Z. A., un nourrisson âgé de 10 mois, qui présentait un tableau clinique faisant apparaître les symptômes d'une broncho-pneumopathie aiguë, coryza, fièvre et toux, a été admis au service de pédiatrie de l'hôpital El-Eutruch de Khemis Miliana le 30 janvier dernier. Il a rendu son dernier souffle, vers 5 h du matin, jeudi. Selon une source médicale, sur le corps du petit Z. A. il n'y a pas eu d'apparition d'exanthèmes (éruptions cutanées) qui auraient pu faire penser à une attaque de la rougeole. Toujours selon les mêmes sources, durant les deux derniers mois (décembre 2018 et janvier 2019) au niveau de cet EPSP, il a été enregistré 38 cas de suspicion de rougeole pour lesquels des analyses des examens de sérologie ont été demandées à l'Institut Pasteur. En réponse aux demandes de confirmation formulées, seuls quatre cas se sont avérés positifs, pour les 34 autres cas aucune réponse, positive ou négative, n'est parvenue à l'hôpital à ce jour, indique-t-on. Toujours de source médicale, les nouveau-nés ne peuvent recevoir de vaccin contre le virus avant l'âge de 11 mois et non 9 mois comme cela été prescrit il y a quelque temps et ce, sur recommandation de l'OMS. Peut-on parler d'épidémie de rougeole dans la région ? «Non, car on ne peut considérer qu'il s'agit d'épidémie que lorsque le nombre de cas est supérieur à 5 en un même point, or, pour les 38 cas enregistrés durant les 2 derniers mois, ils n'ont pas dépassé 2 à 3 par localité, répartis sur une dizaine de communes de la zone ouest de la wilaya de Aïn Defla», nous a-t-on fait savoir. Par ailleurs, nous avons appris qu'une cellule de veille a été installée au niveau de la DSP, prête à prendre les mesures nécessaires et appropriées le cas échéant. Il est nécessaire de rappeler que le seul hôpital de la ville dont dispose Khemis Miliana est une structure sanitaire qui a dépassé ses limites de longévité puisque construite en 1982, dans l'urgence pour répondre aux besoins d'une situation de crise à la suite du séisme de 1980 de Chlef, construite en préfabriqué, atteinte de vétusté avancée. De plus, selon nos informations, le taux d'occupation n'a pas cessé de s'accroître au point que dans certains services, au lieu de 2 malades par chambre comme le prévoient les normes, ils sont 4 patients par chambre, ce qui, sans nul doute, augmente les risques de maladies nosocomiales. Il est aussi nécessaire de rappeler que cet hôpital reçoit des patients des 13 communes, soit les patients de la moitié est du territoire de la wilaya en plus des accidentés de l'autoroute et même souvent de citoyens qui transitent par la région. En outre, l'hôpital de Khemis Miliana, l'unique de la commune la plus peuplée des 36 communes, assure la garde de wilaya de gynécologie et où le service fonctionne dans des conditions infernales avec 10 à 15 césariennes par garde en plus des accouchements ordinaires, surtout que l'hôpital Sidi-Bouabida d'El Attaf est exempté de ces gardes tout comme l'hôpital Farès-Yahia qui n'assure plus de garde depuis le départ des gynécologues. Il y a lieu de signaler que l'hôpital de Khemis Miliana dispose d'un scanner acquis il y a plus d'une dizaine d'années et qui n'a jamais été utilisé faute de radiologues spécialistes. Karim O.
