La Direction de la culture d'Oran a instruit l'association «Santé Sidi El Houari» (SDH) d'arrêter les travaux de restauration du complexe archéologique qui comprend les Bains turcs et l'ancien hôpital militaire d'Oran pour «non autorisation», a-t-on appris jeudi auprès de cette Direction. Cette mesure intervient suite à une sortie d'inspection des sites archéologiques menée par la Direction de la culture et ses différents services où il a été constaté que «l'association SDH effectuait une opération non autorisée de réhabilitation au niveau de ce complexe historique», a indiqué le chef de service patrimoine, Djamel Berka. «Les travaux effectués au niveau de ce site archéologique ne sont pas conformes aux normes, d'où l'arrêt des travaux. L'association SDH devait avoir l'aval de la Direction de la culture pour toute opération de réhabilitation ou de restauration et les travaux doivent être accomplis par des spécialistes en patrimoine relevant de la Direction», a-t-il souligné. «L'association n'a pas déposé auprès de la Direction de la culture, une étude d'aménagement ou de restauration du complexe historique qui comprend les Bains turcs et le vieil hôpital militaire, bien qu'un accord ait été signé entre la Direction de la culture et l'association SDH en mars 2002», a fait savoir la même source, ajoutant que «toute action non autorisée est une agression contre ce patrimoine entouré de plusieurs sites archéologiques protégés par la force de la loi.» La Direction de la culture œuvre à classer les Bains turcs, édifiés en 1708, à l'époque ottomane, alors que la date d'édification du vieil hôpital militaire remonte à 1838. La chargée de l'information de l'association «Santé Sidi El Houari», Nour Kawter Houda, a affirmé, pour sa part, qu'«il ne s'agit d'aucune opération de restauration ou de réhabilitation des Bains turcs, seulement des opérations de nettoiement pour enlever des détritus», soulignant qu'«il est question de contribuer à faire découvrir ce site d'Oran». «Nous avons réactivé ce site qui comprend actuellement une galerie d'art où sont organisées des soirées musicales, des représentations théâtrales, des soirées durant le mois de Ramadhan et des activités de célébration du mois du patrimoine», a-t-elle souligné. Concernant l'hôpital militaire, Nour Kawter Houda a signalé que la restauration et/ou la réhabilitation de ce site est en cours «suivant les normes en vigueur et avec les mêmes matériaux». Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'agrément de l'association datant de 1992 qui a créé, au niveau de ce site, une école chantier de métiers traditionnels agréée par l'Etat pour fournir la main d'œuvre dans le domaine de la restauration.