Lundi, pour leur seconde protestation qu'ils organisent en l'espace de 15 jours, les chefs de famille qui occupent les 216 chalets de la ville d'Aït Amrane (sud-est de la wilaya de Boumerdès) ont carrément fermé le siège de la Wilaya par où entrent et sortent les fonctionnaires et les visiteurs. Pour rappel, ces pères de famille ont organisé, il y a une quinzaine de jours, un sit-in au même endroit pour réclamer leur relogement dans des habitations en dur. Cette fois, ils reviennent avec une proposition. «Puisque notre commune n'a pas de logements prêts, nous demandons à être transférés vers Thénia, chef-lieu de daïra.» En effet, cette dernière localité a bénéficié d'un programme de 749 unités. 440 unités ont été attribuées le 17 octobre aux familles extraites de 4 sites de chalets. Pour les manifestants, il reste donc 309 logements inoccupés. «On pourrait nous affecter 216 habitations et le problème sera réglé», disent les protestataires. Jusqu'en début d'après-midi, ce n'était pas la solution des autorités de la wilaya. «La commune d'Aït Amrane a entre les mains 80 logements prêts à être affectés aux familles. Le reste de ces familles sera relogé à la réception d'un programme de 800 logements lancés dans cette commune», nous a confié un haut responsable. De leur côté, les manifestants persistaient, hier après-midi, dans le blocage de l'entrée de la wilaya. Abachi L.