir chaque jour que Dieu fait nous fatiguer les yeux par des histoires de laïcité en Algérie, pour nous préserver de l'islamisme qui selon eux est un mal profond.
Qu'est ce donc que l'islamisme ?
C ‘est un terme importé, qui synthétise un vécu occidental et qui constitue un prisme avec lequel nous devons, nous, percevoir notre civilisation, fondamentalement différente. Il ne peut exister pareil termes en arabe, c'est la langue du Coran en lequel la majorité des Algériens croit.
De même que fondamentaliste pour un musulman ne veut rien dire car islam n'ayant pas été révisé est toujours présent dans sa version fondamentale c'est même une de ses caractéristiques essentielles, le fondamentaliste étant un conservateur qui refuse de changer les valeurs, tous les musulmans sont des conservateurs, car l'islam n'est pas susceptible d'être révisé. Dans le même sens tous les musulmans sont intégristes dans la mesure ou ils refusent de voir leur religion corrompue par des novations,
La religion musulmane à la différence des autres religions célestes n'a pas changé un iota à ses sources transmissibles, c'est également l'une de ses caractéristiques, il n'y a que l'interprétation qui puisse varier d'un pays à un autre et d'une période à une autre. Cette interprétation ne saurait toucher a ce qui est stipulé dans le Coran, dans la tradition du prophète ou dans le consensus des compagnons du prophète, c'est a dire aux fondements, Donc pratiquement rien n'a changé dans la religion musulmane depuis son avènement.
On admettant qu'on puisse donner un sens au mot islamiste que pourrait il signifier ? Quelqu'un qui introduit le religieux dans la politique ? A la base, le religieux en islam est dans la politique et la politique est dans le religieux. C'est donc qu'on utilise ce mot pour donner une justification à une tentative de réviser l'islam ? Pourquoi ne le dit on pas ouvertement ?
Ce serait plus honnête et plus facile à débattre, de dire que l'islam est dépassé et qu'il faut proscrire l'application de certaines de ses règles. Mais qui garantit de cette façon, que dans quelques siècles d'autres ne viendront pas qui proscriront d'autres règles et qu'il ne restera rien de l'islam. C'est pourquoi toute novation en islam est interdite expressément. Cela ne gênera bien sur que les musulmans, c'est à dire la majorité des gens de ce pays et c'est pour cela qu'ils ne doivent pas laisser faire.
Quant à ces gens que désigne le vocable d'islamistes et qui sont les extrémistes on veut confondre les deux sciemment, l'islam n'est pas responsable de leurs actes et ce n'est pas parce que des gens violent des règles religieuses, que ces règles deviennent obsolètes. Le prophète de l'islam que le salut soit sur lui a plusieurs traditions qui interdisent la surenchère en matière de religion, qui incitent au juste milieu dans les actes et les pensées , qui ordonnent d'éviter l'anarchie (al fitna),
Les règles de l'islam n'étant pas obsolètes, l'islam n'étant pas responsable des extrémistes, la majorité des Algériens étant musulmane, la laïcité est un produit exotique lié à une culture qui n'est pas notre, on ne voit pas très bien pourquoi on veut nous la greffer.
Quant à la démocratie, c'est un autre débat.


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