La collecte des ordures dans la commune de Jijel constitue un sérieux casse-tête pour les élus de cette commune en cette saison estivale avec son lot de milliers d'estivants et un vrai problème pour la population locale de cette ville pompeusement dite touristique. Une simple virée dans certains quartiers de la ville de Jijel nous renseigne sur l'ampleur de l'insalubrité publique : des ordures jonchant le sol à chaque coin de ces quartiers, des bacs d'ordures éventrés dégageant des odeurs nauséabondes dans de nombreux quartiers notamment sur les hauteurs qui attendent désespérément les camions de ramassage appartenant à la commune. Un groupe d'habitants de la nouvelle ville de Mezghiten nous a exprimé son ras-le-bol concernant les ordures qui encerclent leur cité depuis plus de trois jours. Une situation qui pénalise lourdement les habitants de cette cité en ces temps de grandes chaleurs. Il y a lieu de souligner que cette situation déplorable prend de l'ampleur en cette première quinzaine du mois d'août qui a enregistré un rush d'estivants. Le vice-président de l'Assemblée populaire communale Fateh Cheriatia nous a affirmé que durant le mois de juillet, ses services ont collecté une moyenne de 160 tonnes d'ordures par jour pour atteindre 170 tonnes durant ce mois d'août alors qu'elles étaient de 109 tonnes hors saison estivale, selon une source communale, soulignant qu'ils effectuent deux rotations quotidiennement, l'une à dix heures du matin et l'autre à 4 heures. Des chiffres qui expriment la hausse vertigineuse de la quantité collectée soit presque le double avec les mêmes moyens humains et matériels. Le même responsable a ajouté que ses services assurent également le nettoyage de six plages de la commune et les fronts de mer de Kotama et de Beaumarchais fortement fréquentés par des milliers d'estivants. Il attribue cette situation à un certain nombre de facteurs citant, entre autres, l'incivisme des citoyens, le manque de moyens humains et matériels et les pannes de camions de ramassage . B. M. C.