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Cessez de mentir !
Par Makhlouf Touabi*
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 05 - 2010

Je suis outr�. Nous avons assist� ces derniers jours � un d�ferlement d�histoire(s) de la part de certains personnages, plus ou moins int�ress�s par le maintien d�une situation de monopole de la parole sur notre guerre de lib�ration qui m�a r�volt� en tant qu�ancien de l�ALN et citoyen. Nous sommes nombreux � avoir constat� que ce monopole dont ils se sont, jusque-l�, autoproclam�s seule autorit� qualifi�e pour distiller leurs messages sous couvert de l�gitimit� historique, n�a d�autres fins que d�asseoir leur h�g�monie politique par la falsification, l�usurpation, les reniements dont ils ont us� et abus� depuis 1957 � nos jours.
Les r�actions injustes et injustifi�es au livre du docteur Sa�d Sadi sur Amirouche m�incitent � assumer ma part de responsabilit� morale afin de dire ma col�re envers et contre ceux qui ont d�vers� leur haine dans le but de discr�diter l�ouvrage dont tout le monde s�accorde � dire qu�il est bienvenu. La premi�re r�action est venue, sans surprise d�ailleurs, du cercle �malgache� (d�obscurs �l�ments sans envergure aucune dans les rouages du MALG ) convertis en gardiens du temple d�o� se redistribue la rente. Ils ont tent� de gommer la responsabilit� des crimes commis par leurs ma�tres, et pourquoi pas, les imputer � leurs adversaires d�hier et d�aujourd�hui, pour ceux qui ont eu la chance de survivre. J�utiliserai le m�me ton que lui. Mourad Benachenhou est un �tre sans la moindre d�cence. Il �tait connu en tant que tel au Maroc. Qui donc, � part lui et ses semblables, pouvait insulter et oser d�fendre la s�questration des corps de deux h�ros ? Quant � cette �organisation � des anciens du MALG, elle a �t� cr��e pr�cis�ment pour peser contre toute vell�it� de manifestation de la v�rit�, susceptible de mettre � nu les falsifications r�p�titives de l�Histoire par et au profit du m�me clan. Dans un pass� r�cent, j�ai �t� t�moin d�une s�rie d�apostrophes de son pr�sident par des intellectuels moudjahidine sur ce sujet apr�s qu�il eut travesti la r�alit�. Pourquoi cr�er sp�cialement cette association puisque tous les moudjahidine sont �gaux, du moins ils devraient l��tre ? Mais puisque le fond du probl�me dans les attaques de M. Benachenhou et des autres c�est de cibler la Kabylie, autant aller au fond d�un d�bat qui tra�ne depuis si longtemps. faut peut-�tre rappeler que si cette r�gion a donn� 15 colonels � la R�volution pour lib�rer le pays, c�est gr�ce � un esprit de sacrifice o� aurait pu et d� puiser l�actuel clan qui g�re l�Alg�rie et qui a squatt� tous les postes de pouvoir pour s�adonner � la pr�dation tout en accusant les autres Alg�riens d��tre d��pouvantables r�gionalistes. Je disais, donc, que leur cauchemar �tait et est toujours d��tre d�voil�s pour les crimes commis par leurs chefs et peut-�tre avec leur complicit� individuelle et ou collective dans les assassinats d�Abane, de Khider et de Krim Belkacem. Parlons aux nouvelles g�n�rations de ce qui peut �tre encore prouv� pendant que des acteurs vivants peuvent encore t�moigner. Abane Ramdane, dont on veut coller la mort � Krim, vouait � ce dernier, en d�pit des frictions qui les ont oppos�s, un respect sans limites et il a mis naturellement son intelligence au service de celui qui l�avait contact� � sa sortie de prison. Des militants savent que Krim a failli subir, avec le colonel Si Mahmoud Ch�rif, le sort de Abane alors qu�il insistait pour s�assurer que Abane, cens� �tre retenu dans cette ferme isol�e au Maroc, disposait d�un minimum de confort dans son lieu de d�tention. Car c��tait bien de cela dont il �tait question. Mais Boussouf en avait d�cid� autrement en doublant tous les autres responsables au fait du probl�me Abane. Lorsque Boussouf r�pondit � Krim qui insistait : �Je ne suis pas un ge�lier !� Krim Belkacem et Mahmoud Ch�rif devinrent bl�mes. Ils venaient de comprendre que Abane avait �t� liquid�. N�e�t �t� le sang froid du colonel si Mahmoud Ch�rif qui a compris ce que recherchait Boussouf : les pousser � r�agir alors qu�ils �taient totalement � sa merci ; il y aurait eu ce jour-l� trois t�tes � liquider par Boussouf et ses acolytes, tous de la Wilaya V, bas�e au Maroc. Des hommes qui nous parlent en apart� sont encore en vie. Les historiens devraient se d�p�cher de les approcher au lieu de contester, de fa�on tr�s s�l�ctive d�ailleurs, le droit � des acteurs politiques d��crire. Une partie de la paix civile du pays d�pend de cette affaire et il faudra bien reparler de ce qui s�est pass� � T�touan en d�cembre 1957. Boussouf, rong� par son ambition, voulait affaiblir Krim pour se hisser � son niveau. D�ailleurs, il s�attache aussit�t � semer le doute aupr�s du colonel Si Nacer (Mohamedi Sa�d), chef de l�arm�e, aupr�s duquel le (les) �charg�(s) de mission� ne cessait (ent) de donner des �preuves�, comme par exemple le fait que Krim l�avait retir� de la liste des ministrables du GPRA. Le travail de division continua jusqu'� l�aboutissement du plan d�isolement de Krim qui passait par la d�mobilisation de Si Nacer, qui devait renoncer � son poste de chef de l�arm�e. Boussouf, obtenant ce qu�il a voulu, n�avait plus d�obstacles devant lui. La place est libre et il suffit de proposer son prot�g� Boumedi�ne, un colonel sans faits d�armes. Krim a fini, apr�s maintes r�ticences, par c�der et accepta de le nommer chef d��tat-major. Ainsi Krim, apr�s avoir perdu la (sa) t�te pensante (Abane), venait de perdre son bras arm� (Si Nacer). Voil� pourquoi sont tir�s tant de couteaux apr�s le livre de Sa�d Sadi : la peur de devoir regarder le pass� en face avec les ambitions criminelles qui animaient des hommes en pleine guerre pendant que leurs fr�res se saignaient � l�int�rieur. � ce propos, il faut se souvenir que le colonel Lotfi (Chaoui Boudghiar) a quitt� le Maroc quand Boumedi�ne fut nomm� chef de la base ouest, en signe de protestation, lui l�intellectuel qui refusait d��tre sous le commandement de celui qui �tait consid�r� comme un colonel �maison�. Il est mort dans le sud-ouest, avec une vingtaine de cadres qui l�ont suivi dans la pr�cipitation, dans des conditions qui ne sont pas sans rappeler celles qui ont co�t� la vie � Amirouche et El Haou�s. Ayant r�ussi une autre �tape dans son travail d��limination par affaiblissement de Krim, Boussouf jubilait. Pas pour longtemps, car le petit Boumedi�ne, son prot�g�, avait de l�ambition, et comme dans la plupart des cercles form�s autour de crimes et de complots, Boussouf finit par �tre victime de sa cr�ature. Mais comme Krim �tait craint, respect� et m�me adul� par les anciens, il ne pouvait scier la branche qui l�avait port� au d�part. Plus tard, arriv� � ses fins, Boumedi�ne sut �tre reconnaissant envers son ancien ma�tre. Elimin� politiquement, Boussouf put s�accaparer d�innombrables march�s : p�trole, trafics d�armes, affaires louches, etc. en toute impunit� puisqu�il avait la b�n�diction et la protection de Boumedi�ne qui l�avait supplant�. Si je rends aujourd�hui hommage � tous mes fr�res et amis qui ont servi dignement la R�volution dans les transmissions comme dans les autres domaines, tandis que d�autres tirent une gloriole d��tre �malgaches � � des fins indignes de notre combat, il faudra que nous les faisions payer par notre devoir de parler car nous aurons doublement failli si nous laissons le nombre et les grades de ces racketteurs continuer � augmenter tous les jours. Nous avons l�obligation de dire les choses pour la v�rit� due aux nouvelles g�n�rations, l�honneur de notre peuple et la coh�sion de notre nation. S�agissant de la sortie d�Ali Kafi, il nous est extr�mement p�nible de le suivre tant ses assertions sont d�pourvues de sens commun. Peut-il affirmer une chose et son contraire sans se discr�diter ? De plus, de quel droit peut-il se revendiquer pour affirmer que l�Histoire est une zone interdite aux Alg�riens et qu�elle rel�ve du domaine r�serv�. R�serv� � qui et pourquoi ? Je ne comprends pas pourquoi Ali Kafi ne dit pas simplement la v�rit� sur sa non admission aux travaux du Congr�s de la Soummam, premier acte r�gulateur de la vie politique et organique du FLN apr�s le d�clenchement de la R�volution. Il n�a �t� �cart� ni par Abane ni par Amirouche dont le r�le, pour ce dernier, �tait la s�curit� des lieux et la protection des participants aux travaux. Pourquoi cette haine aveugle et injustifi�e envers ces deux responsables ? Pourquoi ne veut-il pas dire qu�il a �t� simplement renvoy� par son chef, le colonel Zighout Youcef, qui lui a pr�f�r� des commandants plus aptes � contribuer au succ�s du congr�s dans lequel il s�est beaucoup investi, comme Si Abdellah Bentobal et Si Amar Benaouda qui sont toujours vivants ? Ce fut d�ailleurs la seule fois que Kafi a crois� Abane ! L�histoire de sa pr�tendue rencontre avec lui � Michelet est une pure invention. Une autre v�rit� selon Kafi, une demi-v�rit� selon les t�moignages recoup�s. Il �tait contre la d�cision des colonels d�aller, sinon de demander des comptes, du moins de faire bouger les choses � Tunis. Pourquoi et qui a eu l�id�e d�utiliser un code grill� (hors s�ance) pour communiquer ? Ce qui est s�r, c�est que cela ressemble �trangement � de la d�nonciation d�guis�e et cela a facilit� la t�che de l�arm�e fran�aise qui a capt� les messages et d�ploy�, par la suite, d�immenses moyens pour �liminer Amirouche, Haou�s et leus compagnons. Allah yarhamhoum. Il suffit de voir les documents in�dits produits par Sa�d Sadi pour comprendre qu�il ne s�agissait pas d�une banale embuscade mais d�un v�ritable traquenard. En plus, si comme l�affirme Kafi, la radio de la Wilaya III ne marchait pas, comment a-t-il pu contacter Amirouche et recevoir sa r�ponse ! L�heure est grave. L�Alg�rie est � la crois�e des chemins. Certains, dont des faux moudjahidine pr�sents au sommet de l��tat, n�en finissent pas de jubiler. Pendant que d�autres affrontaient la mort avant de suer pour la construction du pays, eux redoublaient d�ardeur pour prendre le pouvoir puis, dans leur sinistre besogne, ils mirent � sac les richesses du pays en �liminant tous ceux qui en savaient trop. Je m�adresse � mes fr�res de combat. Parlez, dites la v�rit�. Sinon notre combat n�aura servi � rien. Si les attentes des nouvelles g�n�rations vous indiff�rent, pensez, mes fr�res, � ceux qui, hier comme Amirouche et Lotfi, n�ont pas voulu se planquer et qui ne sont plus l�. Oui pensons � eux.
Alger, le 11 mai 2010
M. T.


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