Nicolas Boileau a dit : «Ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement ; les mots pour le dire arrivent aisément.» Mais le jargon médiatique est souvent opaque pour le non-initié qu'est le lecteur moyen. Parfois, aussi, on donne aux mots un sens contraire à ce qu'ils veulent dire. La «bien-pensance», par exemple, est une des cibles privilégiées de certaines plumes. Cogito, ergo sum (Je pense, donc je suis) avait dit le philosophe espagnol Gómez Pereira en 1554, une formule qui va influencer considérablement Descartes. Mais, aujourd'hui, bien penser serait déconseillé. Le contraire de bien penser est : mal penser, agir sans penser ou même mal agir. «Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde», dixit Albert Camus. K. B [email protected]