Aussi bien son épouse que le collectif en charge de sa défense espèrent que la «légalité» et la «sérénité» régneront lors du procès en appel de notre confrère Adlène Mellah programmé mercredi prochain. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - «Nous voulons que le procès en appel de mercredi de Adlène Mellah soit empreint de légalité et de sérénité et ne concerne que le dossier», affirmait, hier, Me Zoubida Assoul, membre de la défense du journaliste condamné le 24 décembre dernier à un an de prison ferme pour attroupement illégal, lors d'un rassemblement de soutien organisé à la mi-journée à la maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger. L'avocate, qui dit lui avoir rendu visite la veille témoigne que Adlène Mellah a «perdu près de 14 kg» de son poids des suites de la grève de la faim qu'il a entamée il y a quatre semaines et qu'il ne veut en aucun cas interrompre. Et de partager avec les présents parmi lesquels on pouvait distinguer le réalisateur Bachir Derrais ou encore l'activiste Amira Bouraoui, les conditions de détention tout simplement «épouvantables» du directeur du site d'information Dzaïr Presse. Ce qui constitue, selon Me Assoul, un «réel danger sur sa vie», lui dont la cellule est «isolée et non chauffée», surtout en ces nuits de grand froid, contraint qu'il est à se mettre «plusieurs habits pour se prémunir du froid glacial régnant dans sa cellule». Et d'avouer avoir constaté chez Mellah un «affaiblissement» physique notable, non sans relever sa «détermination à poursuivre sa grève de la faim», lui qui, selon son épouse, revendique un «procès équitable et serein et ne demande aucune faveur», invitant les journalistes à assister «en masse» au procès en appel prévu mercredi prochain. Exprimant le souhait qu'Adlène Mellah soit le «dernier journaliste emprisonné en Algérie», Me Zoubida Assoul regrettera le net «recul» des libertés dans le pays, estimant qu'il ne saurait y avoir de démocratie et d'Etat de droit sans les libertés dont celle de la presse qui sont, poursuivra-t-elle, des acquis consacrés dans la Constitution révisée de février 2016. M. K.