Tout est sujet à inspiration et des traces de certaines histoires se retrouvent très loin de leur origine et dans une autre histoire ou légende différentes ! Lors d'une «Nuit du conte» à la médiathèque Mentouri, Mme Zakya Gaouaoui a raconté une histoire tirée de son livre Contes et légendes d'El-Kantara, paru aux éditions Naït en 2016, dans le cadre de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» et dont une version en arabe est désormais disponible. Cette histoire se passe dans une famille de douze enfants, tous des mâles. L'un d'eux est d'une telle beauté que toutes les filles du village en sont amoureuses. Le prophète Joseph, l'un des douze fils de Jacob, est aussi connu pour sa beauté. La femme du roi d'Egypte était tombée amoureuse de lui. Les femmes, en ville, la blâmaient pour cela. Après avoir entendu leurs propos, elle leur adressa des invitations, prépara un repas et donna à chacune d'elles un couteau (pour éplucher les fruits). Quand elles virent Joseph passer, elles le trouvèrent si beau qu'elles se firent des coupures aux mains (sans s'en rendre compte). Elles s'exclamèrent : ce n'est pas un mortel ; ce ne peut être qu'un «ange plein de noblesse». La femme du roi leur dit alors : «Voici donc celui à propos duquel vous m'avez blâmée ! Je me suis éprise de lui, mais il est resté pur... S'il ne fait pas ce que je lui ordonne, il sera mis en prison et il se trouvera parmi les misérables.» Joseph dit : «Mon Seigneur ! La prison me semble préférable au péché qu'elles m'incitent à commettre. Mais si tu ne détournes pas de moi leurs ruses, j'y céderai et je serai du nombre des ignorants.» Son Seigneur l'exauça, il détourna de lui leurs ruses. Il est celui qui entend et qui sait» (Coran, sourate Youssef). K. B. [email protected]