Le bureau politique du Parti des travailleurs s'est réuni, hier, pour faire l'évaluation de l'état d'avancement de la campagne pour l'assemblée nationale constituante. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une halte intervenant après l'organisation de pas moins de 5 réunions des comités régionaux de centralisation qui ont suivi les 5 regroupements des cadres du parti présidés par la secrétaire générale du parti et dont le tout dernier est intervenu la veille, vendredi. Il s'agit pour le parti d'appuyer cette demande faite au président de la république pour l'élection d'une assemblée constituante, par 1.5 million de signatures de citoyens. Lors de cette réunion, le bureau politique du PT devra sortir avec des mesures politiques et d'organisation pour mobiliser tout le parti et permettre à tous les citoyens qui partagent la nécessité de changement de participer à cette campagne initiée par le parti de Hanoune mais ouverte à tous. L'élection d'une Assemblée nationale constituante est la seule solution, estime Ramdhane Taâzibt, député et cadre dirigeant du PT, «à même de préserver le pays du chaos, de sauver et rétablir les acquis de la révolution et l'indépendance, de rétablir les repères y compris diplomatiques de notre pays et d'ouvrir de réelles perspectives pour la nation». Pour lui, l'immunisation du pays sur les plans politique, économique, social et moral est la «condition sine qua non pour résister durablement aux appétits étrangers de plus en plus voraces». Une condition «anéantie par la politique répressive et antisociale que développent des responsables gouvernementaux». Il s'agira également de «rompre avec le système en place par le moyen de l'élection d'une assemblée nationale constituante». Pour rappel, la secrétaire générale du PT a, le 14 février dernier, déterré, de nouveau, son leitmotiv d'une assemblée constituante dotée des pouvoirs nécessaires à même de «sauver» le pays. Une démarche consistant, affirmait Louisa Hanoune, en une pétition à signer par les citoyens à l'intention du président de la république pour «organiser le sauvetage du pays» qui vivra, selon elle, une «année 2019 charnière» qui s'annonce «tumultueuse». Avec comme «mère» de ces doléances, la «convocation d'élections pour élire une Assemblée nationale constituante (ANC), pour «jeter les bases d'un véritable renouveau politique institutionnel à même de sauver l'Etat algérien et d'immuniser notre pays». Une telle Assemblée dotée des pouvoirs nécessaires sera, expliquait-elle, «capable d'organiser le sauvetage du pays». Ceci en sus de sortir le pays de la récession par l'arrêt de la politique d'austérité qui écrase la majorité du peuple, de décréter l'échelle mobile des salaires et pensions pour les indexer sur le coût de la vie, de sauver les hôpitaux et les universités de la ruine, de sauver la jeunesse poussée par le désespoir vers la tragédie de la harga et la décomposition sociale, par la prise en charge de ses aspirations légitimes, de retirer les projets de lois scélérats et régressifs portant codes de la santé et du travail, de libérer la justice pour faire cesser la prédation des fonds et biens publics et lutter contre la corruption, de façon effective. Autres mesures exprimées dans cette pétition, «assainir le secteur économique mafiotisé, imposer un contrôle rigoureux sur sa gestion, préserver la propriété collective de la nation par l'interdiction de toute forme de privatisation, décréter un impôt sur la fortune, lever toutes les restrictions sur les libertés et, enfin, libérer les médias de toute forme de harcèlement». M. K.