La production moyenne journalière des ordures ménagères s'élève à 300 tonnes, dont la moitié est localisée à la nouvelle ville Ali-Mendjelli. À Constantine, la production moyenne journalière d'ordures ménagères s'élève à 300 t, dont la moitié est localisée à la nouvelle ville Ali-Mendjelli. Une quantité que le dispositif de collecte n'arrive pas à prendre en charge depuis au moins 2014. Il suffit de prendre les sentiers battus du Vieux rocher, loin de ces artères qu'empruntent les cortèges des délégations officielles, pour mesurer l'ampleur des dégâts de la gestion de l'environnement à Constantine. Là où vous vous rendez, c'est le même constat : sachets de poubelles éventrés et des dizaines de kilos d'ordures ménagères débordant les bacs, voire jonchant les trottoirs, souvent au grand bonheur des rongeurs qui partagent ce "butin de la non-gestion" avec les ovins et les bovins de la filière clandestine. De jour comme de nuit, des odeurs nauséabondes plongent la cité dans une atmosphère irrespirable alors que les mouches et les moustiques étendent, chaque année, leur compétence territoriale, si l'on ose dire, à de nouveaux quartiers et espaces. Les Constantinois vivent une sorte de violence environnementale les obligeant à se barricader derrière leurs fenêtres fermées en ces périodes de canicule. À proximité des marchés, notamment à la cité Daksi, les mauvaises odeurs sont un problème d'ordre public plus que de cadre de vie. Le problème de la gestion des ordures ménagères continue de rendre insoutenable le cadre de vie des Constantinois. Le phénomène dure depuis des années, quelle que soit la période et n'est pas le propre du mois de Ramadhan seulement. Dans plusieurs quartiers de la commune de Constantine, l'enlèvement des ordures ménagères se fait une fois tous les 4 jours dans le meilleur des cas. Une véritable crise qui peut s'étaler sur une à deux semaines. Et chaque jour la situation se dégrade davantage, signe de cumul de problèmes de gestion des choses liées à l'environnement et restés sans solution. Si ce ne sont pas les problèmes liés aux microentreprises en charge du ramassage qui sont avancés comme causes du phénomène, ce sont les éloignements des CET de Benbadis et de Boughareb qui le sont. Les services de la wilaya lancent périodiquement des campagnes d'assainissement engageant plusieurs secteurs et entreprises, mais ces actions ponctuées ne peuvent remplacer un travail censé être au quotidien. Et si le problème de la gestion des ordures ménagères à Constantine, vieux de plusieurs années, était celui de brebis galeuses qui ont de tout le temps refusé d'assumer leurs responsabilités et dans l'impunité ? Mourad KEZZAR