- Tiens ! Les cantonniers ne sont pas passés. Le chemin est jonché de feuilles mortes. - Ce ne sont pas des feuilles mortes. Mais des feuilles de route… - ??? Des professionnels de la santé se sont offusqués du rapport d'un «organisme international» classant la Dézédie en catégorie «pays à haut risque sanitaire». Non ! Je n'emprunterais jamais le raccourcis qui consisterait à dire «bien évidemment, ces gens-là se soignent à l'étranger ! ». Faux ! Parmi celles et ceux qui ont remis en cause la crédibilité de ce classement, il y a des syndicalistes, des femmes et des hommes qui se soignent ici. Et justement, leur jugement est la preuve qu'ils sont… mal soignés ici, en Principauté ! Je ne sais pas si c'est de l'ordre du sensitif. Du visuel. Du psychologique. Voire de la capacité de leur cerveau à avoir une perception du monde extérieur qui ne soit pas enrayée, déformée. Mais je le répète, je ne leur prête que de bonnes intentions au départ. C'est juste que lorsqu'ils considèrent que classer la Dézédie en catégorie «pays à haut risque sanitaire» est exagéré, je me pose des questions. Sur leur état de santé. Ou, et ça serait là une découverte extraordinaire, une première mondiale, sur l'existence – peut-être – wala roubamma – d'une dimension sanitaire parallèle dans notre contrée. Une sorte de bulle de soins que toi, avec tes yeux tu ne perçois pas, ne vois pas et n'en soupçonnes même pas l'existence. Parce que toi et la… majorité des quidams qui composent la cohorte de patients vous allez dans des lieux-mouroirs pour espérer un chouia mourir moins vite. Alors qu'eux, visiblement, se soignent ici, mais dans des sanctuaires extraordinaires, des lieux magiques de guérison miraculeuse. Pitét' ? Va savoir ! Et comme moi, je veux absolument savoir, je demande donc à ces offusqués de me refiler en douce l'adresse de ces sanctuaires sanitaires. El khawa tak'ssem ! Les frères partagent ! Et les frères et les sœurs fument aussi du thé pour rester éveillés à leur cauchemar qui continue. H. L.