La saleté envahit la cité et l'on n'aura certainement jamais vécu une telle situation, et ce, dans une indifférence totale. Pouvoirs publics comme citoyens semblent s'en accommoder même si des voix s'élèvent pour dénoncer l'amoncellement des ordures qui leur empoisonnent l'existence. Pour expliquer ce gâchis, l'on évoque l'insuffisance de moyens matériels voire l'immobilisation des véhicules au sein de l'entreprise de nettoiement et de collecte des ordures ménagères (Proprec). Au quotidien, vous voyez les sacs poubelles partout de jour comme de nuit, n'importe où et les bennes à ordures sont surchargées. Faites un tour dans la ville de Mascara et vous réaliserez qu'aucun quartier, qu'aucune artère n'échappent à ce phénomène à commencer par votre pas-de-porte, des sacs à ordures se trouvent même à proximité de certaines administrations. Pis encore, devant les portes d'établissements scolaires et vous verrez donc par quoi les enfants commencent leur journée scolaire et dans quel milieu ils évoluent. Ce serait alors peine perdue que de vouloir les initier à l'hygiène, c'est devenu une tare à Mascara. L'été approche et cela promet avec les grandes chaleurs. Dans la commune de Mamounia près de Mascara, nous avons observé un ramassage d'ordures effectué à l'aide d'un tracteur à défaut de camions. Il sera déchargé à l'intérieur même du parc communal, et ce n'est que lorsque celui-ci fera le plein que l'on effectuera le transbordement vers la décharge publique d'El-Keurt. Passons sur les décharges sauvages qui poussent comme des champignons à l'exemple de la forêt de Zakkour à Mamounia qui est envahie par les déchets. Il y a aussi ces déchets inertes et les emballages perdus, abandonnés par certains commerçants qui ne se soucient guère des ordures qui se trouvent à côté de leurs commerces. C'est ça le civisme à Mascara, même les cimetières ne sont pas épargnés à l'exemple celui de Sidi Moufok, en plein centre-ville, où une décharge pousse en contre-bas de celui-ci. Autre chose observée, les espaces verts dans l'enceinte même des établissements scolaires sont envahis par les emballages perdus de toute nature et là aussi, cela n'émeut personne. Les branchages d'arbres qui ont rompu sous l'effet de la neige sont encore là dans certains endroits. Pour ce qui est du désherbage, il ne se pratique plus et les mauvaises herbes envahissent la ville. Se soucier de l'environnement et de la réhabilitation de certains jardins publics ne peut avoir d'effet si l'on ne prend pas des mesures qui s'imposent pour mettre un terme à cette situation qui perdure ; alors côté cadre de vie, il faudra repasser. Ce qui est vécu ces jours-ci à Mascara est tout simplement affligeant et désespérant, et ainsi va l'hygiène dans la cité de l'Emir Abdelkader. M. Meddeber